Domenico Fetti - Jeune fille endormie (1610-1620)

Voyage d’hiver

Les Weismann possèdent une villa dans les montagnes suisses, en bordure d’un lac. Ils y passent les étés, mais, aux vacances d’hiver, Mme Weismann fait souvent le voyage seule avec sa fille Clara. L’enfant a la permission d’occuper cette année, et par exception, la chambre qui offre une vue magnifique sur le lac gelé.
Dès le lendemain de son arrivée, la silhouette d’un patineur se dessine, virevolte sous ses fenêtres et file comme le vent. La même scène se produit les jours suivants.
Clara tente de percevoir ses traits. Elle s’interroge : d’où vient-il ? Fait-il tout ce chemin tout exprès pour elle ? Est-ce une invitation à le rejoindre ou n’a-t-il d’autre intention que de la narguer ?
Le jour de Noël point enfin. Elle défait ses cadeaux au pied du sapin. Son père, peut-être pour se faire pardonner son absence, exauce l’un de ses vœux : dans l’un des paquets, elle découvre une rutilante paire de patins…

Nouvelle extraite du recueil Bouquet de Franck Flyman (2004, réédité aux Éditions Edilivre, 2021).


Références musicales :

Franck Flyman, Le Voyage d’hiver.

Bruitages extraits de Sound-Fishing.net.

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 06/05/2021.

29 Commentaires

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  1. Bonjour Alice, j’accepte évidemment une telle proposition. Je vous laisse le choix du texte. Chaque lecteur a sa préférence de recueil et, au sein du recueil, de la nouvelle ou du récit. C’est quasiment impossible à prédire. Je ne m’aventurerai donc pas à vous orienter. Je me fie à votre instinct. Et, en effet, pour les textes plus longs (il y en a dans tous les recueils. D’autres en auraient fait des romans), je manque passablement de temps. Pour tout vous dire, je me recorrige à l’infini, pour un mot, une idée, une couleur. L’exercice est à l’auteur redoutable.

  2. *** Une autre petite remarque mon cher Franck,
    vous précisez que les textes courts , en tout cas les vôtres , se prêtent bien à l’audio . Concernant vos textes, on ne peut dire plus vrai… mais, pour ma part, j’apprécie aussi beaucoup les textes au long cours lus à haute voix… Proust , Céline pour prendre des exemples parmi les « monuments »…
    je me proposerais volontiers , si vous le souhaitiez , de lire certains de vos textes , longs ou courts… pour moi aucun problème…

    *** je rends à Monsieur Sautillant sont très cordial salut du 14 juin.…. et lui souhaite une belle lecture de Franck Flyman que je suppose vais enfin réussir à trouver , déjà sur edilivre…
    très belle soirée à tout le monde

  3. bonjour Franck,
    merci pour vos réponses et notamment pour les titres que normalement je devrais pouvoir trouver et que je suis curieuse de découvrir… avec comme vous le dites des couleurs différentes…
    on sent bien dans votre écriture votre capacité à vous laisser porter ou « couler » dans un personnage et une ambiance…
    très belle journée

  4. Bonjour. Dans l’ordre de parution : 1. Bouquet (réédité). 2. Le Labyrinthe de la Folie. 3. La Révolte de la Muse. 4. Le Monde sans Visage. 5. Homme de l’être. La Mort pour Guide sera intégré dans un recueil beaucoup plus vaste, qui devrait être le prochain recueil, en cours de correction.

  5. … dernière seconde…
    Trouvé sur ” Amazon ” trois autres titres… qui n ‘ etaient pas apparus sur la page ” Edilivre “… En ai commandé un… et un autre suivra tout à l’ heure… celui sur lequel mon pendule se sera immobilisé… mon coeur balance… car tous m ‘ attirent !
    … ” Extrêmement se perdre aux bornes de soi-même…”…

    Cordia salut… en affinité…

  6. Un ludique PS…

    Ce mot… PIANO ! 16 9 1 14 15 = 55
    La somme theosophique de 1 à 10… les dix doigts
    de la main… 1 2 3… 10 = 55 !
    Belle coincidence… non ?
    Et pendant que j ‘ y suis…
    Regardez vos deux mains… vous pouvez lire…
    5.5… et 10 !
    Pour couronner le tout… la somme des carrés de 1 à 5… 1 4 9 16 25 = 55 !
    ( un jour… bien lointain… où je revassais sur le numero 55 de la rue où je crechais… Sainte… SOPHIE !

  7. Franck FLYMAN… Bonjour bonjour…

    Fait un saut sur votre page ” Edilivre “…
    appâté… je mords à l ‘ hameçon…
    ” Le monde sans visage “… surtout m’ attire…
    ( la presentation qui en est faite est… en substance… le même propos tenu par cet homme de l ‘ ombre à ZOSIME au seuil de sa metanoïa…
    dans ” Les freres KARAMAZOV “)…

    Mon cordial salut… et à… ” ALICE LYM “

  8. Bonjour Alice. Je salue le clin d’oeil à l’horlogerie suisse. Rien bien sûr n’est anodin : du choix de la chambre à celui du cadeau de Noël, en passant par la biche…
    Ces nouvelles sont publiées dans le recueil intitulé BOUQUET (https://www.edilivre.com/bouquet-franck-flyman.html/).
    Merci de citer Alain Fournier et Henri James, qui ont eu leur importance à certains moments de ma vie.
    Tous mes textes ne sont pas de la même veine, loin s’en faut. Chaque recueil a sa couleur. Et tous mes textes ne sont pas nécessairement couplés à un thème de musique.
    Mais il y a toujours un piano au moins, quelque part, dans chacun de mes recueils.
    Les deux nouvelles (Valse Oubliée et Voyage d’Hiver) présentent cette particularité qu’elles ne sont en effet véritablement complètes que sous cette forme que permet l’audio. Je remercie au passage le DDV Georje, qui m’a initié à ce format. Voilà une rencontre heureuse, et qui n’est peut-être pas tout à fait le fruit du hasard.
    Quand je parle de rêve, je m’explique : certains textes sont écrits comme sous la dictée. Je me coule dans la peau du personnage. Je vois par ses yeux. Je ressens l’ambiance. Idem de la musique. Elle commence à se former en moi là où les mots s’arrêtent.
    Pour autant, la génèse demeure un mystère.
    Ces textes restent des “miniatures”, qui se prêtent bien à l’audio.
    Pour une troisième fleur, j’y réfléchis…

  9. bonjour Franck,
    Voici la deuxième lecture de votre plume que j’écoute après « La valse oubliée».
    Bravo pour la musique, le montage. Quel travail précis et soigné !
    Je vous ai écouté en marchant dehors casque sur les oreilles. 23 minutes pour une petite balade dans les rues (de Paris) avec mon chien. Parfait.
    XIXe siècle : des lecteurs disent que votre écriture évoque ce siècle. Je suis assez d’accord. Une écriture très poétique , dans tous les cas, très poétique, envoûtante. Qui peut aussi évoquer le début du XXe siècle (Alain-Fournier).
    Votre façon de lire est si bien adaptée au texte, comme s’il était préférable (presque) (comment savoir ?) de vous écouter plutôt que de vous lire silencieusement. Je ne sais pas . Je suis allée sur edlivre et je n’ai pas trouvé vos deux nouvelles (Valse oubliée et celle-ci). Dommage…
    Quoi qu’il en soit, le cadeau que vous nous faites, votre voix, la musique, votre texte, constitue un tout qui a priori semble assez peu « dissociable ».
    Grande continuité entre vos deux nouvelles. Vous développez un vrai « univers » d’écriture :
    • la Valse oubliée : j’y étais, à Rome, magnifique ville, ambiance de culture, du passé (portée par la maison où se passaient les événements)
    • voyage d’hiver : j’y suis. La montagne. Le sanatorium non loin. Le lac. La neige. Les sapins. L’ambiance de Noël (l’immense sapin coupé dans la forêt qui décore le salon). J’y suis aussi dans cette atmosphère familiale, aimante, à tel point qu’on la sent menacée …

    Dans les deux nouvelles : le drame, le tragique, la fin inéluctable annoncée. Le lecteur le sent, dès le début.

    Ce qui est spécifique à cette nouvelle : l’angoisse familiale. Une mère inquiète. De même pour le père. Quand on aime trop, on risque de perdre semble-t-il…

    Désolée, je connaissais la fin avant d’écouter votre nouvelle (j’avais eu la curiosité de lire les commentaires auparavant), donc, oui, je me doutais bien que la petite connaîtrait une fin « d’aventure » dramatique (« fin annoncée » comme je le disais plus haut). Je pense réellement que même si je n’avais pas été ainsi prévenue je l’aurais su (l’angoisse du père quand sa femme et sa fille quittent Paris est si grande).

    Vitre nouvelle séduit par sa poésie, son style, son ambiance, sa construction. Construction car votre nouvelle est agencée avec la précision d’une horlogerie (suisse !) : Oui, on l’attend le cadeau bien précis du père à Noël qui participera au dénouement.

    Horlogerie (Suisse) : l’inquiétude de la mère, dans la cuisine, avant que la petite n’y aille patiner. Inquiétude si grande qu’elle ne peut être que prémonitoire.

    Horlogerie (Suisse) : la maladie plane. Le sanatorium n’est pas loin. La petite est dans une chambre trop froide. L’angoisse insinue peu à peu pendant la lecture.

    Les commentaires qui précèdent des autres lecteurs sur Littérature audio s’interrogent sur le sens de votre « allégorie ». J’ai tendance à être d’accord avec ce qui est proposé :
    • fatalité, destin, un destin qui entraîne l’impossibilité de quitter l’enfance …
    • allégorie de la mort qui séduirait…

    J’ai aimé que vous nous disiez la « genèse » de cette nouvelle : un rêve. Était-il aussi précis ? Aussi long ?
    La valse oubliée : l’origine était-elle aussi un rêve ?

    Notre grand ami Sautillant a parlé de bouquet pour qualifier , vos deux textes « publiés » sur littérature audio.
    Je suis d’accord aussi : on aurait envie d’ajouter une troisième fleur au bouquet.
    Cette troisième fleur serait-elle dans la même couleur, veine, inspiration ?
    L’avenir seul nous le dira. Bien amicalement
    Alice Lym
    post-scriptum oui, on a envie de citer de nombreux auteurs en vous lisant , à divers titres : Thomas Mann, Edgar Poe, Alain-Fournier, Henri James, bien d’autres encore sans doute…

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