Giuseppe Cornienti, Allégorie du 18 juin 1846 avec Pie IX en triomphe (1846)

Pie IX au Paradis

Giovanni Maria Mastaï Ferretti naît en 1792 près de Rimini dans les États Pontificaux d’une famille d’origine lombarde. Ordonné prêtre en 1819, évêque de Spolète, puis d’Imola, il trouve le moyen d’apaiser un climat politique tendu. Il passe pour libéral quand il est élu Pape en 1846, à l’âge de 54 ans. Sa popularité est immense, contre les erreurs modernes, il publie en 1864 l’Encyclique Quanta cura et surtout le Syllabus qui dresse l’opinion anticléricale contre lui. En 1854, il proclame le dogme de l’Immaculée Conception, et en 1870, celui de l’Infaillibilité pontificale, lors du Concile du Vatican. Mais Rome est attaquée en 1870 et Pie IX cède à la violence pour éviter une effusion de sang. Confiné dans la Cité du Vatican, il se considère désormais comme prisonnier, mais la piété catholique entoure d’une affection grandissante ce pontife en butte à l’adversité. Il meurt en 1878, après un pontificat de 32 ans, le plus long de l’histoire de l’Église.

La personnalité de ce Pape inspira une autre personnalité aux idées peu chrétiennes qui n’était autre que Paul Lafargue (1842-1911), le gendre de Karl Marx et ce socialiste de L’Internationale ouvrière écrivit Pie IX au Paradis en 1890, dix ans après la mort du Pape.

Petite comédie qui déplaira à ceux qui éviteront de voir le côté humoristique appuyé, le drôle genre Alphonse Allais et ne s’attacheront qu’à l’aspect un peu blasphématoire de ces quatre dialogues où sont ridiculisés le bon Pape, son successeur, Saint Pierre, Dieu le Père, Jésus, le Saint Esprit, la vierge Marie et Saint Joseph.

Un exemple :

« Qui parle ici ? s’écria Dieu, redressant sa figure jaunâtre, d’où s’élançait un énorme nez juif bourré de tabac… Toi tu te dis mon représentant sur la terre et tu oses parler en ma présence ! Et tu oses venir me troubler en ce coin du Paradis, où ne pouvant mourir, j’essaie de me faire oublier. – Puisque tu as forcé la porte de ma retraite, contemple ce que tu appelles une majesté délabrée. Contemple ton œuvre et l’œuvre de tes prédécesseurs, papes maudits. – Maudit soit le jour où j’eus l’idée d’envoyer mon fils Jésus, sur la terre ! J’étais alors le maître souverain de la terre et des cieux ; les humains n’adoraient que moi. […] »


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Livre audio gratuit ajouté le 28/06/2017.

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