Jose Camaron y Melia - Moises con las tablas de la ley
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Prêtres – Théocratie – Athéisme

Aux articles de L’Encyclopédie de 1751 concernant les religions et leur évolution historique, Dieu, Christianisme, Mahométisme, Paradis, viennent s ‘ajouter :

Prêtres
« Il est doux de dominer sur ses semblables ; les prêtres surent mettre à profit la haute opinion qu’ils avoient fait naître dans l’esprit de leurs concitoyens ; ils prétendirent que les dieux se manifestoient à eux ; ils annoncerent leurs decrets ; ils enseignerent des dogmes ; ils prescrivirent ce qu’il falloit croire & ce qu’il falloit rejetter ; ils fixerent ce qui plaisoit ou déplaisoit à la divinité ; ils rendirent des oracles ; ils prédirent l’avenir à l’homme inquiet & curieux, ils le firent trembler par la crainte des châtimens dont les dieux irrités menaçoient les téméraires qui oseroient douter de leur mission, ou discuter leur doctrine. »

Théocratie
« Après Moïse, le peuple hébreu fut gouverné par des juges que Dieu lui permit de choisir. La théocratie ne cessa point pour cela ; les juges étoient les arbitres des différens, & les généraux des armées : assistés par un sénat de soixante & dix vieillards, il ne leur étoit point permis ni de faire de nouvelles lois, ni de changer celles que Dieu avoit prescrites ; dans les circonstances extraordinaires, on étoit obligé de consulter le grand-prêtre & les prophetes, pour savoir les volontés du ciel : ainsi on regloit sa conduite d’après les inspirations immédiates de la divinité. »

et Athéisme qui pose un problème biographique littéraire :
« On peut aussi attaquer l’athéisme par ses conséquences, qui, en sappant la religion, renversent du même coup les fondemens de la morale & de la politique. En effet l’athéisme avilit & dégrade la nature humaine, en niant qu’il y ait en elle les moindres principes de morale, de politique, d’équité & d’humanité : toute la charité des hommes, suivant cet absurde système, toute leur bienveillance, ne viennent que de leur crainte, de leur foiblesse, & du besoin qu’ils ont les uns des autres. »

Cet article anti-athéiste rédigé par un théologien français et un pasteur d’origine allemande sous la direction et le regard de Voltaire et de Diderot, permet en effet de modifier l’opinion que l’on a souvent de ces deux écrivains.
Voltaire est mort en 1778. Juste avant sa mort il a proclamé qu’il vénérait Dieu, qu’il aimait ses amis, qu’il ne ressentait aucune haine pour ses ennemis et qu’il détestait la superstition.

« Je crois en Dieu, écrit Diderot à Voltaire le 11 juin 1749, quoique je vive très bien avec les athées. Je me suis aperçu que les charmes de l’ordre les captivaient malgré qu’ils en eussent ; qu’ils étaient enthousiastes du beau et du bon, et qu’ils ne pouvaient, quand ils avaient du goût, ni supporter un mauvais livre, ni entendre patiemment un mauvais concert, ni souffrir dans leur cabinet un mauvais tableau, ni faire une mauvaise action. »


Remarques :

Consulter les versions texte de ce livre audio : Prêtres ; Théocratie ; Athéisme.

Illustration :

José Camarón y Meliá, Moisés con las tablas de la ley (1785).

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 06/08/2016.

2 Commentaires

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  1. Bonsoir cher Depasse ,

    Merci de vos lectures qui continuent sur l Encyclopédie et vous souhaite de bonnes vacances .

    Bien cordialement ,
    Ahmed

  2. Bonsoir cher Depasse ,

    Merci de vos lectures qui continuent sur l Encyclopédie et vous souhaite de bonnes vacances .

    Bien cordialement ,
    a

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