Jean Lorrain photographié par Frédéric Boissonnas

Au delà

Au delà pourrait s’appeler « un mensonge bienfaisant », quand on pense à la fin de la confidence à un collègue de George Saintis, un homme de 32 ans marié à une jeune femme qui se meurt lentement, alors que lui est en pleine santé et mène une vie de dévergondé :

« Et puis c’est si triste chez nous, cette misérable jeune femme qui souffre et n’ose se plaindre, toujours immobile sur un lit, cette martyre silencieuse que tenaille et torture cette blessure incurable… et c’est si injuste surtout. Alors je prends mon chapeau, je sors, je vais à Paris, n’importe où, dans le premier mauvais lieu, et j’oublie…
J’oublie… j’essaie d’oublier. »
Une coïncidence lui fait dire en conclusion, parlant de la littérature contemporaine (1893) :

« Oui, je vous le disais, faisait-il en se levant et en posant son index sur la petite Revue, ces jeunes ont henni dans le vent et flairé quelque chose… Il y a certainement une filière inexplorée dans l’inconnu, dans le frisson du monde de l’Au-delà. »


Consulter la version texte de ce livre audio.
Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 11/10/2015.

Ajoutez un commentaire !

C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Lu par René DepasseVoir plus

    Les plus aimés ❤️ (sélection)Voir plus

    ×