Vagues sur rocher

Du bonheur

Bernard Le Bovier de Fontenelle fut en son temps surnommé “l’homme heureux”. C’est en 1724 qu’il écrivit ce petit essai intitulé Du bonheur, se faisant malgré lui philosophe.

« Un grand obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à un trop grand bonheur. Figurons-nous qu’avant que de nous faire naître, on nous montre le séjour qui nous est préparé, et ce nombre infini de maux qui doivent se distribuer entre ses habitants. De quelle frayeur ne serions-nous pas saisis à la vue de ce terrible partage où nous devrions entrer ? et ne compterions-nous pas pour un bonheur prodigieux d’en être quittes à aussi bon marché qu’on l’est dans ces conditions médiocres, qui nous paraissent présentement insupportables ? »


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Livre audio gratuit ajouté le 01/11/2009.

9 Commentaires

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  1. Bonsoir chère Blanche ,

    Je viens de se rendre compte qu il y a 2 deux versions de lecture et je vous écoute à l instant et je ne trouve plus d autres lectures…

    Prière informer,
    Bien cordialement ,
    Ahmed

  2. Magnifique, j’ai lu en même temps que vous. Aujourd’hui, c’était jour de grève, en Belgique où j’habite, j’ai pris plaisir en écoutant ce texte à revoir mon sens des valeurs. Notre transit est si court à nous être humain et combien de temps perdons-nous à courir et à nous agiter. Le bonheur est fragile, mais si proche et il faut si peu pour nous contenter. Merci pour cette découverte.

  3. Je trouve que le rythme “lent” que vous adoptez convient bien (faudrait pas plus mais là ça va), d’autant plus qu’il s’agit d’une lecture d’essai.

    Le bonheur est effectivement un sujet intéressant, à creuser, et essentiellement étudié en philosophie. Mais on voit aujourd’hui apparaître des demandes pour insérer, d’une façon encore floue, la notion de bonheur dans la mesure de l’économie des États. Est-ce utopique ou est-ce un bon moyen d’aller au-delà des simples indicateurs quantitatifs ? Franchement j’en sais trop rien, mais ce qui est sûr c’est que le bonheur est certainement la chose la plus difficilement évaluable que l’homme “produit”. 🙂

    Merci une nouvelle fois, à bientôt !

  4. Oui vous avez raison, Homerrr, c’est un texte difficile. Autant à lire qu’à comprendre dans la mesure ou la lecture est censée aider à la compréhension.

    C’est un texte de travail. Je veux dire qu’il est plus philosophique et théorique que “bien être” et qu’il peut en déconcerter plus d’un bien que l’auteur s’en défende et qu’il cherche à montrer qu’il est possible en pratique d’être heureux. En regardant autour de soi. Il y a toujours des maux plus grands que ceux qui nous arrivent et que c’est notre regard sur notre malheur qui change notre façon de vivre ou subir ces “malheurs”. Nous en avons tous et ne pouvons y échapper…Partant de là…

    J’essaye pour ce genre de texte d’adopter un rythme lent pour permettre à l’esprit de prendre le temps de comprendre le sens de l’idée qui s’insère dans une pensée plus vaste. Mais je ne sais si parfois ce n’est pas trop lent en fait.

    Mon conseil serait donc pour un “public non averti” de suivre avec le texte sous les yeux. Je pense que ça peut aider pour beaucoup.

    Merci pour votre présence Homerrr, pleine d’humour à ce que j’ai pu trouver ; – )) PLaisant

  5. Merci sincèrement pour cette lecture, car bien que ce soit un texte difficile à appréhender vous parvenez à le restituer de façon très plaisante.

    J’apprécie surtout vos efforts concernant l’application dans votre lecture, c’est sympa pour les auditeurs de ne pas “bâcler” le travail de montage (qui doit être imposant).

    J’espère vous écouter de nouveau très bientôt, vous méritez votre titre de “donneuse de voix”.

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