Avion

Billet « aller simple »

C’est « Madame R. » qui m’a raconté sa réalité du moment, cela fait plusieurs années maintenant. Elle devait s’envoler deux semaines après pour le Québec et deux émotions se battaient la vedette en elle : la réjouissance et l’angoisse. Profondément touchée par son témoignage, j’ai romancé son histoire.

« Elle prend la petite boîte en forme de chausson renfermant les amandes du baptême de sa petite-fille chérie. Comme une gamine qui s’apprête à faire une bêtise, la grand-mère jette un regard furtif en direction de la chambre à coucher ; ses deux enfants s’affairent, ils ne font pas attention à elle. La grand-mère s’oublie dans un petit rire fripon et tire sur le ruban qui ferme la boîte. »


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Illustration :

Photo d’un avion.

Références musicales :

Bahar, Allora ?, extrait de l’album Lo Quale ? (licence Cc-By-Nc-Sa).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 18/04/2020.

10 Commentaires

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  1. Cher Samuel, un rapide message pour vous remercier et vous dire que je suis en déplacement et que je vous répondrez plus longuement dans quelques jours.

  2. Chère Esperiidae,

    ravi de vous rendre un peu
    à vous qui avez beaucoup donné.

    Sur ce -Billet “Aller simple”-
    j’avais oublié d’écrire sur 2 choses :

    La musique que vous avez choisie
    qui est magnifique (cela faisait longtemps
    que je n’avais pas été ému par une musique,
    merci de m’avoir fait vivre cela)
    et tellement adaptée,
    ces vents d’un souffle harmonieux
    cousent vos mots voyageurs,
    en une traînée de poudre en ciel
    que l’on suit au-dessus d’un océan
    qu’une femme s’apprête à traverser…

    La seconde,
    et je sais pourquoi je l’ai oubliée,
    c’est parce qu’elle est d’une parfaite discrétion,
    d’une adaptation à se fondre dans le récit,
    dans chaque mot…

    j’en ai parlé dans un commentaire,
    non lu par vous il semblerait,
    le premier que j’ai rédigé
    à la suite de la première écoute que j’ai faite
    d’un texte lu par vous,
    et qui m’a ému,
    un peu comme cette musique
    dont je parle plus haut…

    …je n’en dis pas plus ici,
    je suis joueur
    et vous laisse rechercher ce billet,
    et y trouver ce dont je ne parle ici…

    indice : son titre est un oxymore si je ne m’abuse

    autre indice : le prénom de son auteur est le prénom de 2 de vos commentateurs…

    et pour ce dont j’y parle…
    en lisant ce commentaire du 11 novembre 2020
    (oups, un nouvel indice s’est glissé ci-dessus)
    vous serez rapidement sur la bonne voie…

  3. Cher Samuel,

    Merci, encore et encore et avec tant de plaisir, pour vos commentaires.

    Je ne peux en effet que vous inviter à découvrir les textes de Gil Pidoux.

    Les lectures nous nourrissent, c’est un fait. Et je me suis ragalée de celles de Gil :-). Je ne m’en suis jamais rendue compte avant le commeantire d’Alain Degandt, mais en effet je pense avoir été positivement influancée par la générosité, la douceur et l’attention de Gil.

    Encore mille merci pour vos commentaires, qui me font, je ne me lasse pas de vous le dire, un immense plaisir.

  4. Merci pour cette belle transmission de témoignage,
    qui porte sans doute une part des autres
    dont vous parlez ici, tant elle est riche.

    Les commentaires ci-dessus, si justes, dans lesquels je retrouve mon ressenti, révèlent la sincérité de votre écriture, unique ; et subliment votre création en apportant d’intéressantes informations qui enrichissent l’écoute, notamment cette référence à l’une de vos lectures “Le déménagement” de Gil PIDOUX, que tout cela me donne envie de découvrir.

    Agréable fin de journée

    Samuel

  5. Cher Alain,

    Merci pour ton beau commentaire. Je ne sais pas si ma voix est faite pour les textes nostalgiques…

    J’ai eu l’occasion de travailler durant un peu plus de dix ans dans une organisation d’aide humanitaire engagée dans l’aide et le soutien de personnes démunies et vulnérables. J’ai eu l’occasion d’écouter beaucoup de témoignages de personnes, des personnes âgées principalement même si pas uniquement. Des témoignages toujours uniques, touchants, et une variété infinie de manières d’aborder la vie, l’approche de la fin.

    Encore merci pour tes mots Alain.

    Belle soirée dominicale,
    Esperiidae

  6. J’ai beaucoup apprécié ce texte qui colle parfaitement au timbre de la voix. À croire que celle-ci est faite pour les textes nostalgiques.
    Pourquoi j’ai aimé ? Le texte simple, tendre, pénètre en nous directement, sans verbiages inutiles. On ne peut faire plus concis. Elle nous parle cette femme, âgée maintenant, déçue par son mariage, adorant ses enfants au point de rejoindre l’un d’entre eux loin de chez elle.
    Un nouveau départ de vie ? Un espoir de quiétude familiale pour rompre la solitude des dernières années ? Le sait-elle vraiment ? On ressent l’angoisse de cette femme, fragile, qui va se couper de ses racines, peut-être pour toujours.
    Comment finir sa vie…
    C’est beau.
    Merci.

  7. Cher Alain,

    Je suis très touchée par votre allusion à Gil Pidoux, dont les textes tellement humains, doux et toujours si empreints de cette sensibilité pudique qui le caractérise. J’ai écris “Aller-retour” durant la période où j’enregistrais ses textes, je pense en avoir été suffisamment imprégnée pour que cela transpire dans ma propre écriture. Je n’ai jamais fait de lien conscient entre Madame R et “Le déménagement”, que j’ai enregistré un an avant de composer mon texte, mais il est vrai, je le remarque maintenant, qu’il y a une tonalité similaire. Merci Alain d’avoir ravivé le souvenir de mes heures passées avec la plume si bienveillante et délicate de Gil Pidoux.

    Amitiés
    Esperiidae

  8. Merci Chère Esperiidae pour cette très belle nouvelle. Vous traitez le thème très sensible du vieillissement et de la fin de vie avec beaucoup de délicatesse et de douceur, dans un style qui suggère plutôt qu’il n’explique ou démontre avec lourdeur. Votre lecture est au diapason du texte, et me rappelle, par son sujet et sa tonalité, celle que vous aviez faites sur notre site, il y a sept ans déjà, d’une nouvelle bouleversante de Gil PIDOUX : “Le déménagement”. Même si, dans votre nouvelle, le personnage principal prend “par choix personnel” sa décision, même si celle-ci ne lui est pas directement imposée, on comprend qu’avec les années, l’éventail des choix possibles se rétrécit comme peau de chagrin… jusqu’à la portion congrue, hélas ! Merci encore.
    Alain D.

  9. Merci Chère Claryssandre pour votre commentaire qui me va au coeur. Je suis touchée et heureuse que vous soyiez accro à mes lectures ☺. Je n’ai pas les disponibilités (en temps et en tranquillité) nécessaires qui me permettraient d’être plus présente sur LA, je ne puis donc produire qu’une maigre  sélection de textes, juste “quelques cacahuètes”, pour l’apéro

  10. Un joli texte, émouvant et tendre, comme votre lecture. Merci infiniment pour ce cadeau chère Esperiidae ! Prenez bien soin de vous. A bientôt, car je suis devenue accro à vos lectures.

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