Accueil › Forums › Discussion générale › Farenheit 451 › Répondre à : Farenheit 451
12.
Mais un jour, un drame affreux survint. Lors de l’entrée fracassante d’un jeune distrait pénétra dans la boutique chaussé de ces patins à roulettes modernes, qu’on appelle rollers et dont les quatre roues se suivent. Cornélius avait la phobie de la roue, quelqu’en fut la taille. Sursautant, horrifié, il se mit à courir vers l’arrière-boutique, pertubant l’équilibriste. Celui-ci fit un vol plané en battant l’air de ses bras, accrocha un présentoir, qui s’éffondra près de lui en lui jetant un ouvrage sur le crâne. Madame Labeille accourut. Le jeune homme se releva, rouge et confus, une bosse sur la tête et le livre à la main. Elle l’obligea à s’asseoir pour s’assurer qu’il n’avait rien de grave, lui posa une compresse alcoolisée sur la bosse, en s’excusant pour la maladresse de Cornélius. Le client était désolé et tint à acheter le livre. A la caisse il tendit un jeu de carte. Etonnée, la librairie choisit la carte bancaire en se demanda s’il allait se rappeler du code. Le jeune homme lut le numéro de compte sur la carte, en extraya la racine cublique avant de la multiplier par la fraction de seconde en suivant la tangente de ses rollers.
Fabiche était éberluée. Quand le client fut parti, elle s’adressa à Cornélius :
« Quand même, il était charmant ce jeune homme ! »
Cornélius n’approuva pas.