Joseph Boze - Jean-Paul Marat (1793)

Le Peuple forge ses fers

Jean-Paul Marat (1743-1793) fut médecin, physicien, journaliste et homme politique français.

« Le peuple ne se laisse pas seulement enchaîner, il présente lui même la tête au joug… Non content d’être la dupe des fripons, le peuple va presque toujours au devant de la servitude, et forge lui même ses fers. Sans songer jamais que, dans un état libre, tout citoyen a droit d’en accuser un autre, il se laisse emporter à son zèle aveugle pour ceux qui ont défendu sa liberté ; et, cédant à la reconnaissance, il donne lui-même atteinte à cette liberté dont il croit venger les défenseurs. »


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Livre audio gratuit ajouté le 03/02/2010.

7 Commentaires

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  1. Bonjour.
    Merci Pierre pour ces informations ,c est vrai qu’ il rigolait pas le gars .N étant pas un grand connaisseur d histoire ,sa n empêche pas qu’ il a été un grand révolutionnaire .
    Bon Week end a tous.

  2. Bonjour,

    Merci pour la lecture de ce texte intéressant pour les amateurs d’histoire, nombreux à fréquenter ce site, je suppose. Marat s’inspire, dans cet extrait, du Discours sur la servitude de La Boétie. Marat n’est pas du tout « un grand Monsieur », au contraire de ce que la lecture de ce texte pourrait faire croire. Je me permets d’informer sur celui-ci puisqu’il porte devant l’histoire une très lourde responsabilité dans les massacres de septembre 1792, dont celui des malheureux gardes suisses qui avaient déposé les armes sur l’ordre de Louis XVI, le 10 août 1792 ; puis, dans l’exécution des girondins. Marat manipula le peuple et l’incita cyniquement aux meurtres. Voici, pour en apporter une preuve, ce qu’il écrivait dans son journal L’ami du peuple du 19 8 1792 :

    « Le dernier parti, qui est le plus sûr et le plus sage, est de se porter en armes à l’Abbaye, d’en arracher les traîtres, particulierement les officiers suisses et leurs complices, et de les passer au fil de l’épée. Quelle folie de vouloir faire leur procès! Il est tout fait : vous les avez pris les armes à la main contre la patrie, vous avez massacrés les soldats, pourquoi épargneriez-vous leurs officiers, incomparablement plus coupables ? La sotise a été d’avoir écouté les endormeurs qui ont conseillé d’en faire des prisonniers de guerre. Ce sont des traîtres qu’il fallit immoler sur le champ, car ils ne pouvoient jamais être considérés sous un autre point de vue. » (…)
    «
    Trente-sept d’entre vous, au nombre desquels avoit l’honneur d’être l’Ami du Peuple, étoient destinés à être frits dans l’huille bouillante, si les monstres des Tuilleries avoient été vainqueurs, comme l’ont avoué quelques valets d’Antoinette ; et 30,000 citoyens auroient été barbarement massacrés. N’espérons pas un autre sort, si nous nous laissons enlever la victoire. »

    Marat, Jean-Paul, L’ami du peuple, Numéro 680, Paris, 19 08 1792.
    Source : UNIVERSITY OF CHICAGO LIBRARY, ATILF – CNRS. URL:
    http://artflsrv01.uchicago.edu/cgi-bin/philologic/getobject.pl?c.658:2.amiDUpeuple

    Même Jean Jaurès mentionne, pour la réprouver, l’incitation aux meurtres de Marat, dans son Histoire socialiste de la Révolution.

  3. Bonjour.
    Super texte ,je connaissais pas ce grand monsieur.
    Marat,je ne suis pas un grand lecteur. Je n aurai jamais penser à lire un texte de ce grand révolutionnaire.
    La lecture est magnifique ,si il y a d autre texte de ce grand Homme.
    Pourriez vous les lire .
    Sinon un grand merci pour ce grand moment d histoire.

  4. Voilà un texte lu avec énergie et sobriété, où la lecture se fait assez transparente, humble si l’on veut, pour que le texte passe avant le lecteur et où en même temps, le sens est incarné par une voix claire et vigoureuse. On écoute en se laissant prendre par le sens avant tout.

  5. Texte intéressant, lu de façon claire et précise. Merci d’élargir notre horizon, vos lectures permettent d’aborder des thématiques peu étudiées.

    A bientôt !

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