« C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar… »
Troisième siècle avant Jésus-Christ. Après la première guerre punique, les mercenaires, qui n’ont pas encore reçu leur solde, se révoltent et menacent de s’en prendre à la riche Cité. Ils reçoivent l’ordre d’aller camper à Sicca pour attendre leur argent – mais ils finissent par s’attaquer à Carthage, conduits par l’un d’entre eux, Mâtho le Libyen, fasciné par la belle Salammbô, fille d’Hamilcar, qu’il a entrevue une fois et dont le charme l’a ensorcelé…
Flaubert a passé de nombreuses années à préparer et à écrire Salammbô; il a lu des milliers de pages de livres d’archéologie et a voyagé jusqu’à Carthage pour parfaire sa vision. Son but est à la fois d’évoquer une civilisation disparue en lui rendant toute la vie possible, et de créer ce fameux style où la prose n’a plus rien à envier à la poésie, et où chaque phrase atteint une sorte de perfection. Cette épopée moderne a été acclamée par le public, critiquée par Sainte-Beuve, saluée par Victor Hugo, adulée par le Parnasse, les symbolistes et les orientalistes…
Le 8 décembre 1862, Flaubert écrit à Laure de Maupassant, à propos de son roman :
« Je fais dire beaucoup de sottises. Les uns me dénigrent, les autres m’exaltent […] telle est la gloire littéraire. Puis on parle de vous de temps à autre, puis on vous oublie et c’est fini. »
Il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Modest Mussorgsky, Il Vecchio Castello, Andante, Pictures at an Exhibition, interprété par l’ensemble Skidmore College Orchestra (domaine public).
Merci Pauline. J’ai découvert Flaubert !
Et ce n’est pas une petite découverte ! Merci de votre retour, kmchen !
Beau et sensuel ! Merci Pauline !
Merci cher JPB. C’est le style de Flaubert qui est beau et sensuel…
Merci Pauline et Gustave !