Arthur Rackham, A Christmas carol (1915)

Charles Dickens, son talent et ses oeuvres

Cet essai littéraire et philosophique sur Charles Dickens de Hippolyte Taine (1828-1893) est parue dans La Revue des deux mondes en 1856.

« Au fond, les romans de Dickens se réduisent tous à une phrase, et la voici : – soyez bons et aimez ; il n’y a de vraie joie que dans les émotions du cœur ; la sensibilité est le tout de l’homme. Laissez aux savans la science, l’orgueil aux nobles, le luxe aux riches ; ayez compassion des humbles misères ; l’être le plus petit et le plus méprisé peut valoir seul autant que des milliers d’êtres puissans et superbes. Prenez garde de froisser les âmes délicates qui fleurissent dans toutes les conditions, sous tous les habits, à tous les âges. Croyez que l’humanité, la pitié, le pardon, sont ce qu’il y a de plus beau dans l’homme ; croyez que l’intimité, les épanchemens, la tendresse, les larmes, sont ce qu’il y a de plus doux dans le monde. Ce n’est rien que de vivre ; c’est peu que d’être puissant, savant, illustre ; ce n’est pas assez d’être utile. Celui-là seul a vécu et est un homme, qui a pleuré en souvenir d’un bienfait qu’il a rendu ou qu’il a reçu. »


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Livre audio gratuit ajouté le 15/07/2018.

10 Commentaires

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  1. Eh bien, à mon tour de dire que je suis d’accord avec vous, Claudie, concernant la franchise de Daniel et sa belle capacité de lecteur. J’ajouterai également d’apprécier beaucoup sa qualité de me faire découvrir des textes que j’ignorais, et qu’il m’aurait été difficile de trouver personnellement.

  2. @Kadour, je suis tout à fait d’accord avec votre vision des choses.

    @Daniel, bravo pour votre franchise !
    Cette qualité est plus louable que bien d’autres !
    Quoi qu’il en soit, on vous aime comme vous êtes,
    vu que vous lisez tellement bien !

  3. Cher Kadour, Claudie n’a pas tort, dans la (vraie) vie la modestie n’est pas ce qui me caractérise le mieux, mais je suis vraiment heureux que vous ayez perçu ce principe de l’effacement de la personnalité du lecteur par rapport à l’oeuvre ( qui est une des quêtes que je poursuis…)

  4. Par “modestie”, j’entendais que Daniel (s’il permet que je l’appelle de cette manière amicale) ne profite pas du texte pour SE servir, autrement dit ne met pas en avant de manière inopportune sa propre personnalité, mais SERT fidèlement le texte, c’est-à-dire se contente de le communiquer, au sens le plus noble du mot. Et toute la qualité de Daniel comme lecteur est dans cette “modestie”. Peut-être convient-il mieux de parler de fidélité. Mais j’ai préféré employer « modestie » pour dire, – ne riez pas !- la grandeur d’âme de Daniel vis-à-vis de l’auteur qu’il lit.
    J’espère m’être à présent correctement expliqué. En passant, j’avoue que je suis de profession metteur en scène et réalisateur filmique. Voilà d’où vient ma conception et le sens du compliment formulé à Daniel comme lecteur. je conçois ainsi le bon acteur, que je préfère appeler interprète.
    Je profite pour dire que j’ai écouté d’autres textes lus par Daniel, et j’y trouve les mêmes qualités de lecture. Toute ma reconnaissance, cher Daniel !
    Kadour

  5. Cher Monsieur Daniel Luttringer,

    un grand merci pour m’avoir fait découvrir ce texte. Il m’a permis de comprendre davantage la production de Dickens, et de lire ou relire ses livres. Je fus touché notamment par l’importance accordée aux gens dits “ordinaires”.
    J’apprécie le ton et le style de votre lecture: calme, clarté, modestie. Cela me donne envie d’écouter vos autres lectures.

    Très cordialement,
    Kadour

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