« Il n’appartenait à personne ; il n’avait pas de nom à lui et nul n’aurait pu dire où il avait passé le long hiver rigoureux ni comment il s’était nourri. Des chiens aussi affamés que lui, mais fiers et forts d’avoir des maîtres, le chassaient des chaumières bien chaudes. Quand il se montrait dans la rue, poussé par la faim ou par un instinctif besoin de société, les enfants lui lançaient des pierres, et les grandes personnes l’appelaient gaiement, le sifflant d’une façon terrible et prolongée. Affolé, il courait de côté et d’autre, se cognant aux palissades, aux passants et s’enfuyait au bout du village, au fond d’un grand jardin, dans un endroit qu’il connaissait. Là, il léchait ses plaies et ses blessures et, dans la solitude, la terreur et la haine s’amassaient en lui. »
Un jour, des citadins vinrent habiter une villa à la campagne, tout près de là où dormait le chien.
Une autre version de ce livre audio, lue par un autre DDV, est disponible ici.
Rosa Bonheur, Un limier briquet (vers 1856)
Bach, Les Variations Goldberg, BWV 988 , interprété par Shelley Katz (domaine public)
“Un récit simple avec les mots du coeur”, comme vous le dites bien, kostia!
Encore,un récit,simple,mais,avec les mots..du cœur!et,enrichi de votre voix,au timbre que j’aime tant!Merci ,encore,chere Pomme..
Quelle belle idée, Coralie. Permettez-moi de vous dire (j’étais professeur de français en collège) que vos “petits” sixièmes supporteront assez bien cette fin difficile. Ils voient des choses autrement plus cruelles, je pense…
Ravie que cette histoire vous ait plu, Coralie. D’autres du même auteur vont paraître bientôt.
J’aimerais offrir cette lecture à mes petits élèves de sixième mais la fin est bien triste…
Merci pour votre lecture et cette belle découverte.