Émile Erckmann et Alexandre Chatrian (XIXe siècle)

Les Trois Amoureux de la grand’mère

La grand’mère Françoise, belle-mère veuve du narrateur, nous parle dans le conte vosgien Les Trois Amoureux de la grand’mère (1880), de sa jeunesse et de ses trois soupirants dont la destinée avait été prévue par une cartomancienne. Ses souvenirs de guerre des années 1790 et de celles qui suivirent les défaites de Napoléon sont un témoignage précieux pour les historiens ; les événements personnels sont habilement mêlés aux catastrophes locales et nationales. Est-ce à dire que la grand-mère devait croire aux prédictions de la tireuse de cartes ? Écoutons la conclusion : « Je crois que dans toute loterie il y a de gros lots, qui nécessairement seront gagnés par quelqu’un ; mais quant à savoir d’avance qui les gagnera, c’est impossible. Je crois aussi qu’un chêne ne peut pas devenir un sapin et qu’un sapin ne peut devenir un chêne, leur destinée étant arrêtée et délimitée par leur nature même. Les circonstances peuvent favoriser, retarder ou suspendre le développement des êtres, mais elles ne peuvent les transformer dans leur essence, parce que le germe trace toutes les phases de l’existence individuelle de tout ce qui naît, croît et meurt ; chacun les subit, selon son genre ou son espèce. Je ne crois pas du tout à la prédestination absolue dans l’humanité, parce que je crois à la justice de Dieu et à la liberté de l’homme. »


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Émile Erckmann et Alexandre Chatrian (XIXe siècle)

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Livre audio gratuit ajouté le 03/11/2012.

Lu par René DepasseVoir plus

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