Charlotte Perkins-Gilman (vers 1868)

Le Papier peint jaune

Le Papier peint jaune est une nouvelle publiée en 1892, qui se présente sous la forme du journal intime d’une femme recluse à la campagne « pour son bien » par son mari et contrainte au repos. Elle devient peu à peu fascinée par le papier peint de sa chambre au point d’en perdre la raison. « Il y a des choses dans ce papier que personne d’autre que moi ne sait, ou ne saura jamais. »
Le texte est intriguant, tant dans la forme que dans le fond, et frôle avec le fantastique. Il constitue, en creux, une dénonciation du traitement imposé aux femmes souffrant de dépression au XIXe siècle, dont Charlotte Perkins Gilman (1860-1935) a elle-même été victime. C’est pourquoi il est considéré, aux États-Unis, comme l’un des textes fondateurs du féminisme.
Cette lecture est accompagnée des Valses nobles et sentimentales de Ravel, interprétées au piano par Ivan Ilić avec son aimable autorisation.

Traduction : Gaëlle et http://www.canadianmysteries.ca avec leur aimable autorisation.

Consulter la version texte de ce livre audio.
Illustration :

par Gaëlle à partir d’un portrait de Charlotte Perkins Gilman et d’un papier peint de William Morris (1834-1896)

Références musicales :

Maurice Ravel, Valses nobles et sentimentales, interprété par Ivan Ilić (avec l’aimable autorisation de l’artiste).

Licence d'utilisation : CC BY-NC-SA : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions
Livre audio gratuit ajouté le 10/06/2020.

40 Commentaires

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    1. Je suis d’accord avec vous, Cendrillon, c’est la descente vers la folie, induite par cet enfermement forcé et l’absence de toute distraction, que décrit ce texte avec beaucoup de force. Merci de votre écoute.

  1. … Ah la la… Je reprends…
    André LAFON… ” L ‘ élève Gilles “… Quel beau livre !… Edouard ROD… ” La chute de miss Topsy “… belle histoire aussi…

  2. Merci infiniment pour cette belle lecture et la découverte de cette auteure vraiment avant-gardiste et subtile ainsi que du gros travail de traduction.

    1. Juliette, je suis ravie de savoir que je vous ai donné l’occasion de découvrir Charlotte Perkins Gilman, c’est l’un de mes petits plaisirs sur le site, au delà de celui de lire à haute voix, que de donner à entendre des autrices méconnues.
      Ce texte est, à ce qu’il parait, un classique aux États-Unis, mais me paraît méconnu par chez nous, malgré plusieurs traductions disponibles. Et si vous ne l’avez pas vue, j’ai publié récemment une autre de ses nouvelles dans la même veine, et quelques autres plus distrayantes les années passées.
      Quant à la traduction, j’ai été bien aidée par celle trouvée en ligne, car je ne m’en sortais pas seule, j’ai abandonné plus d’une fois !
      Merci de votre retour, je vous souhaite de belles découvertes sur le site.

      1. Bonjour GAËLLE 🍒… euh… 🍓 !
        … et les auteurs méconnus… alors ?!
        Pourtant… vous avez tendu une voix secourable à plusieurs… Andre LAFON… ” L ‘ élève Gilles “… Edouard ROD… Quel beau livre ! ” La chute de miss Topsy “… Belle histoire aussi… Marcel PROUST… ah non… lui il est connu…
        Je vous taquine… la feministe…
        🍇🍈🍉🍊🍋🍌🍍🍎🍏🍐🍑🍒🍓🥝…

  3. Le commentaire de Bruant m’a fait penser que je n’avais pas encore écouté cette lecture.
    Quel texte, aux confins du fantastique, qui sait rester énigmatique à la fin. Je m’intéresse beaucoup à ces écrits précurseurs du féminisme, merci beaucoup !
    Et quant à l’illustration, c’est pour moi également une découverte ; je dois dire que je ne n’avais au départ pas non plus remarqué ce visage : on ne le voit pas au premier regard, et par la suite on ne peut même plus aborder cette image sans y voir ce portrait. C’est très subtil.
    Merci beaucoup pour cette très belle interprétation !!!

    1. Merci beaucoup de ton retour, Vincent. En ce qui concerne l’image, la version initiale, de même inspiration, mettait plus clairement en évidence le portrait de Charlotte Perkins Gilman derrière le papier peint, il faudrait que je la retrouve dans mes archives. Je me rends compte que celle-ci a été modifiée (pas par moi, a priori) lors de la mise à jour du site, et ne correspond plus à la légende… Et je ne sais pas qui en est l’auteur.

  4. Je découvre ici une autrice que je ne connaissais pas. Et je suis, ô combien, séduit par son écriture ! Outre l’ambiance fantastique qui se dégage de ce texte (et qui installe une athmosphère des plus oppressantes !), la dimension féministe de ce texte m’est apparu comme prépondérante, extrêmement forte et intelligemment déployée (avec le portrait d’un mari des plus abjects, mais pour autant le plus crédible du monde !).
    Ne me reste plus qu’ à écouter les autres textes De Charlotte Perkins Gilman que vous avez déposé ici ! Merci à vous !

    1. Merci de votre message, Bruant, j’ai moi aussi découvert cette autrice avec ce texte. Les autres textes de Charlotte Perkins Gilman que j’ai lus ici ne sont pas dans cette même veine fantastique, mais j’ai le projet de lecture d’une nouvelle qui le sera.
      Charlotte Perkins Gilman a expliqué la genèse de ce texte, inspiré de sa propre expérience d’enfermement à la suite d’une dépression post-partum. Mais elle en fait quelque chose de plus qu’un récit autobiographique, en insinuant de manière très fine, petit à petit, des éléments de la folie qui emporte le personnage principal. Jusqu’à la dernière phrase, qui a été l’objet de diverses interprétations contradictoires !

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