Villa des Mystères

Les Femmes à Rome, leur éducation et leur rôle dans la société romaine

La condition féminine dans l’Antiquité et l’évolution de la femme romaine se dégageant du rôle de l’ancienne matrone, sous la république condamnée à la maternité et soumise à la gestion du foyer pour devenir plus tard une rivale de la courtisane, personnage public, ayant le droit de montrer sa culture et ses charmes, ont été souvent mal comprises. Le grand historien philologue Gaston Boissier (1823-1908), professeur au Collège de France de poésie latine et d’histoire de la littérature latine, détruit certaines idées reçues propagées par Juvénal, Sénèque ou Tacite.

« Il faut donc reconnaître, contrairement à l’opinion commune, que les femmes n’avaient pas à se plaindre de la religion romaine, et qu’elle ne leur faisait pas une condition inférieure à celle des hommes. […] C’est donc une chimère de prétendre remonter dans l’histoire de Rome jusqu’à un temps où les femmes étaient entièrement esclaves dans la maison. Jamais elles n’ont été aussi opprimées qu’on le suppose. […] Nous sommes moins disposés, après les avoir considérées de près, à plaindre les femmes de Rome, nous trouvons même qu’elles jouissaient de privilèges que celles de nos jours ne possèdent plus. »


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Illustration :

Fresque de la Villa des Mystères.

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Livre audio gratuit ajouté le 28/07/2012.

2 Commentaires

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  1. Merci beaucoup pour cette fort intéressante lecture. C’est très intéressant d’avoir abordé cet auteur ; j’ai acquis il y a peu un de ses ouvrages (la fin du paganisme) qui attend sagement, dans sa belle reliure d’époque, que j’ai le temps de m’y pencher (c’est une thématique complexe que je souhaite travailler avec des ouvrages contemporains afin d’avoir un tableau d’ensemble plus complet et actualisé) . Je découvre avec ce texte que j’ai fait un choix très judicieux et qu’il ne se laisse que peu emporter par les normes de son siècle. Il reste historien avant tout, nous gratifie de références à des inscriptions, à une époque où les auteurs se laissent plus facilement, comme il le dit d’ailleurs lui même, guider par les grands auteurs anciens. Il rejoint donc Mommsen, Fustel de Coulange et Salomon Reinarch parmi mes auteurs préférés du XIXe siècle ayant traité de ma chère Antiquité.

  2. Voilà qui devrait être intéressant.
    Bravo pour l’éclectisme dont vous faites preuve depuis quelque temps (du moins c’est mon mon sentiment).

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