Portrait d'Honoré de Balzac d'après un daguerréotype (Paris, musée de la maison de Balzac)

Un début dans la vie

L’éducation sociale, très prosaïque, d’Oscar Husson “fils à maman” un peu niais qui deviendra percepteur dans l’Oise. Tout médiocre qu’il soit, il réussira dans le monde de la Monarchie de juillet, au milieu d’intrigues provinciales… douteuses.

En fait ce roman balzacien (1842) est déjà très flaubertien.


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Livre audio gratuit ajouté le 31/12/2009.

6 Commentaires

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  1. Les écrits de Balzac vous allaient comme un gant.
    Quelle belle lecture pleine de justesse. Je suis de ceux et celles qui vous regrette.

  2. « Un début dans la vie » fait partie des scènes de la vie privée , la première grande partie de la « comédie humaine ». Nous ne sommes pas loin de l’unité de lieu . La première partie du roman se situe dans une voiture qui transporte des voyageurs . La dernière prend place dans cette même voiture une vingtaine d’années plus tard . L’un des grands privilèges du romancier est de pouvoir faire défiler les années et de donner à voir au lecteur ce que ce que deviennent toute une série de personnages . C’est l’un des fils directeurs de ce récit . Que fait-on de sa vie ? Le propos de Balzac apparaît moraliste. Celui qui s’amuse , celui qui jouit de la vie (Georges M) ne fait pas fortune , son corps vieillit vite et mal. Il est aussi celui qui met des couleurs dans la vie , celui qui blague , celui qui invente de magnifiques histoires. Il est un conteur Ses blagues sont parfois mauvaises . Il est le mauvais élève et le polisson . Il est beau et a de la prestance lorsqu’il est jeune. 20 ans plus tard, il a moins belle allure mais il n’a pas l’air malheureux . Il n’a objectivement pas réussi sa vie subjectivement il est toujours aussi joyeux . Il présente une notable continuité dans sa vie .
    Quant au personnage principal Oscar Husson , celui-ci évolue davantage. Il est « en formation » alors moi je connais je crois le le la personne qui est qui spécialiste ophtalmo vous voyait qui s’est un au début du roman . Jeune, il est impressionné par les plus hâbleurs. Il est crédule. Il se tourne vers ce qui brille . Il commet de grosses erreurs mais il est plein de bonne volonté . Il écoute les bons conseils , sage et modéré, d’effort de persévérance et de discipline. Il essaye de bien faire contrairement à Georges M. Son humanité et son courage le « sauveront » (il fera un acte de bravoure à la guerre et en sera récompensé) . Il n’est pas « sage » au début du roman mais il le devient. Balzac conclut ainsi : Oscar est le modèle du petit ou du moyen bourgeois. Qualification qui n’apparaît pas extrêmement enviable. Il a fait beaucoup d’effort dans sa vie, il a pris des coups, mais il a appris . Il s’est discipliné.
    Balzac le qualifie de moyens de petits-bourgeois mais une forme de tendresse est sensible de la part de l’auteur envers son personnage principal et également envers les petits clercs, les petits employés , les jeunes , qui font des efforts dans les cabinets juridiques. Balzac trouve sans doute très enviable situation de ceux qui savent faire fortune (Monsieur Léger ou Monsieur Moreau dans le roman) mais mais il est loin selon moi de dénigrer ou de mépriser ces personnes « moyennes »

    Sont présents également des personnages que l’on croise souvent dans les romans de Balzac : les courtisanes qui dissipent la vie , qui dépensent8 l’argent mais qui ont un bon cœur.
    Enfin, ceux que j’ai déjà cités : les hommes qui vraiment savant faire de l’argent.
    Également les personnages nobles : le comte le compte de Cerisy qui , lui , ne change pas . Au début du roman il est doté d’un grand nombre de privilèges . Il les conserve.
    Ce roman est une fresque une fresque humaine .
    Encore une fois, j’ai senti de l’humanité envers les « petites personnes » méritantes, clerc de notaire et autres, qui pour survivre à une vie austère s’amusent8 créer de faux livres où ils racontent leurs bamboches plus ou moins fictives . Tendresse également pour le modeste personnage qu’est Oscar en dépit de la terminologie de petit-bourgeois qui lui attribue à la fin du livre.
    Balzac ressemble à un entomologiste qui regarde agir ses personnages . Il prend soin de prendre des types différents et le lecteur on plonge dans ce XIXe siècle avec les détails , le vocabulaire , les dialogues différents en fonction des classes sociales, l’évolution technologique, les calèches , les voitures à cheval, l’apparition du train, l’extrême richesse du baron de Cerisy , la difficulté de faire son chemin dans la vie quand on n’a pas d’argent à l’origine, la honte représentée par le fait de devenir un ouvrier , l’importance des liens familiaux , le soutien du nom. Le lecteur plonge cette époque . Il s’amuse aussi .
    cette fresque ci est avant tout social. Aucune grande histoire d’amour dans cette histoire-là qui frôlerait le romantisme comme dans « modeste mignon , comme dans « journal de deux jeunes mariées », comme dans « la maison du chat qui pelote ». On est dans la quête pour la vie , pour la survie , la quête de la réussite. Il souligne l’extrême importance du « matériel » dans une vie . C’est le réalisme de Balzac !

  3. Lus par vous, M. Depasse, les livres qu’on a lus et aimés sont toujours des redécouvertes et du plaisir à l’état pur.
    Merci pour toutes les fois où je n’ai pas laissé de message pour vous remercier.
    –Malead

  4. merci pour nous enregistrer Balzac : je ne peux le lire (le livre me tombe des mains) mais l’écouter je peux !

Lu par René DepasseVoir plus

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