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Resté seul, Nico prit à regret, le chemin qui le menait chez lui, d’un pas lent, tristounet. Il se sentait déjà nostalgique de cette rencontre éphémère. Il avait flashé sur Lorelei. Pourtant, d’habitude, il ne se sentait guère attiré par ce genre de femme provocante. Il préfèrait souvent les discrètes, les timides. Mais, en faisant plus ample connaissance dans le train, il avait cru remarquer un esprit vif et surtout, une sensibilité raffinée. Il lui devenait évident que cette attitude excentrique servait à cacher un caractère ferme et doux à la fois. Et puis, elle était rudement cultivée la miss !
– j’espère que je la reverrai, pensa-t-il, et qu’elle n’aura pas de problème dans cette drôle d’histoire.
Il repensa à ce que le professeur Trognon lui avait demandé : inviter l’écrivain Ray Bradbury en France à l’occasion d’un festival du livre. Il fallait le décider à venir en le déclarant Président d’Honneur d’une cérémonie d’un prix du meilleur roman fantastique. Et aussi, se dit Nico, un gros chèque pour la venue. Les américains ne se dérangent pas pour rien. Le bénévolat, chez eux, c’est au minimum, tout frais payé !