Le Ressuscité (Troisième Journée,VIIIème Nouvelle du Décaméron)) prend pour cibles, une fois de plus, un abbé philogyne, une femme infidèle et un mari stupide et trompé…
« L’onction que l’abbé mettait dans ses discours, le zèle qu’il montrait pour leur salut, le faisaient passer pour un saint dans l’esprit du couple. Enfin il joua si bien son personnage, que la femme mourait d’envie de le prendre pour son directeur. Elle en demanda la permission à son mari, qui la lui accorda volontiers. »
Molière aurait-il lu ce texte avant d’écrire Tartuffe, trois siècles plus tard :
« Quoique religieux, quoique abbé, quoique saint, je n’en suis pas moins homme. J’en aurais plus de mérite sans doute devant Dieu, si je pouvais faire le sacrifice de l’amour que vous m’avez inspiré et du plaisir que j’en attends ; mais je vous avoue que ce sacrifice est au-dessus de mes forces, tant votre beauté a fait d’impression sur mon âme. »
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