gaiffelet

gaiffelet

Ses commentaires les plus récents

  1. Bonsoir Ar Men,

    On pourrait renverser la perspective, et dire que c’est justement parce que le monde n’y est pas conforme qu’une telle déclaration est utile.

    Aussi, je pense que ce n’est pas ce texte, mais… ce monde qui te fait rire (jaune). 🙂

    Et en effet, dans une certaine mesure, il y a de quoi à mon avis.

    Bien le bisou,

  2. Re-bonjour Dotydoz,

    Concernant le droit à l’avortement, ses adversaires le tiennent pour attentatoire au “droit à la vie” (cf. le mouvement pro-life, par exemple) dans la mesure où ils regardent le fœtus comme une personne déjà réelle. Un embryon n’est encore qu’une personne possible : un amas de cellules totipotentes. Une personne en puissance, comme vous dites fort bien, n’est pas une personne réelle. La personne n’est encore qu’à l’état de projet, à ce moment-là. Détruire un projet peut déstabiliser grandement ceux qui l’ont conçu, mais n’a rien de contraire à un hypothétique “droit à la vie”. Le cas du fœtus semble plus problématique, parce que l’organisme y est déjà un peu plus développé, et que son développement est progressif. Si l’on prend pour ligne de partage entre personne et non-personne le moment de ce développement où le système nerveux se met en place (ce qui est le cas en France, je crois), du fait du caractère progressif de cette mise en place, on est toujours inévitablement confronté à un problème semblable au paradoxe du sorite : où placer exactement la limite, sans arbitraire ?

    Mais vous avez raison : ces questions présupposent forcément certaines conceptions philosophiques. Prendre comme limite la mise en place du système nerveux présuppose que c’est notre cerveau qui fait de nous des personnes humaines. Si on est spiritualiste, et religieux de surcroît (ce qui est une option parmi d’autres), les choses se compliquent. Si personne = âme ; et si l’âme est forcément immortelle – par exemple – curieusement, le “droit à la vie” de personne ne peut être violé. Sauf à admettre comme dans le catholicisme qu’à empêcher quelqu’un de naître, on l’empêche de se faire baptiser, et donc de se voir purifié du péché originel, et donc d’accéder à la vie éternelle. Mais là, il faudrait faire rentrer en ligne de compte beaucoup trop d’éléments extérieurs à ce que des commentaires sur un livre audio permettent… 🙂

    En espérant vous retrouver plus tard,

  3. Bonjour Dotydoz,

    L’idée de désamorcer le problème par des considérations grammaticales n’est pas bête du tout. Seulement, il aurait été possible d’éviter l’ambiguïté – et les ambiguïtés sont rarement souhaitables dans les textes juridiques – en disant : “toute personne a le droit de vivre, ainsi que le droit à la liberté et à la sécurité.” Quand on a un “droit de…”, c’est une liberté que l’on a, qui n’implique pas d’autre devoir de la part des autres que celui de nous laisser tranquille. En revanche, quand on a un “droit à…”, c’est quelque chose qui nous est dû, qui implique de la part des autres une assistance active, sans quoi ils violent notre droit.

    Pour ce qui est du foetus, la question de son droit à la vie dépend moins de la question de savoir s’il est vivant ou non (il l’est), que de cette autre question : est-ce qu’il s’agit d’une personne ? Car c’est “toute personne” qui a ici “droit à la vie”.

    Amitiés,

  4. Bonjour à tous les deux !

    Bravo pour cet enregistrement : l’alternance des voix empêche le ron-ron induit par le style juridique. Bien trouvé !

    Il y a un article dont la rédaction m’étonne toujours : l’art. 3 proclame, non pas un droit DE vivre, qui suffirait à condamner tout génocide et tout crime contre l’humanité, mais un droit A la vie. Or, comme nous mourons tous tôt ou tard, que l’art. 8 stipule que nous avons droit au recours en cas de violation de n’importe quel droit proclamé dans la Déclaration, et que beaucoup de morts sont imputables à une décision médicale d’arrêter la prolongation artificielle de la vie : faut-il entamer des procédures contre les médecins ? Autre question : le droit à l’avortement, qui peut se fonder sur les droits économiques, sociaux, et familiaux de la Déclaration, n’est-il pas contradictoire avec ce “droit à la vie” ?

    Merci à tous les deux, en tous cas, pour cette lecture stimulante.

  5. Salut Vincent !

    Excellente idée, de mettre des poèmes en V.O. ; d’autant plus lorsque comme ceux de Tennyson, il est impossible de trouver des traductions sur le net. De mon côté, j’ai rencontré ce poète par le biais d’une de ses œuvres qui est citée par Miguel de Unamuno. Il s’agit de The Ancient Sage : je ne sais pas si tu connais. J’ai essayé de traduire le passage cité par Unamuno, mais traduire des vers, c’est à s’arracher les cheveux.

    ça donne ceci (un sommet de métaphysique 🙂 ). C’est le vieux sage qui parle 😉 :

    “Tu ne peux démontrer l’ineffable, ô mon fils ,
    Ni non plus démontrer le monde où tu te meus ;
    Tu ne peux démontrer qu’au corps rien ne s’unisse,
    Ni non plus démontrer qu’au corps rien ne t’unisse,
    Ni non plus démontrer qu’en un, tu n’es pas deux.

    Tu ne peux démontrer ton immortalité.
    Non, pas plus que tu n’as la possibilité,
    ô mon fils de démontrer ta mortalité.
    Tu ne peux démontrer que moi, là, qui discute,
    Je ne suis pas toi-même qui te parle en toi.
    Car rien de ce qui, pour qu’on y accorde foi,
    Vaudrait bien une preuve n’en peut recevoir.
    Et pourtant, il n’est pas non plus en ton pouvoir
    De le démontrer faux, car rien ne le réfute.
    Aussi, sois sage ! Et reste attaché et fidèle
    A ce côté du doute où rayonne la joie,
    A la foi, par-delà les formes de la foi.”

    Cela ne te dirait pas de l’enregistrer en anglais ?

  6. Faites “clic droit” sur le lien situé sous le titre au sein du billet, puis cliquez sur, “Enregistrer la cible du lien sous…”

    Bonne écoute !

  7. Bonjour Gneghie !

    Essayez de télécharger chapitre par chapitre : il y a tous les liens sur la page. Cela sera plus digeste pour votre ordinateur.

    En espérant avoir répondu à votre difficulté.

    NB : Romy est délicieuse, mais ne nous la mangez pas tout entière, quand même !

  8. Très belle remarque, et très instructive, cher TG. Il faudrait en faire un article, et creuser l’affaire. Si tu as déjà écrit quelque chose sur le sujet, je serais curieux de le lire.

  9. C’est délicieux, comme toujours ; mais j’aurais bien aimé trouver dans ce florilège Pythiques, VIII : “Qu’est-ce que l’être ? Qu’est-ce que le néant ? Tu n’es que le songe d’une ombre, etc.”

  10. Aristophane est un affreux réactionnaire ; il est notoire qu’il se trompe lourdement sur le compte du pauvre Socrate, qui n’a jamais exigé un denier en contrepartie de son enseignement, et qui n’aurait jamais cru qu’aucun argument bien conçu pût tirer d’affaire un scélérat… Mais c’est tellement drôle !!! Et si bien joué !! Bravissimo !

    Je recommande cette lecture (MÊME SI – J’Y INSISTE – SOCRATE N’AVAIT RIEN A VOIR AVEC CE TABLEAU)

  11. Romy ! Que ne t’entend-on davantage ! Où es-tu ?! Qu’on me pardonne ce cri tout plein de sincérité :
    Romyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy…. !!!!!!!

  12. Pour l’heure, nous n’avons pas de cours de français. Mais cela viendra très certainement. Patience…

    Bien à vous, mohamed

  13. Bonjour à tous les deux,
    Tu as raison Clotilde : le récit de soi est omniprésent chez Rousseau. C’est à tel point que même dans le Contrat social, c’est-à-dire dans l’ouvrage qui se place du point de vue du collectif, et où la subjectivité de Rousseau n’a donc rien à faire, il ne peut pas s’empêcher de terminer sur ces mots : “toujours plus près de moi.” 🙂

  14. Ce petit conte est plein de sagesse. Plus une croyance est extraordinaire, plus elle se diffuse, mieux on s’en souvient, et plus il se trouve de gens pour vouloir en épater les autres. Sur le même thème, il faudrait enregistrer Malebranche, la Recherche de la vérité, II, 3 : sur la communication contagieuse des imaginations fortes, où il explique pourquoi les gens croient aux loups-garous, aux sorcières, etc. alors que cela leur fait peur. Je le ferai peut-être plus tard.

    En tous cas, je recommande vivement ce conte de Fontenelle, et surtout aux cryptozoologues… Notre temps n’est pas différent du sien : on écrit force ouvrages sur le Yéti ou sur Nessie, sans s’être assuré préalablement de leur existence.

  15. Bonjour Marjo,

    Les pochettes sont en projet. Augustin a lancé une pochette pour Sénèque (De la brièveté de la vie), la voici : https://www.litteratureaudio.com/documents/Pochette_Essai.pdf

    Sur le principe chaque donneur de voix devrait s’y mettre, mais il faudra attendre un peu pour voir cela totalement mis en place. En attendant, je vous conseille de faire “impr. écran” sur le billet du livre audio dont vous voulez faire une pochette, de faire “coller” sous paint, d’ajuster les mesures de l’image sur cette base : https://www.litteratureaudio.com/documents/Pochette_Modele.jpg

    Cordialement,

  16. No sé si Augustin o Ines entienden el espanol ; entonces, voy a transmitirles tus congratulaciones, traduciendolas en francés – merecen la pena, creo :
    Je suis russe. De la Sibérie lointaine où je me trouve, je vous envoie mes remerciements sincères. La beauté de la poésie est imperceptible dans les traductions. Je ne pensais pas que Rimbaud fût si beau, et que Racine fût si plein de sagesse. Pour moi désormais, les voix d’Augustin et d’Ines sont celles de la culture française.

  17. ça grésille dans le fond : ça sent le branchement de micro pas fiable 🙂 Il te faudrait un micro à branchement USB. Sinon, quant au choix du texte, il est excellent ! Je me demande juste – comme souvent chez Nietzsche – si c’est du lard ou du cochon.

  18. Indira doit connaître quelqu’un qui est une pipelette insupportable et que le hasard a pourvu d’une voix qui ressemble à celle de Monique. Je ne vois pas d’autre explication. Je ne crois pas qu’il y ait lieu de s’alarmer de cette critique toute subjective.

    Bon courage à Monique,

  19. Bonjour M. Mahouin,

    Pour répondre à votre question : non, tous les textes ne sont pas en version intégrale. Mais nous avons de plus en plus de textes complets. Il est précisé sur le billet de chaque lecture (et souvent même au début de la lecture) s’il s’agit d’un extrait ou non. Un moyen rapide de s’en assurer est aussi de regarder la longueur de l’enregistrement, qui figure lui aussi sur le billet de chaque livre. Les extraits sont généralement brefs (de quelques minutes à une vingtaine de minutes maximum). J’ajoute que nous de disposons pas des versions intégrales dont nous présentons les extraits, puisque tout est sur le site. Tel était peut-ête le sens de votre question. J’espère vous avoir répondu. Merci pour vos encouragements.

  20. Belle série ! Vous enchaînez merveille sur merveille dans le choix de vos textes ! J’aimerais dire à quel point j’exulte en voyant tout ça, cependant les convenances m’en imposent, et je ne veux pas paraître un grand enfant. Mais ma foi ! je glapis, je trépigne, et tressaute sur ma chaise, et toute ma pensée n’est qu’un long cri de ravissement !

  21. Quant à moi, qui n’ai pas de plus grande fierté que d’enregistrer aux côtés de M. Depasse, je ne dirai qu’une chose : j’attends d’Olex qu’il nous montre comment il ferait, pour sublimer ce texte. Après tout, peut-être a-t-il en l’esprit une certaine diction de ce texte dont il voudrait accoucher, et qui lui rend toute autre insupportable… Rien ne rend si injuste que l’amour d’un texte, mais rien n’exclut de mettre sur le site plusieurs lectures concurrentes…

    Bien à vous tous,

  22. Il n’y a pas de droits sur le texte, ni sur la musique de l’Internationale, je pense. Et ce, pour deux raisons :
    1) Le travail intellectuel n’est pas reconnu par les marxistes, comme donnant accès à une propriété privée légitime. cf. Marx, Théories de la plus-value (vers la fin, si je ne m’abuse, dans le passage où il prend pour exemple le paradis perdu de Milton)

    2) Ce serait un comble, pour un marxiste, que de faire primer la propriété privée par rapport à la plus large diffusion des idées communistes!

    En revanche, l’interprétation (musiciens, chanteurs) peut, elle, être soumise à des droits. Prends une version des choeurs de l’armée rouge, comme ça, tu seras sûr 😉

  23. Il faut ici que je complète mon propos d’hier. Car j’ai réalisé qu’il pouvait donner lieu à un malentendu. Il ne s’agit pas de dire que Les déserts de l’amour n’ont aucun intérêt. Je pense que stylistiquement et poétiquement, c’est un poème mineur dans l’oeuvre de Rimbaud. En revanche, pour l’intérêt biographique qu’il présente, il s’agit d’un texte majeur, et même décisif.

    Surtout si l’on adopte l’interprétation de henri Guillemin sur l’oeuvre de Rimbaud (cf. cette exquise vidéo :
    http://mediaplayer.archives.tsr.ch/ecoles-rimbaud/0.wmv)

    Dans cette perspective, les déserts de l’amour réfèrent au caractère prosaïque d’un amour que l’idéal déserte : les rêves, les illusions du jeune Rimbaud sur l’amour, s’en vont en même temps que cette mondaine. Ou, comme le dit Guillemin : “l’amour, ce n’est que ça…”

    Dès lors, si ce qu’il y a de plus grand dans le monde, d’après ce qu’on dit, “n’est que ça”, à quoi riment tous les poèmes ?

  24. J’étais curieux de savoir ce qui valait une mauvaise note à ce texte. Je l’écoute, donc. La voix, son timbre, ses inflexions, la petite musique qui court par derrière, tout me plaît ! Attendons voir, me suis-je dit. Peut-être a-t-elle raté quelque chose à un certain moment ?

    Et puis, le texte était fini. Il n’y avait rien a redire sur l’interprétation : c’était le texte qui, tout simplement, n’était pas passionnant.

    Comme quoi tout n’est pas grand chez les grands auteurs…

    Amitiés,

  25. Au nom de tous les bénévoles,
    Je vous souhaite – auditeurs chéris –
    La bonne année, the best of all,
    Full of joy and… literary ! 🙂

×