Peter Paul Rubens - Deux satyres (1618-1619)

Le Satyre (Poème)

Dans La Légende des siècles de 1859, le seizième siècle est illustré par La Rose de l’Infante (l’Inquisition et la tyrannie espagnole) et par ce long poème de 726 vers Le Satyre en cinq parties : prologue, le bleu, le noir, le sombre et l’étoilé. En retrouvant l’instinct profond du paganisme antique, le naturalisme de la Renaissance a préparé l’avènement d’un panthéisme moderne et constitue donc une étape décisive dans le progrès de l’homme vers la lumière, idée qui inspire Hugo dans le mythe du Satyre. Ce faune chèvre-pied à la vanité insolente comparaît devant l’assemblée des dieux, ne se trouble pas, les brave tous, chante la Nature, puis l’homme et le progrès ; il prophétise et achève son chant sublime en se transfigurant en Étoile :
« Place à Tout ! Je suis Pan ; Jupiter ! à genoux. »

Un coup d’œil sur l’assemblée des dieux « savourant leurs attentats » :

« L’univers apaisé, content, mélodieux,
Faisait une musique autour des vastes dieux ;
Partout où le regard tombait, c’était splendide ;
Toute l’immensité n’avait pas une ride ;
Le ciel réverbérait autour d’eux leur beauté ;
Le monde les louait pour l’avoir bien dompté ;
La bête aimait leurs arcs, l’homme adorait leurs piques ;
Ils savouraient, ainsi que des fruits magnifiques,
Leurs attentats bénis, heureux, inexpiés ;
Les haines devenaient des lyres sous leurs pieds,
Et même la clameur du triste lac Stymphale,
Partie horrible et rauque, arrivait triomphale. »


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Livre audio gratuit ajouté le 17/05/2013.

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