Voltaire - Les Oreilles du comte de Chesterfield et le comte Goudman

Les Oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman

« Ah ! la fatalité gouverne irrémissiblement toutes les choses de ce monde. J’en juge, comme de raison, par mon aventure. »
Ainsi commence la nouvelle Les Oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman (1775) où trois penseurs discutent de la fatalité, de l’âme :
« Comme personne n’a jamais vu ce souffle, cet esprit, on en a fait un être que personne ne peut voir ni toucher. On a dit qu’il logeait dans notre corps sans y tenir de place, qu’il remuait nos organes sans les atteindre. Que n’a-t-on pas dit ? »,
des créatures :
« Le grand, le beau miracle continuel est qu’un garçon et une fille fassent un enfant ensemble, qu’un rossignol fasse un rossignolet à sa rossignole, et non pas à une fauvette. »
de notre ignorance dans beaucoup de domaines :
« Nous avons fait en mathématique des prodiges qui étonneraient Apollonius et Archimède, et qui les rendraient nos écoliers ; mais en métaphysique, qu’avons-nous trouvé ? Notre ignorance. »
et de sujets divers :
« Le lendemain, les trois philosophes agitèrent la grande question : « Quel est le premier mobile de toutes les actions des hommes ? » Goudman, qui avait toujours sur le cœur la perte de son bénéfice et de sa bien-aimée, dit que le principe de tout était l’amour et l’ambition. Grou, qui avait vu plus de pays, dit que c’était l’argent ; et le grand anatomiste Sidrac assura que c’était la chaise percée. »


Consulter la version texte de ce livre audio.
Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 07/04/2014.

2 Commentaires

Ajoutez le vôtre ! C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lu par René DepasseVoir plus

Les plus aimés ❤️ (sélection)Voir plus

×