Mouche

Éloge de la mouche

Désolé pour Sa Majesté la Mouche, dont le royaume s’étend sur presque toute notre belle planète, mais dans ce discours, le sujet et la matière (Elle, Sa vie, Ses mœurs, Son œuvre) comptent moins que l’art et la manière de les traiter. Car c’est en effet affaire de rhéteur. Il s’agit de l’un de ces discours à visée satirique que les sophistes prononçaient devant un public de connaisseurs. Occasion pour eux de faire parade de leur esprit, de faire admirer leur virtuosité rhétorique. Et ce, pour leur propre plaisir, pour celui de leur auditoire et… pour le nôtre !

Traduction : Eugène Talbot (1814-1894).

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Références musicales :

Maurice Ravel, Quatuor en Fa majeur – Second mouvement, interprété par le Quatuor Pro Arte (1933, domaine public).

 

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Livre audio gratuit ajouté le 10/03/2018.

4 Commentaires

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  1. Merci, Cher Ahikar, pour votre très sympathique commentaire-clin d’oeil et pour votre coup de projecteur sur une édition récente des oeuvres de Lucien!
    Certes, depuis la publication de “Javelot, le cheval de la mine” je continue de taquiner la muse, et je continue surtout à prendre un grand plaisir à me laisser taquiner par elle… ! Mais hélas, je n’ai rien publié depuis ! En cause, non pas le syndrome de la page blanche, mais au contraire celui de… Ravaillac (!), écartelé que je suis entre tous les débuts d’ouvrages, petits et grands, qui sont sur le métier et qui me tirent à tour de rôle et à qui mieux mieux par la manche: “- Laisse tomber ça, viens plutôt t’occuper d’moi, ingrat ! Depuis l’temps que j’poireaute, t’as-t’y oublié qu’j’existe, ou quoi ?”… C’est l’enfer : un vrai concert de casseroles gémissantes, entre romans, essais, nouvelles, poèmes et chansons, c’est à qui tendra sa sébile de la façon la plus attendrissante, une vraie Cour des Miracles !… Et avec ça, le temps qui passe à la vitesse grand V, si c’est pas malheureux, Maam’Martin !
    Amitiés,
    ALAIN D.

  2. Merci Raffy pour votre aimable commentaire et les précisions qui l’accompagnent. Je n’ai découvert que très récemment, je l’avoue, Lucien de Samosate et ai été frappé par la modernité de son approche et de son style, plutôt “décalés”, qui donnent au mot “satire” son sens premier de “mélange” (ou farcissure !). Le fait que ce petit texte vous ait évoqué spontanément un passage de l’oeuvre de Marguerite Duras, alors que de mon côté il m’ait plutôt évoqué un mélange entre la belle prose scientifique de J-H Fabre et la non moins belle prose fantaisiste d’Alexandre (le Grand !…) Vialatte, montre bien la singularité de cet auteur. Amitiés,
    ALAIN D.

  3. Merci, cher Alain, pour cette très belle lecture.

    Pour info, les Belles Lettres viennent d’éditer en un seul volume les Œuvres complètes de Lucien de Samosate, traduites par Anne-Marie Ozanam.

    https://www.lesbelleslettres.com/livre/3559-oeuvres-completes

    Avez-vous sur le métier un nouvel ouvrage ? Je suppose que depuis le très beau Javelot, le cheval de la mine, vous n’êtes pas resté sans taquiner la muse ! 😉

    Amitiés, 🙂

    Ahikar

  4. Merci pour ce beau texte, éloge paradoxal et surprenant, tellement renseigné et illustré de références littéraires.La voix est juste, adaptée, posée et donne au texte son envol… Marguerite Duras a aussi évoqué la mouche dans Écrire, passage fascinant au cours duquel la mouche qui se meurt lui renvoie l’image de sa propre présence. Merci pour ce moment !

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