Su Dongpo par Li Longmian (1049-1106)

En regardant une partie de go

Su Shi ou de son nom de plume Su Dongpo (1037-1101), « l’ermite de la Pente de l’Est », est le grand poète de la dynastie Song (960-1279). Poète, peintre et calligraphe, il ancre sa poésie dans le réel, ce qui lui vaudra d’être condamné à mort en 1079 pour avoir osé critiquer l’empereur. Heureusement, sa peine est commuée en bannissement. Il passera quatre années à Huangzhou, de 1080 à 1084, avant d’être rappelé à la cour. En 1097, il sera à nouveau banni sur l’île de Hainan, où les conditions de vie sont très difficiles. Il mourra sur le chemin du retour.

Ce poème lui fut inspiré par les parties de go quotidiennes que son jeune fils Guo jouait chaque jour avec le préfet Zhang Zhong sur l’île de Hainan.

L’esprit de la pêche n’est pas la prise, l’esprit du go n’est pas la victoire. Tout est dans la saveur de l’instant.

Traduction : Laurent Lamôle pour Wikisource (2020-2021).

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Références musicales :

Erhu (Instrument de musique traditionnel chinois à cordes frottées), interprété par Irzirgpznj (domaine public, source : Freesoung.org).

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Livre audio gratuit ajouté le 01/11/2021.

16 Commentaires

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  1. Des spiritueux au spirituel, il n’y a parfois qu’un pas, c’est vrai. Su Dongpo a fait parfois l’éloge des spiritueux, mais son plus bel éloge, il le réserve à une autre boisson :

    « Exilé sur l’île de Hainan, j’élus domicile au sud de la ville. L’eau des puits était salée, seule une source à l’eau exquise, me servait à préparer nourriture et boisson. Elle coulait à profusion et ne tarissait jamais. Je me levais souvent la nuit, et me dirigeais vers l’est, ma cruche à la main, avec la lune couchante qui me suivait, sans autre compagnon. Ceux qui puisaient habituellement de l’eau n’étaient pas encore levés, le souffle de la nuit commençait tout juste à se dissiper. Ma bouche se remplissait du précieux liquide. J’avalais trois gorgées et rentrais chez moi avec empressement, par crainte des réprimandes et des sarcasmes du génie gardien des lieux… Écrit en 1098 » (Su Dongpo, Florilèges, traduit par Chaoying Durand-Sun)

    Tchin Tchin !
    (du cantonais tsing-tsing 😉 )

  2. La littérature mène à tout: à la parler, à évoquer le spirituel et les spiritueux. À la vôtre !

  3. Vous ne croyez pas si bien dire. Une jolie petite jarre en terre cuite d’alcool de riz a accompagné ma lecture du Rêve dans le pavillon rouge.

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