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« LA RUCHE AUX MOTS »
7.
Malgré son allure placide et souvent désinvolte, le bon Cornélius en intimidait plus d’un. Il faisait partie intégrante du mobilier d’une des plus célèbre librairie du pays picard. Etait-ce à Compiègne, à Abbeville, Creil ou Albert ? A moins que ce ne fut tout bonnement à Amiens, je ne sais plus. J’ai tant voyagé, que tout se mélange. Mais ce qui est sur, c’est que la librairie de madame Labeille, que les habitués appelait Fabiche, était renommée et très courue par les esprits curieux. Car on pouvait y trouver l’introuvable, en matière de livre, et que si on ne l’y trouvait pas, on ne l’y trouverait nulle part ailleurs. Extérieurement, la boutique ne payait pas de mine. Je veux dire qu’elle n’avait pas le style ultra-moderne aux grandes vitrines de verre du sol au plafond ceinturées de néons colorés et flamboyants, et de plaques glacées et scintillantes de paillettes irisants des supports noirs et des étagères d’une blancheurs éblouissantes. Non, rien de tout cela.