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Ce n’était pas vraiment de la science-fiction, mais plutôt de la politique-fiction. Cela racontait les tribulations d’un pompier dans une société, qui interdisait le livre. Les pompiers avaient pour mission justement l’élimination de tous les ouvrages et de leurs propriétaires. Les médias (télévisés en tête) jetaient d’une propagande de consommation et une communication d’un style proche du réel qu’on appelle aujourd’hui « télé-réalité » ou « reality-show », utilisant une technique de direct, avec des mises en scène, préparées et mensongères s’il le faut. Le titre du livre était en rapport avec niveau thermique qui déclenche la combustion spontanée du papier en présence de l’air.
« C’est tout un symbole. » pensa le professeur, « un livre qui parle de la destruction des livres ! »
Il était enthousiaste, surexcité. Il démarra son ordinateur portable, qui se mit à ronronner, qui bipa. L’écran s’alluma. Le système d’exploitation lança sa musique de générique tel un héraut ouvrant un tournoi de chevalerie. Pépin cliqua sur son navigateur « Vapartout » et rejoint le site de lecture audio auquel il était affilié. Il contacta alors ses amis et leur proposa de présenter ce livre comme étandard ou comme symbole du site. La proposition étonna Valentin qui traouvait bizarre de faire d’un seul livre, la représentation de tous les autres. Surtout que ce livre n’était pas dans le domaine public.
Le professeur Trognon était désappointé. Sa déception était à la hauteur de son espérance soudaine. Il ne se reconnaissait plus vraiment. Lui si mesuré d’ordinaire, s’enflammait. Cet ouvrage l’avait pris aux tripes et exprimait exactement l’importance qu’il donnait aux livres.
Son cerveau bouillait à 232,78 °Celsius ! il eut alors une idée fumante !