George Henry Grenville Manton, Isabella

Rosette

Ce septième des Contes fantastiques et littéraires (1863) ici publiés est, en même temps que la narration agréable d’un conte du dix-huitième siècle, l’occasion pour le critique Jules Janin de fustiger la littérature de son époque… Il commence par : « J’aime assez les romans, ils allègent la vie heureuse ! Ils sont le rêve éveillé ; — mais parlez-moi des petites histoires d’autrefois, des romans de quelques pages, et non pas de ces inventions sans paix ni trêve, qui exigent un mois de lecture. Il n’y a rien de plus triste ; on s’y perd, on s’y vieillit. […] Quel dommage que nous ayons perdu le secret des petites histoires amusantes et joviales d’autrefois ! […] Je lisais, naguère, un joli conte intitulé Rosette. Il est gai, vif, amoureux, charmant, ce petit conte ! on le dirait écrit avec la plume d’Angola ou des Bijoux indiscrets. Laissez-moi vous le redire. »

… et termine par cette apostrophe : « Ainsi, jeunes gens de notre époque, je me rétracte ; faites vos romans comme vous l’entendrez. Vos 217 romans sont insipides, c’est bon signe pour la société dont vous êtes les historiens ; vos héros sont plats et fades, tant mieux pour eux, tant mieux pour vous, c’est que nous sommes moins pervertis ; vos femmes sont sans intérêt, c’est leur gloire ! Elles sont sans intérêt, donc elles sont sans vices et sans passions. Vous-mêmes vous écrivez mal, au fait vous n’avez rien à dire : ah ! tant mieux encore, nous serons plus vite délivrés de vous ! »


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Livre audio gratuit ajouté le 16/06/2012.

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