Diego Velasquez - Cristo crucificado (Christ crucifié), Détail

No me mueve, mi Dios, para quererte (Poème)

Le sonnet anonyme A Cristo crucificado, également connu par son vers initial No me mueve, mi Dios, para quererte, est l’un des joyaux de la poésie mystique espagnole.
Son auteur est inconnu mais quelques experts l’attribuent à Juan de Ávila.
Il fut imprimé pour la première fois en 1628 dans le livre du docteur madrilène Antonio de Rojas Vida del espíritu, bien que l’on pense qu’il ait circulé longtemps auparavant dans une version manuscrite.
Selon le franciscain Ángel Martin, « le style est direct, énergique, presque pénitentiel. Ce n’est pas la beauté imaginative du langage qui définit ce sonnet, mais la force avec laquelle il renonce à tout ce qui n’est pas aimer celui qui, par amour, a laissé détruire son corps.
Le langage, en renonçant aux ornements du langage figuré, adhère, dans une conjonction admirable, d’une façon robuste et décharnée, à la nudité mystique du contenu. »

El anónimo Soneto a Cristo crucificado, también conocido por su verso inicial No me mueve, mi Dios, para quererte, es una de las joyas de la poesía mística española.
Su autor sigue siendo desconocido atribuyéndolo algunos expertos a Juan de Ávila.
Apareció impreso por primera vez en 1628 en el libro del doctor madrileño Antonio de Rojas Vida del espíritu aunque se cree que circulaba desde mucho tiempo antes en versión manuscrita.
En palabras del franciscano Ángel Martín, « no es la belleza imaginativa del lenguaje lo que define a este soneto, sino la fuerza con que se renuncia a todo lo que no sea amar a cuerpo descubierto a quien, por amor, dejó destrozar el suyo. El lenguaje, renunciando a los afeites del lenguaje figurado, se atiene y acopla, en admirable conjunción, desde la forma recia y musculosa, a la mística desnudez del contenido. »

The anonymous Soneto a Cristo crucificado, also known by his initial verse No me mueve, mi Dios, para quererte, is one of the jewels of the mystical Spanish poetry.
His author is unknown but some experts belive it belongs to Juan de Ávila.
It was printed by the first time in 1628 in Antonio de Rojas’ book Vida del espíritu though it is believed it was circulating long before in manuscript version.
In Franciscan’s Angel Martín words, « the style is direct, energetic, almost penitential. It’s not the imaginative beauty of the language that defines this sonnet, but the force with which it resigns everything that is not loving to who, just for love, left his body to be torn apart in suffer. The language, resigning the ornaments of figurative language, connects, in admirable conjunction, rude and bare form with the mystical nudity of content ».


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Références musicales :

Ludwig von Beethoven, Sonata No. 14 in C Sharp Minor Moonlight Op. 27 No. 2 (Adagio Sostenuto), interprété par Paul Pitman (domaine public).

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Livre audio gratuit ajouté le 18/10/2010.

5 Commentaires

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  1. Grand merci Cocotte pour votre traduction qui m’a permis d’écouter ce joli poème alors que je ne l’aurais pas tenté sans cela, ne connaissant pas l’espagnol.
    Bravo à Veloso pour sa belle diction, l’intensité douce du ton adopté et pour l’excellent choix de la musique! et surtout merci pour le partage de ce texte.

  2. Traduction, très libre, pour ceux qui souhaiteraient l’avoir :
    Ce qui me pousse à t’aimer, ce n’est pas le ciel que tu m’as promis. Si je ne t’offense pas, ce n’est pas non plus par crainte de l’enfer
    C’est seulement ton amour qui me pousse à t’aimer.
    Ce qui me pousse à t’aimer, c’est de te voir cloué sur la croix. Ce qui me pousse à t’aimer, c’est de voir les plaies de ton corps, la Passion que tu as subie et ta mort.Ce qui me pousse et m’entraîne, finalement, c’est l’amour que tu as pour moi.
    Et c’est si vrai que, même s’il n’y avait pas de ciel, je t’aimerais, même s’il n’y avait pas d’enfer, je te craindrais.
    Tu n’as rien à me donner en échange de mon amour et, même si ce que j’espère, je ne l’atteins pas, je t’aime et je t’aimerai éternellement.

  3. Mille fois merci, Veloso, pour ce poème, qui est un des plus beaux de la langue espagnole. Il est splendide.
    M. Pérez, directeur de la casa Velasquez, l’avait présenté au cours d’une conférence, avec la traduction française. Mais c’est en espagnol qu’il prend toute sa force, sa beauté, l’émanation d’une grande ferveur.
    Vous l’interprétez de façon magnifique, vous rendez toute l’émotion qu’a mise l’auteur. Il m’a pénétrée jusqu’au fond du coeur.
    Je l’attendais depuis longtemps et je ne suis pas déçue. Quel bonheur! Je vais l’écouter et le réécouter, en pensant à vous avec beaucoup d’amitié et de gratitude.Je conseille vivement à tous les amis de “Littérature audio” de l’écouter.
    Cocotte

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