Currier & Ives - Assassinat d'Abraham Lincoln (1865)

Rose Fleury

Une aubaine pour la critique que cet évènement littéraire qui rappelle la comparaison entre la Bérénice de Racine et le Tite et Bérénice de Corneille joués à une semaine d’intervalle en 1670, mais ici il ne s’agit pas de rivalité. Charles Edmond Chojecki, auteur entre autres du Conte vénitien, raconta un jour à son ami Victor Cherbuliez l’histoire de John Wilkes Booth, l’assassin du Président des États-Unis Abraham Lincoln et lui proposa d’en faire ce que bon lui semblerait ; Cherbuliez publia ainsi, dans La Revue des Deux Mondes, Le Bel Edwards. Mais Charles Edmond, oubliant la liberté qu’il avait donnée à son ami, se décida, deux ans plus tard, à écrire Rose Fleury (1879). Résultat : deux récits du même sujet, mais sans aucune ressemblance ni dans les personnages, ni dans le choix des faits relatés. Charles Edmond écrit lui-même au rédacteur de La Revue Alsacienne :
« Deux écrivains ayant brodé simultanément sur le même canevas, fourni par l’un d’eux, chacun a interprété le même thème à sa façon. Le Bel Edwards et Rose Fleury procèdent d’une inspiration simultanée qui, chose bizarre, s’est ignorée elle-même. L’incident ne manque pas d’originalité. »

Au lecteur de juger quel est celui qu’il préfère !

NB : Le texte de Rose Fleury, non disponible actuellement sur Internet, nous a été gracieusement fourni par M. Emmanuel Desurvire, descendant de Charles Edmond Chojecki, qui doit publier prochainement un volume regroupant les nouvelles de cet auteur. Vous pouvez visiter le site qu’il lui a consacré à cette adresse


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Livre audio gratuit ajouté le 16/09/2013.

1 Commentaire

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  1. Auditeurs nombreux, vous n’avez pas d’yeux ni d’oreilles ni de culture ni même de réaction.
    René Depasse, cet homme une fois est exceptionnel, exceptionnellissime.
    On donne la Légion d’honneur à des clowns et récemment à des brutes qui battent leur femme.
    Ecrivons à l’Elysée. Pauvre France, pauvre Belgique, réveillons-nous, nous auditeurs francophones.
    Vous n’êtes donc qu’oreilles une fois ? Passives oreilles et bouches bées paresseuses.
    Auditeurs nombreux, je le dis et le déplore, vous n’avez pas de bouche pour vous exprimer, vous ne savez que PROFITER.
    C’est le slogan de vos pauvres enfants : profiter de la vie (et ne rien apporter de soi).
    C’est le slogan que vous leur avez appris, que vous appliquez et qu’ils appliquent pour vous plaire.

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