Leviathan

Pleine Mer (Poème)

La section de La Légende des siècles, première série, Vingtième Siècle (1859), est composée de deux très longs poèmes Pleine Mer et Plein Ciel. Ce dernier, plutôt optimiste, commence par ces vers :

« Loin dans les profondeurs, hors des nuits, hors du flot
Dans un écartement de nuages, qui laisse
Voir au-dessus des mers la céleste allégresse,
Un point vague et confus apparaît… »

qui est relié, par la rime, au dernier vers de Pleine Mer, plutôt pessimiste :

« Seul le flux et reflux va, vient, passe et repasse.
Et l’œil, pour retrouver l’homme absent de l’espace,
Regarde en vain là-bas. Rien.
Regardez là-haut. »

Pour symboliser le siècle qui finit, Victor Hugo fait appel au souvenir du Leviathan. Ce transatlantique britannique, rebaptisé Great Eastern lancé en 1868 est le premier paquebot géant et le plus grand navire jamais construit à son époque, faisant liaison entre la Grande-Bretagne et la côte est des États-Unis.
Il fut démoli en 1889, quatre ans après la mort du poète qui lui rend hommage.

Il y a dans ce poème une fascination pour l’écroulement, pour la destruction par le temps ; c’est à la fois attirance et répulsion pour la mer…


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Livre audio gratuit ajouté le 04/06/2016.

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