Oscar Vladislas de Lubicz Milosz

Grincement doux (Poème)

« Grincement doux et rouillé d’une berline... Le crépuscule pleure de vieille joie... — Il faudrait pourtant aller voir qui est là. — « Bonsoir, comment vous portez-vous, Mylord Spleen ? » Les chevaux, les chevaux du passé hennissent Le soir, le soir, aux fenêtres de l’oubli. — « La diva que vos sentiments applaudissent, Mylord, l’avez-vous revue en Italie ? » Il pleut, il pleut doux de la pluie ancienne Sur les toits, sur les toits rouges d’autrefois. — « Merci pour votre aimable lettre de Sienne ; Et Noël, se souvient-il encor de moi ? » Ton coq, ton coq, girouette, dit jamais plus, J’ai mal, j’ai mal, ô grand-père soir, à l’âme. — « Ces maudites routes d’automne, goddam ! À propos... Godwyn et Percy vous saluent. » Soir de jadis naïf, doux comme un qui cuve Son vieux vin de l’an vingt près d’un feu léger. — « Et puis vous savez, je suis si distrait ! — J’ai Oublié de jeter moi dans le Vésuve. » »

Consulter la version texte de ce livre audio.
Livre audio gratuit ajouté le 19/04/2012.

Ajoutez un commentaire !

C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Lu par IamnotVoir plus

    Les plus aimés ❤️ (sélection)Voir plus

    ×