Dans L’Imposture, Bernanos nous conte l’histoire étonnante d’un prêtre-écrivain qui, ayant définitivement perdu la foi, décide, par orgueil, de ne rien changer à ses habitudes et aux circonstances extérieures de sa vie.
« Sa conscience ne formulait aucun reproche, et il ne sentait toujours aucun remords. La blessure s’était refermée, dès qu’il avait osé se regarder en face, se définir une fois pour toutes. Il ne croyait plus. Il avait totalement perdu sa foi. […] À son retour d’Allemagne, il avait consigné sa porte, et fait dire qu’il était malade. Mais alors même les rares intimes qui l’approchèrent n’eurent certainement pas de soupçons. Dès ce moment, d’ailleurs, sa décision était prise : il avait résolu de ne pas changer l’ordonnance extérieure de sa vie, de vivre et de mourir en prêtre. […] Ainsi célébrait-il chaque matin le sacrifice de la messe à la chapelle des sœurs de Marie, et le vieux sacristain qui l’assistait depuis tant d’années ne l’avait jamais vu si recueilli.»
Ce roman met principalement en scène deux personnages résolument opposés, l’abbé Cénabre, historien et écrivain de talent, vénéré de ses confrères, à qui il continue de donner le change, et le pauvre abbé Chevance, homme de grande foi, – qui n’aura de cesse de vouloir sauver l’âme de Cénabre, lequel l’a pourtant bien mal traité -, d’une humilité pathétique, de santé précaire, méprisé de tous sauf de la pure et mystique Chantal de la Clergerie, qui l’aime et le rassurera lorsqu’il sera à l’agonie.
Cette même Chantal prendra une grande importance dans le second opus de ce diptyque, La Joie. (Adapté de la présentation de ce roman par Ebooks libres et gratuits)
Merci pour ces belles heures de lecture.
Bonjour a vous Mr Rannou!
Votre lecture de *Tom Jones* est épostouflante, votre timbre de voix et toutes les tonalités requises sont présentes!
Oui, je vous en réponds Monsieur……..