Jérôme Bosch - Le Jardin des délices (1480-1505), Détail

Le Jardin des supplices (Partie 1 : En mission)

C’est ici le premier volet de la nouvelle Le Jardin des supplices consacré à la satire féroce du monde politique (à actualiser ? ) et à l’exotisme du voyage. Mais la lecture du second est insoutenable : cent pages de descriptions de pourritures diverses, de cadavres, de scènes de luxure, d’agonies, d’horribles supplices, de tortures rappelant les camps de la mort… Les âmes « non sensibles » pourront consulter la version texte non enregistrée où elles liront, par exemple :
« Ils étaient trente… on creusa trente trous dans le sable, et on les y enterra jusqu’au col, nus, la tête rase, au soleil de midi… Afin qu’ils ne mourussent pas trop vite… on les arrosait, de temps en temps, comme des choux… Au bout d’une demi-heure, les paupières s’étaient gonflées… les yeux sortaient de l’orbite… les langues tuméfiées emplissaient les bouches, affreusement ouvertes… et la peau craquait, se rissolait sur les crânes […] » Etc.


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Livre audio gratuit ajouté le 18/07/2010.

7 Commentaires

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  1. Excellente lecture, par contre je déplore qu’elle s’arrête avant la fin du roman… Bien que certains soient soulagés que la partie la plus cruelle aie été occultée, j’aurais bien aimé entendre la version intégrale de cet ouvrage… D’un point de vue global Mirbeau est un enfant de choeur vis à vis de Sade par exemple, dont aucun livre n’est lu sur ce site 😛

  2. bien que Mirbeau ne soit pas toujours un écrivain fiable ou crédible (il a calomnié madame Hanska sans raison,la faisant passer pour une épouse indigne alors qu’il a tout inventé),son texte sur les suppliciés enterrés jusqu’au cou semble prémonitoire,c’est exactement ce qui est arrivé,entre mille autres horreurs,à des milliers de Harkis désarmés et abandonnés par la France,dans des camps où le FLN les a suppliciés de toutes les façons possibles et imaginables,dont celle de les enterrer jusqu’au cou et de ne laisser dépasser que la tete,taper ensuite dessus avec une pelle…je ne vais pas rentrer dans ces détails atroces,mais ça correspond étrangement à l’imagination de Mirbeau

  3. je me disais aussi quelle audace ! Moi je n’ai pas pu terminer ce livre trop insoutenable à mon goût et pourtant Mirbeau fait partie de mes auteurs préférés. Mais beaucoup de ses romans ont une touche d’impiété ou d’immoralité comme l’abbé jules et peut dérouter parfois. Pourtant il y a quelque chose de grisant dans le malheur, dans les avatars et parfois les tares des personnages qui ne laissent jamais indifférent comme dans les 21 jours d’un neurasthénique. Les personnages de Mirbeau m’émeuvent toujours parce qu’ils tentent de se dérober à la décevante réalité par des attitudes équivoques, excentriques, des caractères truculents, des rituels bachiques qui parviennent à nous convaincre que peut-etre nous pouvons creer l’illusion d’une vie remplie et epanouie enfin différente du pathos du vulgum pecus et de l’ennui de la routine, brisant toujours les codes sociaux sous l’apparence des convenances et des bienséances aristocratiques.

  4. Je me permet de ne pas etre d’accord avec vous, pascale. Il y a dans la seconde partie une description tout a fait hallucinante du supplice du rat. Rassurons nous. Il n’est pas pratiqué.

  5. Bonjour, merci de nous avoir épargné la suite du roman car je n’ai pu en finir avec cet ouvrage qui donne la naussée… MIRBEAU D’HORREUR ME FAIT FREMIR ou l’inverse… MERCI PASCALE

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