Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur (1823)

La Sœur de Gribouille

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« Caroline suffisait à tout : active, laborieuse et rangée, elle tenait la maison dans un état de propreté qui donnait du relief aux vieux meubles qui s’y trouvaient. Elle suppléait par son travail à ce qui pouvait manquer aux besoins de la famille, et surtout à sa mère. Gribouille l’aidait de son mieux ; mais le pauvre garçon avait une intelligence si bornée, que Caroline ne pouvait lui confier d’autre travail que celui qu’il faisait avec elle. Son vrai nom était Babylas ; un jour, il imagina de mettre un bel habit neuf à l’abri de la pluie en entrant jusqu’aux genoux dans un ruisseau abrité par des saules pleureurs. Ses camarades se moquèrent de lui et s’écrièrent qu’il faisait comme Gribouille, qui se mettait dans l’eau pour ne pas être mouillé. Depuis ce jour on ne l’appela plus que Gribouille, et dans sa famille même le nom lui en resta. »


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Références musicales :

Chapitre 01 (introduction) :
Aufklarung03 – Degas – Timidity of small ballet-dancers, extrait de l’album 2 Pianos 4 Artists (licence CC By-Nc-Sa 3.0).

Chapitre 29 (final) :
Aufklarung01 – Modigliani – The grace of the women with the long neck, extrait de l’album 2 Pianos 4 Artists (licence CC By-Nc-Sa 3.0).

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Livre audio gratuit ajouté le 29/05/2011.

6 Commentaires

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  1. Chère Carole,

    Si vous saviez le plaisir que j’ai pris à vos lectures de la Comtesse de Ségur et combien de vous en remercie.
    Un projet de lecture est en cours qui vous intéressera peut-être. J’ai mis un message sur le forum.

  2. Bonsoir Carole,

    c’est avec une grande joie et un grand respect que je reviens vers vous pour vous dire combien vous ne cessez d’impressionner !

    Vous êtes ces derniers temps très prolifique, peut être trop qui sait. Vous nous avez offert près de 12 heures de votre voix, je voulais dire de votre vie. Je sais par expérience que ce temps peut être très largement augmenté par les essais et reprises nécessaires pour atteindre de tels résultats…

    Vous avez eu la délicatesse de laisser mes critiques du 2 mai aux pieds de Sylvie, et je vous en remercie. Aussi je réplique et vous apporte un dernier trait… enfin, si vous m’y autoriser ?

    Etant peu ou prou philosophe et pragmatique, savoir qui dit et qui fait, reconnaître les multiples personnages et états d’esprits, les faire vivre simultanément est devenu pour vous presque un jeu d’enfant… vous y parvenez sans peine, avec facilité, et l’on sait ce qui vous plait de baptiser par les inclinaisons de vos timbre et motivation !

    C’est justement sur ce point que je me permets de vous ennuyer.

    Tous les mots ne sont pas de la même matière, ni de la même nature, ni encore du même poids. Le temps nécessaire pour qu’un tel ou tel autre nous pénètre et fasse naître quelque chose chez nous, n’ait pas toujours immédiat, ni le simple fruit du hasard. Prenez je vous en prie, le temps de poser vos mots à l’intérieur de votre auditoire, et de nous faire comprendre ce que dire veut dire.

    Les choix fait par les maîtres des belles lettres n’est pas le produit du jet d’un alphabet vers les cieux, avec pour résultat le texte dans cet ordre, une fois l’atterrissage réussi sur cette terre !

    Vous comprenez bien à cette injure faites à votre talent, et à cette apologie du jeu de dé, qu’il y a entre le mot et la chose, une frontière… quelques fois très fine et très subtile.

    Tout comme l’écrit, la parole est créatrice, initiatrice et témoigne à elle seule de tout l’être qui signifie. Elle est une flamme qui brûle certaines lèvres, et met du baume sur nos cœurs. Elle est en soi et par nature déjà la chose qu’elle prétend.

    Aussi, ayez un peu de pitié avec vos abonnés, et laissez nous un peu de temps, afin de prendre toute la mesure de ce qui se passe… afin de comprendre le dédain, la honte, la colère, le mensonge… mais aussi la joie, la beauté, et l’amour… pour essayer de vous atteindre, et comprendre la vie et le monde !

    Lorsque vous donnez naissance à ces êtres de papier sortis des enfers ou tombés du paradis, croyez moi, certains sont bels et biens vivants, car vous en êtes l’alchimiste et la créatrice !

    Votre fan,
    Aztech

  3. Merci chères Victoire, Cocotte et Nicole pour vos chaleureux commentaires !!!
    La fin de ce mois devrait voir la mise en ligne sur le site d’une nouvelle oeuvre du même auteur, François le bossu, enregistrée collectivement. J’espère que vous profiterez agréablement de son écoute 🙂
    A très bientôt,
    Carole

  4. Chere Carole de toute les donneurs et donneuses de voix vous etes celle que je prefere le plus, je cherche la plupart des histoire avec vous comme liseusse vous liser remarquablement bien ,quand vous raconter l’histoire on a l’impression qu’il y a plusieurs personnes avec vous et se n’ai pas le cas continuer votre beau travail et j’espere que vous allez demeurer la encore longtemps,je ne suis pas non-voyante,mais j’aimes ecouter votre voix au travers de belles histoires merci enormément a vous Nicole

  5. Chère Carole
    Je me souviens de cette histoire de notre chère Comtesse, que j’ai adorée lorsque j’avais 10-12 ans. Que c’est agréable de fermer les yeux et de se sentir reportée à notre enfance!
    Ces lectures “anciennes” sont un peu trop oubliées aujourd’hui, mais je les ferai revivre chez mes petites filles, à travers votre belle interprétation, dès qu’elles auront l’âge de les apprécier.
    Merci, chère Carole! A bientôt, j’espère!
    Cocotte

  6. ha enfin une nouvelle histoire de la comtesse et en plus lue par vous !
    Que du bonheur en perspective.
    merci infiniment

Lu par Carole Bassani-AdibzadehVoir plus

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