Honoré de Balzac, Ce qui disparaît de Paris

Ce qui disparaît de Paris

Sous Louis-Philippe, en 1845, Balzac exprime dans Ce qui disparaît de Paris son écœurement devant les transformations des rues, des métiers et de la société de la capitale. Pour lui, la modernisation est un désastre.

« Encore quelques jours, et les piliers des Halles auront disparu, le vieux Paris n’existera plus que dans les ouvrages des romanciers. »

« Les charlatans, ces héros de la place publique, font aujourd’hui leurs exercices dans la quatrième page des journaux à raison de cent mille francs par an ; ils ont des hôtels bâtis par le gaïac, des terres produites par des racines sudorifiques ; et de drôles, de pittoresques, ils sont devenus ignobles. »

« L’appartement qui se louait douze cents francs en 1800 se loue six mille francs aujourd’hui. »

« Mais aussi l’État a eu le crédit d’emprunter le capital de quatre fois plus de rentes que n’en devait la France sous Napoléon. »

« Enfin, vous avez l’agrément de voir sur une enseigne de charcutier : « Un tel, élaive de M. Véro, » ce qui atteste le progrès des lumières.
La Débauche n’a plus son infâme horreur, elle a sa porte cochère, son numéro rouge feu qui brille sur une vitre noire. »

« Telle sera la fin probable du règne dit de l’Industrie. Le système actuel, qui n’a placé qu’en viager, en agrandissant le problème, ne fait qu’agrandir le combat. Tout le monde aide à creuser le fossé, sans doute pour que tout le monde y tienne. »


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Livre audio gratuit ajouté le 19/01/2014.

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