Le siècle (1350) des deux grands amis Boccace et Pétrarque était encore bien trop religieux pour vouloir nuire à la religion. Rien dans le Décaméron n’est contraire à la foi chrétienne et si Boccace montre son animosité avec virulence contre les moines dans Le Quiproquo, ou Le Pèlerin, nouvelle VII de la troisième journée, il précise que ce sont les mauvais moines seulement qu’il attaque.
« Les religieux étaient autrefois de savants et pieux personnages ; mais aujourd’hui la plupart n’ont de commun que l’habit avec leurs illustres prédécesseurs… Les religieux des premiers temps ne désiraient que le salut des âmes : les modernes ne cherchent que le plaisir et les richesses… Mais ceux qui déclament en chaire le plus violemment contre la fornication sont les plus ardents à courtiser, à séduire, à débaucher, non-seulement les femmes du monde, mais même des religieuses. »
Le reste du conte, qui frise parfois l’invraisemblance, est le récit d’un quiproquo sur l’identité d’une victime qui n’était pas le pèlerin déguisé.
Illustration : Le Quiproquo, ou Le Pèlerin dans l’édition du Décaméron de 1846, aux éditions Barbier..
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