Accueil › Forums › Textes › COOPER, James Fenimore – Le Dernier des Mohicans › Répondre à : COOPER, James Fenimore – Le Dernier des Mohicans
Chapitre 31
“Tuer les domestiques et les gens de bagage, c'est ce que les lois de la guerre défendent formellement; c'est, songez-y bien, ce qu'il y a au monde de plus lâche.”
Shakespeare, “Henri V.”
Tant que Magua et sa victime furent en vue, la multitude resta immobile, et comme enchaînée par une puissance supérieure qui protégeait le Huron; mais, dès qu'il eut disparu, elle devint agitée et livrée à l'irritation la plus violente.
Uncas resta sur l'estrade où il s'était placé, les yeux fixés sur Cora jusqu'à ce que la couleur de ses vêtements se confondît avec le feuillage de la forêt; alors, traversant en silence la foule, il rentra dans la cabane d'où il était sorti. Quelques-uns des guerriers les plus graves et les plus prudents, ayant remarqué les éclairs d'indignation qui jaillissaient des prunelles du jeune chef, le suivirent dans le lieu qu'il avait choisi pour réfléchir en paix. Après quoi, on emmena Tamenund et Alice, et femmes et enfants eurent ordre de se retirer.
Pendant l'heure solennelle qui suivit, le camp présenta l'image d'une ruche bourdonnante d'abeilles, qui n'auraient attendu que la présence et l'exemple de leur reine pour entreprendre une expédition importante et éloignée.
Un jeune guerrier sortit de la loge d'Uncas, et d'un pas calme et délibéré s'approcha d'un pin rabougri qui avait poussé dans une crevasse de la terrasse rocailleuse; il en arracha l'écorce, et, sans mot dire, retourna d'où il venait. Bientôt il fut suivi d'un autre qui enleva toutes les branches, ne laissant plus qu'un tronc nu et dépouillé. Un troisième vint ensuite peindre ce poteau de larges raies d'un rouge foncé. Ces divers indices des desseins hostiles des chefs de la nation furent accueillis par la foule du dehors dans un sombre silence.
Enfin, le Mohican lui-même reparut presque sans vêtements, nu jusqu'à la ceinture, et la moitié de son beau visage peint en noir.
Il se dirigea lentement vers le poteau, dont il commença à faire le tour d'un pas mesuré assez semblable à une de nos anciennes danses, en faisant entendre les accents sauvages et irréguliers de son chant de guerre. Les notes de ce chant atteignaient jusqu'aux dernières limites de la voix humaine; tantôt mélancoliques et délicieusement plaintives, comme un gazouillement d'oiseau; tantôt par des transitions brusques et soudaines, leurs sons rauques et énergiques faisaient tressaillir ceux qui les entendaient. Les paroles se composaient d'un petit nombre de mots souvent répétés; c'était d'abord une sorte d'invocation ou d'hymne à la Divinité; puis le guerrier annonçait l'objet de son chant; et il se terminait comme au début, par l'hommage de sa soumission au Grand Esprit. S'il était possible de traduire le langage expressif que parlait Uncas, voici à peu près quel serait le sens de cette espèce d'ode:
“Manitou! Manitou!
Manitou! si grand, si sage!
La justice est ton partage,
Manitou! Manitou!
Dans les cieux quels noirs présages!
Que de taches j'aperçois!
Dans les cieux combien je vois,
Noirs et rouges, de nuages!
Dans les bois, dans l'air, la voix
Hurle, et le long cri de guerre
Roule pareil au tonnerre…
Oh! je l'entends dans les bois!
Manitou! Manitou!
Dieu de force et de sagesse,
Viens en aide à ma faiblesse,
Manitou! Manitou!”
A la fin de chaque division ou strophe, Uncas fit une sorte de point d'orgue en prolongeant le dernier son, qu'il adaptait au sentiment qui venait d'être exprimé. La première strophe était solennelle et présentait une idée de vénération; la seconde avait un caractère descriptif, confinant au terrible; la troisième était le fameux cri de guerre qui, en s'échappant des lèvres du jeune guerrier, sembla réunir tous les bruits effrayants d'une bataille; la dernière était, comme la première, humble, douce et suppliante. Trois fois il répéta ce chant, et trois fois il fit en dansant le tour du poteau.
A la fin du premier tour, un chef des Lénapes, personnage grave et fort considéré, suivit son exemple en chantant des paroles de sa composition sur un air à peu près semblable. D'autres guerriers se joignirent successivement à la danse jusqu'à ce qu'elle contînt tous ceux qui avaient renom et autorité. La bande, avec ses figures grimaçantes et ses clameurs gutturales, offrait le spectacle d'une saturnale de démons.
Lorsque la ronde fut complète, Uncas enfonça son tomahawk jusqu'au coeur du pin dépouillé, et poussa une exclamation violente qu'on pourrait appeler son cri de bataille. C'était l'annonce qu'il prenait possession de l'autorité suprême dans l'expédition projetée.
A ce signal toutes les passions endormies de la tribu s'éveillèrent: une centaine de jeunes gens, que la réserve de leur âge avait retenus jusque-là, s'élancèrent dans un transport de fureur sur le poteau, emblème de leur ennemi, et le taillèrent en pièces, jusqu'à ce qu'il n'en restât plus que les racines. En ce moment, les actes les plus sanguinaires de la guerre furent commis sur les morceaux de bois qui jonchaient la terre, avec autant de férocité que s'il se fût agi d'êtres vivants. Sur l'un, on imitait l'opération du scalp; dans l'autre, on enfonçait la hache affilée; il en était que le couteau perçait de part en part. Enfin, à la violence des manifestations, à leur caractère peu équivoque, on ne pouvait plus douter que l'expédition ne fût une guerre nationale.
Aussitôt qu'Uncas eut donné le signal en frappant le premier coup, il sortit du cercle et vit, en se tournant vers le soleil, qu'il était arrivé au point où la trêve avec Magua devait expirer. Un grand cri, accompagné d'une gesticulation énergique, en instruisit bientôt les quatre guerriers; et toute la peuplade exaltée renonça au simulacre de la guerre pour se préparer aux hasards plus périlleux de la réalité.
A l'instant, tout le camp changea de face.
Les guerriers, qui étaient déjà peints et armés, devinrent aussi calmes que s'ils eussent été incapables de la moindre émotion. D'autre part, les femmes, sortant en foule des habitations, entonnèrent des chants d'allégresse et de lamentation si singulièrement mêlés qu'il eût été difficile de dire quel était le sentiment qui y dominait. Nulle cependant ne restait oisive. Les unes, se chargeant de leurs effets les plus précieux, d'autres de leurs petits enfants, d'autres enfin des vieillards et des infirmes, se hâtaient de les transporter dans la forêt, qui couvrait le flanc de la montagne comme un brillant tapis de verdure.
Là se retira également Tamenund avec une dignité calme, après avoir eu une courte et touchante entrevue avec Uncas, dont le sage ne se sépara qu'avec la répugnance d'un père qui vient de retrouver un fils longtemps perdu. Quant à Heyward, il fit conduire Alice en lieu de sûreté, et revint auprès du chasseur, tout frémissant de l'impatience avec laquelle il appelait la lutte qui allait s'engager.
Oeil de Faucon était trop accoutumé aux cérémonies et aux préparatifs de guerre des Indiens pour prendre beaucoup d'intérêt à ce qui se passait sous ses yeux. Il se contenta de jeter çà et là un coup d'oeil sur le nombre et la qualité des guerriers qui, de temps à autre, venaient signifier leur résolution de suivre Uncas au combat. Sous ce rapport, il eut lieu d'être satisfait; car la troupe du jeune chef se grossit bientôt de tous les hommes de la tribu en état de porter les armes.
Rassuré sur ce point important, il envoya un jeune garçon chercher perce-daim et le fusil d'Uncas sur la lisière du bois. Un motif de haute prudence les avait décidés à cacher leurs armes avant d'entrer dans le camp des Delawares: en se réservant la chance de les reprendre plus tard au cas où on les aurait retenus prisonniers, ils avaient l'avantage d'inspirer à une peuplade étrangère la commisération plutôt que la défiance. En n'allant pas en personne chercher sa précieuse carabine, le chasseur se conformait à la même règle précautionneuse. Magua, selon toute probabilité, n'était pas venu sans escorte, et des espions hurons devaient surveiller les mouvements de leurs nouveaux ennemis tout le long de la lisère du bois. Oeil de Faucon n'aurait pas impunément tenté lui-même l'épreuve, et un guerrier n'aurait pas eu un meilleur destin; mais le danger pour un enfant ne pouvait commencer qu'après qu'on aurait eu vent de ses intentions.
Quand le major vint le rejoindre, notre politique chasseur attendait froidement le retour de son messager.
L'enfant, assez intelligent du reste, et qui avait reçu les instructions nécessaires, partit le coeur battant de joie, et tout fier d'avoir su inspirer une telle confiance. Il traversa négligemment la clairière et pénétra sous le couvert à quelques pas de la cachette. Dès qu'il se vit abrité par le feuillage, il se mit à ramper comme un serpent vers le trésor qu'il convoitait. Il ne tarda pas à le trouver, et, quand il reparut, ce fut pour s'enfuir au plus vite, un fusil dans chaque main, à travers l'étroit passage qui bordait la terrasse sur laquelle le village était construit. Il venait d'atteindre les rochers et les franchissait avec une agilité incroyable, lorsqu'un coup de feu parti d'un taillis prouva combien le chasseur avait calculé juste. L'enfant y répondit par une exclamation méprisante, et aussitôt une seconde balle lui arriva d'un autre côté. Le moment d'après, il mettait le pied au haut de la terrasse, élevant les armes en l'air en signe de triomphe, tandis qu'il se dirigeait avec la fierté d'un conquérant vers le célèbre chasseur blanc, qui l'avait honoré d'une mission si glorieuse.
Malgré l'intérêt qu'Oeil de Faucon avait pris au sort de son messager, la vive satisfaction qu'il eut à revoir son perce-daim chassa un instant de son esprit toute autre préoccupation. Après avoir examiné l'arme favorite d'un oeil attentif et paternel, avoir ouvert et fermé le bassinet une douzaine de fois, et fait subir à la batterie diverses autres épreuves importantes, il se retourna vers l'enfant et lui demanda, avec la plus touchante bonté, s'il était blessé. Celui-ci le regarda fièrement en face, sans répondre.
“Ah! bon, je vois; les coquins t'ont écorché le bras!” dit-il en prenant le jeune Indien par le bras où l'une des balles avait fait dans la chair une large blessure. “Un emplâtre de feuilles d'aune guérira cela comme un charme; en attendant, je vais y mettre un bandage de coquilles. Tu as commencé de bonne heure le métier de la guerre, mon brave garçon, et il est probable que tu emporteras dans la tombe un grand nombre de cicatrices honorables. Je connais bien des jeunes hommes qui ont pris des chevelures et qui ne pourraient montrer une marque telle que celle-ci! Va,” ajouta-t-il après avoir achevé le pansement, “quelque jour tu seras un chef.”
L'enfant s'éloigna, plus fier de sa blessure que ne le serait le plus vain courtisan d'une décoration brillante, et il alla se mêler aux garçons de son âge, pour qui il était devenu un objet d'admiration et d'envie.
Dans un moment où tant de devoirs sérieux absorbaient l'attention, cet acte isolé d'intrépidité juvénile ne fut pas autant remarqué qu'il méritait de l'être; il servit néanmoins à instruire les Delawares de la position et des desseins de leurs ennemis. En conséquence, un détachement de jeunes guerriers reçut ordre de déloger les éclaireurs hurons. Du reste, à peine se virent-ils découverts qu'ils cédèrent le terrain d'eux-mêmes. Les Delawares les poursuivirent jusqu'à une certaine distance de leur propre camp, et craignant de tomber dans quelque embûche, ils firent halte pour attendre des ordres. Comme les deux partis se cachaient à qui mieux mieux, les bois ne tardèrent pas à redevenir paisibles.
Uncas, dont le calme n'était qu'apparent, rassembla alors les chefs et partagea entre eux son autorité. Il présenta Oeil de Faucon comme un guerrier éprouvé et digne d'une entière confiance. Voyant qu'on s'empressait de faire à son ami un accueil favorable, il lui donna le commandement de vingt hommes actifs, adroits et résolus comme lui. Il expliqua aux Delawares le rang qu'occupait le major dans l'armée anglaise et lui offrit un commandement semblable; mais Duncan refusa cet honneur, déclarant qu'il préférait combattre en volontaire aux côtés du chasseur. Ces dispositions prises, le jeune Mohican désigna différents chefs pour occuper les postes les plus importants, et comme le temps pressait, il donna le signal du départ.
On obéit avec joie, mais en silence, et plus de deux cents guerriers se mirent en marche.
Ils entrèrent dans la forêt sans être inquiétés, et ne rencontrèrent aucun être vivant qui pût donner l'alarme ou fournir les renseignements dont ils avaient besoin; c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur la ligne occupée par leurs propres éclaireurs. On fit halte, et les chefs s'assemblèrent sur le front de la troupe pour tenir conseil à voix basse. Divers plans d'opérations furent proposés, dont aucun n'était de nature à convenir à l'ardeur du chef. Si Uncas n'avait écouté que son impulsion généreuse, il aurait, à l'instant même, conduit son monde à la charge et remis la question au hasard d'un combat; mais c'eût été aller à l'encontre des habitudes indiennes. Il fut donc obligé de se soumettre à des règles de prudence qui, dans l'état actuel de son esprit, lui étaient intolérables, et de prêter l'oreille à des conseils qui révoltaient sa fierté, au souvenir enflammé des dangers de Cora et de l'insolence de Magua.
Après plusieurs minutes d'une conférence sans résultat, on vit paraître un homme dans l'éloignement. Il venait du côté où campait l'ennemi, et marchait d'un pas si rapide, qu'on le prit d'abord pour un messager chargé de faire quelques ouvertures importantes. A cent pas du taillis derrière lequel le conseil était assemblé, l'étranger hésita, ne sachant quelle route suivre, et finit par s'arrêter. Tous les yeux se tournèrent alors vers Uncas, comme pour lui demander des ordres.
“Oeil de Faucon,” dit le jeune chef à voix basse, “en voilà un qui ne doit plus revoir les Hurons.
-Son temps est venu,” dit le laconique chasseur.
En même temps, il abaissa le canon de sa longue carabine à travers les feuilles, et se mit à ajuster; mais, au lieu de lâcher la détente, il reposa son fusil à terre en riant à la muette.
“J'avais pris le coquin pour un Mingo, foi de misérable pécheur!” dit-il. “En promenant mes yeux le long de ses côtes pour choisir l'endroit où je voulais loger une balle, le croiriez-vous, Uncas? j'ai reconnu le turlututu de notre musicien! Au bout du compte, ce n'est là que l'individu surnommé la Gamme. Sa mort ne rendrait service à personne, et il peut nous être utile qu'il vive, s'il sait dire autre chose que des chansons. Essayons du pouvoir de l'harmonie et allons causer un brin avec l'honnête garçon; ma voix lui sera sans doute plus agréable que celle de perce-daim.”
Là-dessus, Oeil de Faucon déposa sa carabine, et se glissa parmi les buissons; arrivé à quelques pas de David, il essaya de répéter la manoeuvre musicale qui lui avait servi à traverser avec tant de sécurité le camp des Hurons.
Il n'était pas facile de donner le change aux oreille exercées d'un virtuose comme la Gamme, -et, à vrai dire, quel autre que le brave chasseur eût pu se rendre coupable d'un semblable charivari?- Aussi, dès qu'éclata le sabbat, devina-t-il qui en était l'auteur. Cette découverte le soulagea d'un grand poids, et marchant aussitôt dans la direction de la voix, il n'eut point de peine à démasquer derrière un buisson le chantre mélodieux.
“Je ne serais point fâché de savoir ce que les Hurons vont penser de ce tour-là,” dit celui-ci, qui prit David par le bras et le mena en toute hâte auprès des Delawares. “Si les coquins sont cachés à la portée de la voix, ils diront qu'il y a deux fous au lieu d'un. Mais ici nous sommes en sûreté,” ajouta-t-il en montrant Uncas et ses compagnons. “Contez-nous à présent l'histoire des machinations des Mingos, en anglais tout simple, et sans roucoulements.”
David jeta les yeux autour de lui, et contempla dans un muet étonnement l'air farouche des guerriers; mais, rassuré par la présence de visages qui lui étaient connus, il se remit assez pour être à même de répondre d'une façon compréhensible.
“Les païens,” dit-il, “se sont mis en campagne; ils sont nombreux, et ont, je le crains, de mauvaises intentions. Voici une bonne heure que leur camp retentit de hurlements et d'un vacarme diabolique; c'est une espèce de concert qui ne peut sortir que des gosiers profanes, et, à bout de patience, je me suis enfui pour aller chercher la paix chez les Delawares.
-Vos oreilles n'auraient guère gagné au change, si vous aviez couru un peu plus vite,” reprit sèchement le chasseur. “Parlons d'autre chose. Où sont les Hurons?
-Ils sont cachés dans la forêt, entre ce lieu-ci et leur village, et tellement en force que la prudence doit vous engager à revenir à l'instant sur vos pas.”
Uncas jeta un regard noble et fier sur la rangée d'arbres qui cachait sa troupe, et ne proféra qu'un seul mot:
“Magua?
-Il est avec eux. Il a ramené la jeune fille qu'il avait remise aux Delawares, et, après l'avoir laissée dans la caverne, il s'est placé lui-même, comme un loup dévorant, à la tête de ses sauvages. J'ignore ce qui a pu si grandement troubler ses esprits.
-Il l'a laissée, dites-vous, dans la caverne?” interrompit Heyward. “Heureusement nous en connaissons le chemin. N'y a-t-il rien à faire pour la délivrer sur-le-champ?”
Uncas regarda vivement le chasseur, et lui demanda:
“Que dit Oeil de Faucon?
-Donnez-moi mes vingt carabines,” répondit ce dernier, “je tournerai à droite, le long du ruisseau, et pousserai jusqu'aux huttes des castors pour rallier le Sagamore et le colonel. C'est de ce côté que résonnera le cri de guerre, un vent comme celui-ci vous l'apporterait d'une demi-lieue. Alors, Uncas, vous les chasserez devant vous; quand ils seront à bonne portée, nous les recevrons de manière à les faire plier comme un arc en bois de frêne; j'en donne pour garant la parole d'un vieux tireur de la frontière. Après quoi, nous enlèverons le village, et nous retirerons la jeune dame de la caverne; puis nous en finirons avec la tribu par un combat et une victoire, ou, à la manière indienne, par une guerre couverte. Ce plan, major, n'est peut-être pas très savant, mais avec du courage et de la patience, on peut s'en tirer.
-Il me plaît beaucoup,” s'écria Duncan, qui vit que la délivrance de Cora était l'objet principal du plan proposé. “Il faut l'exécuter sur l'heure.”
Après une courte conférence, le plan fut mûri et expliqué aux différents chefs; on convint des signaux, et chacun alla prendre le poste qui lui avait été indiqué.