Domenico Morelli, Portrait du peintre italien Bernardo Celentano (1835-1863)

Illusions perdues

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En 1874, Balzac publie ce long roman qui appartient au volet : Scènes de la vie de province. En effet, c’est d’Angoulême que partira ce jeune ambitieux, Lucien de Rubempré, pour conquérir la gloire dans « l’eldorado » parisien. Peinture des mœurs de la vie provinciale, l’œuvre dresse un tableau critique des classes sociales dans la préfecture de la Charente mais les milieux « littéraires » de la capitale n’échappent pas non plus au scalpel de l’auteur.
Au début du roman, voici comment le jeune Angoumoisin est présenté dans son cadre familial :
« Madame Chardon et sa fille Eve croyaient en Lucien comme la femme de Mahomet crut en son mari ; leur dévouement à son avenir était sans bornes. Cette pauvre famille demeurait à l’Houmeau dans un logement loué pour une très modique somme par le successeur de monsieur Chardon, et situé au fond d’une cour intérieure, au-dessus du laboratoire. Lucien y occupait une misérable chambre en mansarde. Stimulé par un père qui, passionné pour les sciences naturelles, l’avait d’abord poussé dans cette voie, Lucien fut un des plus brillants élèves du Collège d’Angoulême, où il se trouvait en troisième lorsque Séchard y finissait ses études. »


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Remarques :

La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.

Illustration :

Domenico Morelli, Portrait du peintre italien Bernardo Celentano (1835-1863).

Références musicales :

Hector Berlioz, Symphonie fantastique. 01. Rêveries/Passions – Op.14 (European archive, domaine public).

Licence d'utilisation : CC BY-NC-SA : Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions
Livre audio gratuit ajouté le 08/06/2022.

34 Commentaires

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  1. Bonjour à tous ! Cher Christian, j’ai une question pour vous. En regardant l’excellent film de Giannoli, j’ai repéré une phrase qui n’est pas de Balzac mais de Musset, dans Lorenzaccio (Acte III Sc3) : “L’humanité souleva sa robe et me montra, comme à un adepte digne d’elle, sa monstrueuse nudité”. Dans le film, il est dit “Paris souleva ses jupes et lui montra… etc”. La question que je me pose est la suivante : cette phrase figure-t-elle dans le roman de Balzac (auquel cas il s’agirait d’un emprunt à Musset) ou, plus probablement, Giannoli fait-il une intéressante et discrète comparaison entre la pureté prostituée de Lucien et celle de Lorenzo ? Je n’ai écouté que le début de votre version, mais elle semble magnifique !

  2. Bonjour Marie,
    Très heureux de vous retrouver. J’ai terminé le montage de la 2ème partie la semaine dernière et, dès que ce sera possible techniquement, je l’enverrai sur le site. L’équipe de L.A. a déjà accompli un travail assez monumental donc je suppose que la publication d’oeuvres plus longues ne saurait tarder. Au plaisir de vous retrouver dans l’univers balzacien.
    Christian

  3. Bonjour Monsieur Dousset,
    J’espère vraiment vous entendre nous lire la suite de ce roman car j’ai eu grand plaisir à vous écouter.
    Il y a plusieurs mois que je me réjouis de vous entendre à nouveau. Dites-moi que c’est pour bientôt!😊🙏🏻 J’en profite pour vous remercier de ce bonheur que vous nous offrez.
    Marie

  4. Chère Gaëlle,
    C’est avec un très grand plaisir que je découvre votre élogieux message, d’autant que je sais la qualité de vos productions.
    Lorsque j’ai proposé de faire une version 2 de cette oeuvre, j’ignorais totalement qu’un réalisateur préparait sa vision du roman; néanmoins, j’ai trouvé la coïncidence intéressante et j’ai un peu accéléré mes enregistrements de cet écrit, délaissant d’ailleurs d’autres projets, notamment ceux sur Gide, et je ne manquerai pas de revenir très rapidement vers vous à ce sujet.
    Pour l’instant, j’en suis à la moitié du tome 2 où Balzac situe surtout l’action dans le monde parisien de la presse ce qui semble avoir particulièrement inspiré Giannnoli; j’avais évidemment prévu de voir ce film, d’autant que participe à la programmation de notre petit cinéma local mais mon étourderie m’a fait rater les séances concernées!
    Quant à la critique balzacienne, je ne suis pas certain que l’auteur ait énormément forcé le trait concernant Angoulême; comme ancien élève du “lycée de garçons de Beaulieu” (aujourd’hui Lycée Guez de Balzac),implanté par Napoléon sur “le plateau”, j’ai toujours trouvé l’analyse sociologique menée par le romancier assez pertinente, y compris au milieu des années 1960.
    Si la touffeur du texte est parfois pesante à la lecture, un message comme le vôtre constitue un puissant encouragement; au plaisir donc de vous retrouver bientôt dans le “dédale balzacien”.
    Christian

  5. Cher Christian,
    En sortant du film de Giannoli – que j’ai beaucoup aimé, une vraie réussite de film en costumes, jamais empesé, vivant et résonnant avec notre temps – j’ai eu envie de connaître le roman de Balzac que je n’avais jamais eu l’occasion de lire « avec les yeux ».
    Je crois que j’ai d’autant plus apprécié ce texte qu’il est lu par vous, avec votre voix qui fait si bien entendre le texte, et emporte dans l’histoire. Les personnages de Balzac ont pris les traits de ceux du film pour moi, et j’attends maintenant la suite pour savoir comment Balzac a raconté la vie parisienne du fougueux Lucien. Mais qu’avait-il donc contre Angoulême pour en faire une critique aussi sévère ?
    Merci beaucoup, donc, pour avoir réussi encore une très belle lecture – je mesure le temps, la patience, l’abnégation presque qu’il faut devant l’écran de l’ordinateur pour un résultat de cette qualité – pour le plus grand plaisir de vos auditeurs. J’espère que, comme moi, grâce à vous, nombreux seront à découvrir le roman.
    Bonne continuation et bon courage pour la préparation des tomes suivants !
    Gaëlle

  6. Merci cher Christian pour cette très belle lecture. J’ai commencé un matin à vous écouter, presque par hasard, tout en pensant au fond de moi-même que j’attendrais que l’ouvrage fût achevé. Mais il est difficile de résister à votre voix. Et maintenant que j’ai terminé l’écoute de la première partie, je suis comme un enfant impatient d’entendre la suite. À très bientôt, donc…

    (Comme je vous sais perfectionniste, je me permets de vous signaler qu’à mon avis Wagram se prononce comme wagon. Mais ce n’est là vraiment qu’un infime détail.)

Lu par Christian DoussetVoir plus

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