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Coucou Hervé!
J’ignore si tu as déjà la suite en tête, et je ne sais pas où tu vas parvenir, mais si cela peut te motiver, voilà ma part:
Sur la face cachée de la lune.
Pendant ce temps, ailleurs, dans un coin reculé, loin, bien loin, sur la face cachée de la lune, en réalité sous la surface de la lune, une ombre se tenait, assise sur un trône sculpté d’étranges runes et de visages aux faciès grimaçants. Il était au centre d’une vaste salle au plafond semblable à une voûte étoilée, soutenu par d’immenses colonnes de porphyre qui luisaient à la lueur de torches encastrées dans des anneaux de fer dans les murs qui n’étaient que rochers.
L’ombre se leva, laissant deviner des contours qui attestaient de la matérialité de l’être qui portait une bure de moine sombre et dont le capuchon lui recouvrait la tête, dissimulant son visage.
Il s’approcha d’une vasque d’onyx, sise à quelques pas de son royal siège. Il se pencha, étendit les mains, une vapeur rougeâtre jaillit à cet instant et se dissipa lentement, absorbée par la noirceur de l’atmosphère de la salle.
Dans la vasque restait une eau brunâtre qui tournoyait lentement et finit par prendre de la vitesse, jusqu’à ce que la boue qui la troublait soit rejetée sur les bords.
L’eau désormais lisse comme un miroir laissait voir une petite femme, de petites lunettes demi-lunes posées sur son nez fin, qui lisait studieusement un livre.
Au bout de quelques instants, elle lut à haute voix. Les mots s’écoulaient de sa bouche comme autant de notes de cristal chantant.
– Huuuuuuuu ! parle petite Abeille ! Chante ta chanson de mots ! bientôt ! Très bientôt ! Ta voix sera à moi, la tienne et celle de tous les autres ! Gnark, gnark, gnark !
C’était d’une voix sinistre et aigrelette que l’ombre venait de parler.