Leonid Andreiev, par Repin (1904)

À Sabourovo

Léonid Andreïev était un journaliste et écrivain russe (1871-1919). D’une acuité exceptionnelle et d’une lucidité effrayante, il saisissait les facettes de l’âme et les monstruosités de la vie avec une perspicacité et une justesse effroyable. Mais il ne sortit pas indemne de ses observations de l’esprit humain. Alcoolique, révolté, hypersensible, Leonid dut se battre avec ses démons. Le succès ne le lâcha pas jusqu’en 1909, puis ce fut le déclin et l’oubli. Les éditions José Corti ont entrepris la publication de l’intégralité de l’œuvre narrative de Léonid Andreïev (Andreyev). La traduction est assurée par Sophie Benech.

À Sabourovo figure dans le volume Le Gouffre. Avec l’aimable autorisation des éditions José Corti.


Références musicales :

Piotr Ilitch Tchaïkovski, Pezzo Capriccioso in Bm, interprété par Elizaveta Sushchenko (licence Cc-By-Nc-3.0).

Celestial Aeon Project, The Ancients, extrait de l’album Aeon 2 (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 26/11/2014.

10 Commentaires

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  1. Merci pour votre chaleureux commentaire commentaire, Emilieemilie. Les textes d’Andreiev sont “lumineusement sombre”, en effet. C’est ce qui les rends si effroyablement beaux…

    Bonne fin de journée à vous

  2. Chère Minou, Chère Bruissement je suis heureuse de lire que vous avez apprécié le choix des musiques et ce texte d’Andreïev. Ses nouvelles sont à la fois sombres et d’une lucidité aveuglante, sa plume griffait le papier avec tant de poésie, les mots superbement harmonisés pour décrire l’insupportable… Léonid était un auteur exceptionnel.

    Merci Minou et Bruissement, pour vos commentaires.

  3. Entièrement d’accord avec Minou, chère Esperiidae, je vous remercie pour ce conte magnifique bien que triste, pour le choix de la musique et aussi pour votre belle interprétation pleine de douceur et de sensibilité.

  4. Merci .pour ce magnifique et triste conte .
    ce que j apprécie aussi ce sont les musiques que vous choisissez si bien .bonne fin d Année et bon Noël
    Minou

  5. Je suis prêt à recevoir ces nouveaux textes « troublés ». J’ai lu la biographie de cet écrivain qui semble effectivement être très tourmenté, mais tout le monde ne peut être joyeux… Puis les plus beaux textes ont souvent été écrit par des êtres fragiles, donc sensibles et artistes.
    C’est beau : « il caresse les plaies du monstre avec des plumes d’anges déchus ».

  6. Bonjour Alain,

    Oui, je connais ce beau conte de la Belle et la Bête. Enfant, je l’avais en livre, je le lisais souvent et il fait partie de ceux qui ont influencé mon esprit.

    Mais Andreiev est d’un tout autre état d’esprit. Homme intelligent, torturé, d’une lucidité insoutenable, on pourrait dire qu’il s’est penché au-dessus du gouffre de l’âme, a perdu l’équilibre, est tombé dedans… Ses textes sont un concentré de ses angoisses, qu’il ressent devant la condition humaine et la poésie avec laquelle il s’exprime est à mon sens d’une finesse, d’une sensibilité et d’une perspicacité uniques et incomparables. Il caresse les plaies du Monstre avec des plumes d’anges déchus.

    « A Sabourovo » est un des textes « soft » d’Andreiev. René Depasse a déjà présenté plusieurs nouvelles de cet auteur qui me fascine, je ne peux que t’inviter à les découvrir. Pour ma part, la maison d’édition José Corti m’ayant généreusement accordé le droit d’enregistrer cinq ou six des textes publiés chez eux, tu auras donc encore le loisir de m’entendre encore sur quelques-uns de ses textes. Mais je te préviens… ils seront tous plus « troublés » les uns que les autres… A bientôt !

    Amitiés

  7. Ce récit me fait penser au conte « La belle et la bête » repris plusieurs fois au cinéma. Ce conte apprend aux enfants à faire la différence entre la laideur morale et la laideur physique. Le personnage du récit d’Andreïev a une laideur physique que cache un cœur noble et sensible. Et, cette fois, la belle est cette petite fille qui reçoit des mots d’amour émouvants sortant de la bouche de cet être monstrueux.
    Belle nouvelle de cet écrivain russe que je ne connaissais pas et que ta voix enjolive. J’attends les prochaines lectures.
    Belle journée.

  8. Bonjour Ahikar,

    Lire ton appréciation de cette nouvelle d’Andreïev et de mon interprétation me rempli de plaisir. En effet, les éditions José Corti m’ont généreusement donné leur accord pour l’enregistrement de quelques textes d’Andreïev, il y aura donc encore quelques lectures à écouter :-).

    A bientôt et qui sait, peut-être sur une lecture de Julien Gracq ? ;-).

    Amitiés

  9. Merci chère Esperiidae pour cette très belle lecture. Votre voix rend très bien le climat intimiste de cette nouvelle et semble nous la rendre encore plus proche. J’avais l’impression d’entendre le crissement des pas dans la neige.

    Je me rappelle avoir vu il y a longtemps le film « Larmes de clown » de Victor Sjöström, d’après une pièce de Leonid Andreïev. Déjà, le personnage principal était victime de son apparence physique : le clown n’était bon qu’à recevoir des gifles et à faire rire.

    Je suis très heureux de voir que les éditions José Corti ont donné leur accord, et je me prends tout à coup à rêver à des fragments de Julien Gracq.

    Amitiés,

    Ahikar

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