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33.
Un chat ! ça alors, tu parles d’une découverte ! tu me fais monter jusqu’ici pour voir un chat ! tu exagères là, Obélix.
Elle fit mine de partir mais le chien ne la regarda même pas. Il regardait le chat. Roux, zébré de blanc par endroit, un poil mi-long qu’on devinait soyeux, il était en train de faire sa toilette juché sur le dolmen et sous la pluie. Armelle l’observa. Le matou avait interropu sa toilette pour la fixer, comme dans l’attente d’une décision. Assis, la tête baissée, il regardait dans sa direction, la patte droite en l’air, les oreilles légèrement inclinées en dehors sur les côtés. Puis, ayant décrété, qu’il n’y avait ni danger, ni urgence, il se remit à se lécher du garrot vers le thorax, sans doute à l’endroit même, où l’arrivée d’Armelle l’avait dérangé.
Elle était abasourdie par le calme du félin, et admirative devant sa beauté. Il avait l’air d’un fauve que rien n’intimidait, et qui trônait sur un royaume. Elle avait un peu l’impression d’être de trop. Mais que faisait-il ici ? l’endroit n’était guère propice à la chasse, à part quelques mouettes rieuses qui passaient parfois, les environs du dolman, ne pouvaient rien abriter de consistant pour un chat. Et celui-ci ne semblait pas famélique ! il passait la paétte par dessus l’oreille avec énergie, comme si la salive imperméabilisait ses poils. Simple, précis, il finit tranquillement sa toilette, sans s’émouvoir ni du temps qu’il faisait, ni du public qui l’observait.
– dis Obelix, t’as pas l’impression qu’on a l’air un peu malade, à regarder un chat sous la pluie ? fit-elle le visage mouillé.
Mais le matou s’était levé et avait disparu derrière, et le chien s’était précipité. Elle courut à son tour, juste le temps d’apercevoir la queue du berger allemand passer entre deux pierres sous la table du dolmen. Elle s’approcha prudente, puis entra. La visibilité était faible.
– au moins, on est à l’abri.
Le sol faisait une pente douce. Les deux animaux s’étaient éclipsés. Ca dexcendait doucement. Elle avaiçait. On ne voyait plus rien. Elle se souvenait de la vision de l’autre jour. Elle avait cru voir un tunnel de lumière jaune orangé qui faisait des ondulations. Le rayon de soleil avait du illuminer l’intérieur d’un trou ou d’un boyau. Mais en avançant, elle trouva que cela prenait l’allure d’un tunnel.