Anna Karénine, Elmer Boyd Smith

Anna Karénine

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Léon Tolstoï a vu le corps déchiqueté de la maîtresse de son voisin, qui s’était jetée sous un train. C’est la source de ce roman-fleuve, réaliste, d’amour tragique qui nous offre un vaste tableau de la société russe, sous les tsars, à la fin du XIXe siècle, au moment où les idées libérales de l’occident commençaient à détruire les vieilles traditions.

Une succession d’évènements qui affectent surtout trois couples à la recherche de l’amour et de la vérité (chez Lévine s’ajoute une suite d’angoisses et de questions sur le sens de la vie et de la mort et des relations avec Dieu, thèmes chers à Tolstoï).

Traduction : Émile Faguet (1910).

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Livre audio gratuit ajouté le 09/01/2010.

67 Commentaires

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  1. Bonsoir, je vous remercie de tout ce travail que vous faites . J’ai adoré la lecture de ce livre .
    Mélanie

  2. Cher Lagaffe,ce n’est pas que je ne veux pas,c ‘ r est que je ne peux pas réparer un texte non sauvegardé et qui ,vu sa vétusté, n’est plus sur le serveur de LITT AUDIO.C e n’est pas de la légèreté!Vous êtes impitoyable,mais vous le reconnaissez….

  3. Merci @ edenel pour cette info.
    Je note que le problème quoique minime a été déclarationné insoluble.
    Surpris tout de même – et même incompréhension totale de ma part, voire stupéfaction – de la légèreté de M. Depasse qui a fait 33 h 30 de lecture et ne veut pas en réparer seulement 10 minutes.
    Que de paradoxes en ce monde !

  4. Monumental ! Et personne pour vous proposer aux Palmes académiques pour services rendus à la langue française ?
    A propos des liaisons (un détail qui parfois m’agace), je vous suggère
    cette adresse qui fait un résumé des liaisons interdites ou non pratiquées (donc choquantes selon moi) :
    http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/questions-de-langue#43_strong-em-liaisons-em-strong

    « La liaison ne se pratique pas :
    – après la conjonction et : un fils et une fille ;
    – après la consonne finale d’un nom au singulier : un temps idéal, un nez épaté ;
    – après le s intérieur dans les locutions nominales au pluriel : des moulins à vent ;
    – après la finale -es de la 2e personne du singulier de l’indicatif présent et du subjonctif présent : tu portes un habit vert ; Il faut que tu lui écrives un poème. »

    En ce qui concerne les Palmes, je suis déjà mal vu au ministère, mais, si j’étais un de vos auditeurs, j’enverrais un courriel au service « Livre et lecture » à livre-lecture@culture.gouv.fr en demandant qu’on transmette au ministre.
    Préciser : les Palmes sans la bouée ni le tuba (car je ne suis pas certain que les bureaucrates empalais-royalisés comprennent tout ce qu’ils lisent).

  5. Quelle musique, cette lecture! Merci M. Depasse pour ce long travail. C’était mon baptême de Tolstoï et grâce à vous j’y reviendrai!

  6. Bonsoir M. Depasse,
    oui, la version-texte comporte bien ce passage.
    Merci encore pour votre travail.
    Cordialement.

  7. Bonsoir Edenel J ne sais ce qui a pu se passer lors de cet enregistrement datant de 20 mois et dont j’ai perdu l’original .Merci au nom de la vérité mais je ne puis rien changer. Avez -vous vérifié si dans notre version-texte le passage y était bien?Cordialement

  8. bonjour,

    chapitre 1, à la 11e minute, il manque tout un passage :

    Stépane Arcadiévitch ne répondit pas et regarda Matvei dans le miroir ; ce regard prouvait à quel point ces deux hommes se comprenaient. « Pourquoi dis-tu cela ? » avait l’air de demander Oblonsky.

    Matvei, les mains dans les poches de sa jaquette, les jambes un peu écartées, répondit avec un sourire imperceptible :

    « Je leur ai dit de revenir dimanche prochain et d’ici là de ne pas déranger Monsieur inutilement. »

    Stépane Arcadiévitch ouvrit le télégramme, le parcourut, corrigea de son mieux le sens défiguré des mots, et son visage s’éclaircit.

    « Matvei, ma sœur Anna Arcadievna arrivera demain, dit-il en arrêtant pour un instant la main grassouillette du barbier en train de tracer à l’aide du peigne une raie rose dans sa barbe frisée.

    — Dieu soit béni ! » répondit Matvei d’un ton qui prouvait que, tout comme son maître, il comprenait l’importance de cette nouvelle, — en ce sens qu’Anna Arcadievna, la sœur bien-aimée de son maître, pourrait contribuer à la réconciliation du mari et de la femme.

    « Seule ou avec son mari ? » demanda Matvei.

    Stépane Arcadiévitch ne pouvait répondre, parce que le barbier s’était emparé de sa lèvre supérieure, mais il leva un doigt. Matvei fit un signe de tête dans la glace.

    « Seule. Faudra-t-il préparer sa chambre en haut ?

    — Où Daria Alexandrovna l’ordonnera.

    — Daria Alexandrovna ? fit Matvei d’un air de doute.

    — Oui, et porte-lui ce télégramme, nous verrons ce qu’elle dira.

    — Vous voulez essayer, comprit Matvei, mais il répondit simplement : C’est bien. »

    Stépane Arcadiévitch était lavé, coiffé, et procédait à l’achèvement de sa toilette après le départ du barbier, lorsque Matvei, marchant avec précaution, rentra dans la chambre, son télégramme à la main :

    « Daria Alexandrovna fait dire qu’elle part. — « Qu’il fasse comme bon lui semblera », a-t-elle dit, — et le vieux domestique regarda son maître, les mains dans ses poches, en penchant la tête ; ses yeux seuls souriaient.

    Stépane Arcadiévitch se tut pendant quelques instants ; puis un sourire un peu attendri passa sur son beau visage.

    « Qu’en penses-tu, Matvei ? fit-il en hochant la tête.

    — Cela ne fait rien, monsieur, cela s’arrangera, répondit Matvei.

    — Cela s’arrangera ?

    — Certainement, monsieur.

    — Tu crois ! qui donc est là ? demanda Stépane Arcadiévitch en entendant le frôlement d’une robe de femme du côté de la porte.

    — C’est moi, monsieur, répondit une voix féminine ferme mais agréable, et la figure grêlée et sévère de Matrona Philémonovna, la bonne des enfants, se montra à la porte.

    — Qu’y a-t-il, Matrona ? » demanda Stépane Arcadiévitch en allant lui parler près de la porte. Quoique absolument dans son tort à l’égard de sa femme, ainsi qu’il le reconnaissait lui-même, il avait cependant toute la maison pour lui, y compris la bonne, la principale amie de Daria Alexandrovna.

    « Qu’y a-t-il ? demanda-t-il tristement.

    — Vous devriez aller trouver madame et lui demander encore pardon, monsieur ; peut-être le bon Dieu sera-t-il miséricordieux. Madame se désole, c’est pitié de la voir, et tout dans la maison est sens dessus dessous. Il faut avoir pitié des enfants, monsieur.

    — Mais elle ne me recevra pas…

    — Vous aurez toujours fait ce que vous aurez pu, Dieu est miséricordieux ; priez Dieu, monsieur, priez Dieu.

    — Eh bien, c’est bon, va, dit Stépane Arcadiévitch en rougissant tout à coup. Donne-moi vite mes affaires », ajouta-t-il en se tournant vers Matvei et en ôtant résolument sa robe de chambre.

    Matvei, soufflant sur d’invisibles grains de poussière, tenait la chemise empesée de son maître, et l’en revêtit avec un plaisir évident

Lu par René DepasseVoir plus

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