Michel de Montaigne

Apologie de Raymond Sebond (Essais II, 12)

Reprenant un argument contesté de l’ouvrage de Sebond, Montaigne démontre que la foi n’est pas un produit de la raison humaine, mais qu’elle est bien une grâce placée par Dieu en chacun. Mais pour Sebond, l’homme est souverain de la création alors que Montaigne prouve la supériorité morale de l’animal et la faiblesse de la raison humaine. Curieuse apologie qui consiste à ruiner les arguments de celui qu’on défend !

La lecture de cet Essai du Livre II est difficile, car il est émaillé de très longues et fréquentes citations latines (en général abrégées ou sautées), la langue est souvent obscure, les digressions abondent (quatre fois « Pour en revenir à mon propos »). Les anecdotes antiques et les réflexions autobiographiques font le charme de ces pages où domine le scepticisme du « Que sais-je ? », la devise de Montaigne.


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Livre audio gratuit ajouté le 11/10/2009.

9 Commentaires

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  1. Quel bonheur de vous écouter Monsieur Depasse, et d’aller avec vous à la rencontre de cet homme tellement unique qu’était Montaigne.
    Je suis en train de devenir une inconditionnelle des Essais grâce à vous, avec l’envie de tout lire, relire, rerelire, de me pencher sur la version initiale du texte, de l’intégrer, de la faire mienne et d’entendre la voix de son auteur raisonner en moi à chaque instant et guider ma vie…
    Montaigne a cela du maitre à penser qu’il arrive quand vous êtes prêts à l’entendre, sachant qu’il ne se veut maître de rien ni de personne, bien sûr, mais que ses pensées si elles vous saisissent, vous amènent à trouver le sage en vous-même.
    UN grand bonheur, monsieur Dupasse, que je vous dois.

  2. Grand merci, cher René Depasse, d’avoir permis à un vieux malvoyant de retrouver après des décennies ce fameux chapitre qui a influencé Descartes et Pascal.
    Il fallait à la fois la science de l’humaniste et l’expertise du donneur de voix pour rendre agréable à l’oreille et à l’esprit ce texte subtil de la Renaissance !
    J. Maniez

  3. C’est une belle aventure que de lire en moyen français. Je me figure l’énergie que vous y avez dépensée. Merci pour ce noble effort.

  4. Bonjour René,

    Je ne sais pas comment vous remecier de cette lecture de ce Penseur dont je pourrais DIRE ce n est pas la langue mais les pensées dans ce chapitre et homonymes et tant d autres liaisons et questions et enfin la citation de plusieurs philosophes grecs … je pense que MONTAIGNE est unique dans son gendre de six siècle avec ces ESSAIS…

    Merci infinimenet
    AHMED

  5. Mais … je n’ai pas mis en cause la lecture de M. Depasse, bien au contraire. Je souhaitais seulement souligner combien le français de Montaigne avait vieilli au point de nous paraitre maintenant presque une langue étrangère.

  6. Le problème vient plutôt du livre et non de M. Dépasse puisqu’il est rédigé dans un français étrange. Je ne sais pas si cela vient d’une mauvaise traduction mais l’édition Folio, et peut-être toutes les autres, est particulièrement difficile à suivre. Le vieux français et le français moderne s’y amalgame pour former un mélange parfois confus et dont le sens peut être difficile à décoder. On finit toutefois par s’y habituer et après plusieurs essais il devient plus facile de s’y retrouver.

    Cette lecture me rassure en ce que je ne sois pas le seul qui éprouve de la difficulté à lire les essais 🙂

    Mes félicitations pour la qualité de la lecture malgré les difficultés auxquelles toutes personnes désirant faire une lecture de ce texte serait soumise.

  7. Merci Jacques.Je dois avouer que,lecteur,j’ai souffert comme vous,auditeur,de la “farcissure”du texte de Montaigne.La pensée n’est parfois pas faclie à suivre à la lecture et encore moins à l’audition!J’ai renoncé à l’encombrerde toutes les citations même traduites…en étant bien conscient que ces suppressions obscurcissaient souvent le sens.Je plaide coupable,mais je pense que la version texte peut aider les fervents de Montaigne!Je l’espère mais….que sais-je?

  8. Je salue l’énormité du travail accompli (8heures 30 de lecture), mais je voudrais faire part de l’impression étrange que j’ai eue à l’écoute en ayant même le texte sous les yeux : l’impression d’écouter une langue étrangère imparfaitement connue. Parfois, tout va bien, on suit le fil du raisonnement. D’autres fois, on décroche complètement et on est obligé de stopper la lecture et de reprendre un peu plus haut, ou bien encore, on rêve de ce que l’on avait compris avant.
    Encore bravo, M. Depasse, mais pourquoi ne pas avoir traduit les citations grecques et latines ?

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