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Chapitre VIII : Capture du messie
Une des caractéristiques des gobelins, est qu’ils s’avèrent très pieux, ils ont une immense foi dans le dieu Allih, et dans leur messie, Zacharia, le demi-dieu, fils d’Allih et de Morie. Avant que Zacharia naisse, la majorité des gobelins étaient moroses, la corruption des nobles et des membres du clergé d’Abigor, qui pensaient surtout à s’enrichir, désolait les gobelins. Puis Zacharia est venu, dès l’âge de trois ans, inspiré par Allih il a provoqué une révolution, le peuple galvanisé par ses prêches a renversé les dirigeants corrompus, pour installer au pouvoir Zacharia et ses disciples. Depuis 2750, les gobelins ont en Zacharia un chef éclairé et clément, qui a causé une nette diminution des injustices dont souffrent les gobelins. Afin de s’assurer le soutien des gobelins, le haut-roi Karak a ordonné à un commando de nains de s’emparer de Zacharia, et de l’amener à Broka. Karak a tenté pacifiquement de se rapprocher de Zacharia, mais si le demi-dieu gobelin voit d’un bon œil une alliance avec les elfes, il s’avère beaucoup plus sceptique sur les avantages à se lier avec les nains. La tâche s’annonce rude, Zacharia fait l’objet d’une protection intense à cause des nombreux attentats contre sa personne, perpétués par les chefs dont il a causé la déchéance. Cinquante gobelins le suivent où qu’il aille, en outre il est entouré de fanatiques prêts à donner sans hésitation leur vie pour le protéger. Avant de se lancer à l’assaut du palais de Zacharia, un imposant bâtiment contenant plus de 1000 pièces, dont chaque pièce est différente, de par les œuvres d’art et la tapisserie qui l’ornent, et qui fait l’admiration des rois nains et elfes les plus snobs, le chef du groupe de soldats nains, Cervantès redonne une dernière fois les consignes.
Cervantès : Messieurs, notre but est simple enlever Zacharia, nous avons deux heures devant nous, avant que les gardes ne se remettent du sort d’endormissement que Hugo a jeté. Des questions ?
Romains : Que faisons-nous quand un camarade est blessé ?
Cervantès : Vous le laissez se débrouiller tout seul, la réussite de cette mission est la seule priorité qui compte. Vous ne pouvez pas perdre de temps pour un frère d’arme, même si je trouve désolante cette situation.
Gide : Le palais est plein de femelles et d’enfants, sommes-nous libres de les tuer ou devons-nous essayer d’éviter de leur faire du mal ?
Cervantès : Non seulement vous pouvez, mais vous devez éliminer toute personne qui constitue un obstacle, quelque soit son sexe ou son âge.
Grâce à un sort de métamorphose qui leur donna l’apparence de gobelins, l’équipe de ravisseurs pénétra facilement dans le palais des 11 lois, il doit son nom au fait qu’il contient l’original où sont consignés les 11 lois fondamentales que souffla Allih, à Zacharia. Si certaines poussent à se montrer généreux comme « si tu manges à ta faim, tu consacreras une partie de tes revenus à soulager les affamés ». D’autres incitent à se montrer orgueilleux et intolérants, notamment le commandement, « Les gobelins sont destinés à régner sur les autres races, les humains, les orques, les nains, les elfes etc devront se prosterner devant les champions d’Allih, un gobelin fidèle à Allih doit œuvrer pour imposer la suprématie des gobelins ». Une fois dans le palais, il fallut s’orienter à l’intérieur, ce ne fut pas facile, trouver son chemin dans une immense demeure que l’on visite pour la première fois est compliqué. Cervantès et ses hommes passèrent une heure à chercher avant d’arriver devant la porte où dormait Zacharia. Après qu’ils eurent pénétré doucement dans la chambre de Zacharia, les nains eurent une surprise de taille, celui-ci se leva de son lit, et sans montrer le moindre signe de peur, malgré le fait que les nains soient 20 contre 1, leur parla.
Zacharia : Bienvenue, messieurs les nains
Cervantès : Il y a erreur, nous sommes des gobelins.
Zacharia : Inutile de chercher à me duper, Allih m’a accordé comme pouvoir, celui de déceler le mensonge.
Cervantès : Très bien, puisque nous sommes démasqués, agissons sans tarder. Il incante. Par l’endormus, je t’ordonne de sombrer dans les bras de Morphée. Malgré le sort de Cervantès, Zacharia resta éveillé.
Zacharia : Allih me protège, aucun sort, aucune arme ne peut me tuer, je suis invulnérable. Il tend la main, cinq des hommes de Cervantès se mettent à brûler, puis en deux secondes deviennent un tas de cendres.
Cervantès : Essaie donc de me détruire, misérable avorton.
Zacharia : S’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Bien que Zacharia se concentre de toutes ses forces, Cervantès reste indemne. Non ce n’est pas possible.
Cervantès : Tu n’es pas le seul à bénéficier d’une protection divine.
Zacharia impressionné, mais nullement résigné, se précipite pour saisir son épée, mais Cervantès vif comme l’éclair ne lui en laisse pas le temps, il l’assomme avec le manche de sa hache.
Panza : Chef comment avez-vous fait pour résister ?
Cervantès : La hache que je possède, a appartenu au haut-roi Grim, et pendant plusieurs millénaires a été quotidiennement bénie, par des prêtres très pieux, ce qui lui confère des pouvoirs très puissants, notamment celui de protéger tout nain qui la touche.
Sortir du palais fut facile, mais semer les équipes de recherche gobelines envoyées à la recherche de Zacharia, s’avéra très difficile, Zacharia envoyait quotidiennement des songes télépathiques aux gobelins lancés à la poursuite du groupe de Cervantès pour les guider. Chacun des nains de son équipe se sacrifia pour ralentir ou berner les poursuivants, mais cela ne suffit pas. En désespoir de cause Cervantès se téléporta, Zacharia s’en tira sain et sauf, mais Cervantès devint fou, il s’imagina être un oiseau, il fallut l’interner deux ans dans un asile avant qu’il ne commence à retrouver ses esprits. Pour empêcher Zacharia d’utiliser ses pouvoirs, il porta des menottes spéciales possédant un sceau anti-magie, ensorcelées par des mages elfes et des fées. L’équipe de Cervantès disposait d’une paire de menottes pour neutraliser Zacharia, mais le messie les avait détruites. Le souverain gobelin grâce à son statut de demi-dieu, disposait d’une résistance surnaturelle, par conséquent il ne ressentait pas les effets néfastes habituels des sceaux anti-magie, sur les êtres dotés de pouvoirs magiques. Les gobelins furent tentés de prendre en otage des nains, afin de négocier le retour de leur messie, mais Zacharia leur dit que c’était une conduite indigne, et que le contentieux qui lie les gobelins aux nains, ne pourrait être réglé de manière honorable que sur un champ de bataille.
Chapitre IX : Couronne
La légendaire couronne du haut-roi Grim a été retrouvée, il s'agit d'une relique très importante pour les haut-rois nains, aussi Karak a décidé de se joindre au groupe chargé de la récupérer. Une autre raison de son implication dans cette affaire, est que tous les ambassadeurs qu'il connaît ont une mauvaise opinion des ogres, alors afin d'éviter un dérapage verbal qui gâche l'affaire, il a décidé d'être le chef de l'équipe qui négocie le retour de la couronne dans les royaumes nains. Cette couronne bien que perdue, depuis plus de 3000 ans, n'est pas abîmée, d'après le témoignage écrit de Pennac, celui qui a retrouvé la couronne phénix. Il faut dire qu'elle est faite d'un mélange d'adamantium et, de mithril deux métaux extrêmement solides et, très résistants face aux ravages du temps. La couronne phénix, doit son nom aux six effigies de phénix qui l'ornent, le phénix est un oiseau capable de vivre au moins cinq cents ans, qui contrôle le feu et doté de la faculté de renaître après s'être lui même consumé dans les flammes. Le possesseur de la couronne phénix, est le roi des ogres Vandale, la négociation s'annonce difficile il tient beaucoup à cet objet. Pour corser le tout, le nain découvreur de la couronne, Pennac, un nain de 700 ans dont les cheveux et la barbe s'avéraient blancs, et un teint qui rappelait celui d'un cadavre, a gravement offensé Vandale. Pennac l'a traité de fils pas-fini d'orque, vu la haine intense qui lie les deux races, donner le qualificatif de descendant d'orque à un ogre, est un moyen très sûr de le mettre en colère, même s'il est d'un naturel patient. Pour se venger de l'outrage qu'il a subi, Vandale a condamné Pennac au supplice de la soif, le malheureux est mort à cause du manque d'eau.
Pennac faisait parti d'un groupe de nains “civilisateurs”. Le refus des ogres de se “civiliser”, malgré les efforts des nombreuses expéditions naines pour les “éduquer”, notamment leur apprendre à manger avec un couteau et une fourchette, au lieu des mains, et à renoncer aux bains de boue pour s'adonner aux bains d'eau, a poussé de nombreux nains à considérer les ogres comme des attardés irrécupérables. L'apparence des ogres renforce le fossé entre eux, et les nains, car les nains les considèrent généralement comme laids voire hideux. Les ogres sont des êtres à l'apparence humaine, excepté leurs oreilles pointues, leur groin et la fourrure noire ou marron qui leur couvre le corps ; ils mesurent entre 2 mètres 50 à 3 mètres. Heureusement pour les nains, les ogres sont trop occupés pour chercher à se venger des insultes, qu'ils profèrent à leur égard. Les ogres se battent souvent contre les orques du fait que leurs territoires respectifs sont voisins. Malgré leur réputation de bagarreurs invétérés, les ogres combattent plus par nécessité que par soif de combat. Cette renommée déshonorante est due en partie à la formation militaire, obligatoire et gratuite que suivent les jeunes ogres, les seuls dispensés s'avèrent ceux souffrant de grave handicap physique ou mental. En plus d'être de redoutables guerriers, les ogres disposent d'un matériel militaire de très bonne qualité, grâce à leurs excellentes relations avec les loups-garous. Les ogres ne sont pas seulement des guerriers fameux, ce sont aussi de bons poètes ou raconteurs de sagas. En outre ils s'avèrent aussi des musiciens réputés, notamment du cor et de la flûte de Pan, deux instruments qu'ils ont inventés. D'après la légende l'ogre Wisigoth amoureux de l'elfe Pan, voulut la violer, ce haut-mage, bien que pouvant tuer d'un claquement de doigt, Wisigoth, était pacifiste, alors plutôt que de l'annihiler, elle chercha à s'enfuir, en se changeant en oiseau. Mais la précipitation lui fit rater son sort, résultat non seulement Pan se métamorphosa en roseau, mais sa conscience s'avéra endormie, elle oublia qu'elle était une elfe, et se mit à avoir le même type de pensée que les végétaux. L'ogre dévasté chercha à redonner sa forme d'origine à Pan, mais tous ceux qu'il rencontra, se révélèrent incapables d'annuler le sortilège de l'elfe, il faut dire qu'il s'agissait du haut-mage elfe le plus puissant de son époque. Le désespoir rendit Wisigoth obsédé par les roseaux, il consacra des hectares entiers à leur culture. Un jour, il eut l'idée de souffler dans la tige d'un roseau qu'il avait découpé, un joli son s'en échappa, pour varier les sonorités, il coupa à plusieurs longueurs différentes des roseaux, et les rassembla, en hommage à Pan, il baptisa l'instrument qu'il avait créé, flûte de Pan.
Karak après avoir voyagé une semaine vers Gothia, dut patienter deux heures avant que Vandale lui accorde une entrevue dans son palais. Il s'agit d'une construction en pierre, un bâtiment rare chez les ogres, vu que leurs demeures et monuments sont généralement en bois ou en toile. L'intérieur du palais est rempli d'œuvres créées par des elfes, Vandale est un amoureux de la culture elfique, il consacre une véritable fortune à embellir son palais avec les créations des artistes elfes les plus prestigieux.
Vandale : Bonjour haut-roi Karak, je suppose que le but principal de votre visite est la fameuse couronne phénix.
Karak : Pas seulement, je désire aussi resserrer les liens entre les ogres et les nains. Même si je dois avouer que je suis intéressé par la récupération de la couronne.
Vandale : Etes-vous sincère ? Selon le dernier ambassadeur nain qui est venu ici, les ogres sont des primitifs qui valent à peine mieux que les orques.
Karak : Les ogres rendent de grands services aux nains, en combattant les orques, vous les avez empêché à de nombreuses reprises d'envahir les royaumes nains.
Vandale : Seriez-vous prêt à aider les ogres à batailler contre les orques ?
Karak : Oui, si les ogres sont d'accord pour soutenir mon projet.
Vandale : Quel est-il ?
Karak : J'ai pour ambition de ne laisser que deux alternatives à tous les orques de Gerboisia, la mort ou l'esclavage.
Vandale : Comment comptez-vous réussir ? Vos prédécesseurs ont échoué à soumettre les orques, pourtant certains d'entre eux avaient des moyens supérieurs aux vôtres.
Karak : Les savants nains ont mis au point une arme très destructrice, et je peux compter sur l'appui des chefs gobelins.
Vandale : Les gobelins ont la trahison dans le sang, comment comptez-vous vous prémunir contre une volte-face de leur part ?
Karak : Les chefs femelles des gobelins ont de nombreux comptes à régler avec les orques, il s’agit de la race intelligente la plus misogyne de Gerboisia, non seulement les orques mâles sont ignobles avec leurs femelles, les obligent à réaliser les travaux les plus pénibles sans les aider, mais en outre ils infligent quotidiennement aux femelles gobelins de terribles outrages, vu l’ampleur de leur colère il y a très peu de chances que les femelles gobelins s’allient aux orques. En outre nous avons en otage leur messie Zacharia, tant que nous les nains pourrons mettre à mort ce gobelin, les armées gobelines seront extrêmement obéissantes à notre égard.
Vandale : Pouvez-vous me donner des détails sur votre fameuse arme ?
Karak : Alors notre arme est bla bla.
Vandale : Intéressant, je suis disposé à m'allier avec les nains si la moitié des terres des orques revient aux ogres.
Karak : Un quart, et puis si vous vous débrouillez seuls vous n'obtiendrez rien, depuis des millénaires tout ce que vous arrivez à faire c'est contenir les orques.
Vandale : Un tiers.
Karak : Marché conclu, maintenant parlons de la couronne phénix. Que demandez-vous pour me la donner ?
Vandale : Désolé mais cette couronne est trop importante pour que je m'en sépare, il s'agit du seul objet ayant appartenu à mon père qui me reste. En plus pour mon peuple elle a une valeur sacrée, en m'en séparant je provoquerai une polémique qui me sera très néfaste.
Karak : Que diriez-vous de 2 tonnes d'or, et de mon soutien pour convaincre la reine elfe Oritanaé de vous épouser ?
Vandale : Votre offre s'avère très tentante, mais je ne veux pas risquer la destitution. Depuis le jour, où la couronne phénix a été trouvée par le roi Alaman en 1486, les ogres ont cessé de perdre des terres à cause des orques, bien sûr le fait de rendre la même année obligatoire l'entraînement aux armes pour les jeunes ogres explique ce renversement de situation, mais aux yeux du peuple c'est la couronne la cause de la fin d’une période de déclin. Si je vous donne la couronne, même en échange d'une récompense fabuleuse, je commets un acte impardonnable aux yeux des miens.
Karak : Il n'y a vraiment aucun moyen de vous faire changer d'avis ?
Vandale: Non, à moins que, bah c'est impossible.
Karak : Dites toujours, s'il vous plaît.
Vandale : Si vous trouviez le sceptre d’Atacar qui a disparu en 1470, je pourrais sans me déshonorer vous donner la couronne phénix.
Karak : Qu'a de spécial ce sceptre ?
Vandale : C'est un des symboles de l'autorité royale pour les ogres, le peuple lui prête la vertu magique de protéger Gothia du malheur, sa disparition a été suivie d'une série de défaites humiliantes face aux orques.
Karak : Le sceptre est donc un objet magique ?
Vandale : A ma connaissance il n'a aucun pouvoir.
Karak : Quand a-t-il été fabriqué ?
Vandale : Le sceptre d’Atacar a été forgé en 1450.
Karak : Avez-vous un dessin du sceptre, que vous pouvez me donner ?
Vandale : Tenez. Vandale tend à Karak un dessin montrant un sceptre jaune, dont le bout se termine par une petite sculpture d'épée.
Karak : Merci.
Vandale : Sincèrement vous pensez avoir une chance de trouver le sceptre ?
Karak : Les nains et les elfes ont retrouvé des centaines de reliques, que l'on pensait perdues à jamais.
Vandale : Je commence à avoir très faim, si vous n’avez plus rien à me dire, je vais me restaurer.
Karak : Allez-y sire j’ai dit tout ce que je voulais.
Une fois rentré à Broka, Karak convoqua plusieurs voyants, et leur demanda de localiser le sceptre. Mais ils échouèrent tous à le localiser précisément, tout ce qu’ils purent dire, c’est qu’il se trouvait dans un lieu où la magie noire était fréquemment utilisée. Un endroit saturé de magie noire est une cachette idéale pour qui veut se terrer, la magie noire possède la propriété de brouiller la perception des médiums. Puis Karak écrivit plusieurs dizaines de lettres, il en envoya aux différents rois elfes, nains, ainsi qu’aux directeurs de musées et archéologues les plus réputés de Gerboisia, certains avaient entendu parler du sceptre d’Atacar, mais ils n’avaient aucune idée de l’endroit où il pouvait se trouver. Le haut-roi attendit six mois, voyant que ses efforts patients n’étaient pas récompensés, il décida de faire appel au faussaire Fetjaine, ce petit nain de 70 centimètres avait la particularité de n’avoir ni barbe, cheveu ou poil. Il réalisa une copie parfaite du sceptre d’Atacar, pour éviter que des analyses poussées ne permettent de mettre à jour sa supercherie, il utilisa comme matériel une épée en or forgée en 1450, qu’il transforma en sceptre en se servant des outils volés à un forgeron ogre. L’expertise demandée par Vandale, conclut que le faux sceptre était bien celui perdu en 1470. Karak comme promis reçut en échange la couronne phénix. Alors que le haut-roi et son escorte ramenaient la couronne à Broka un bruit suspect, mit le souverain et les nains qui l’accompagnaient sur le pied de guerre, cette précaution ne suffit pas à les mettre à l’abri du danger. Ils se retrouvèrent encerclés par une cinquantaine de bandits. Celui qui semblait le chef, un grand gaillard humain d’un mètre 90, aux cheveux blonds, avec une cicatrice en forme de croix sur la joue gauche se détacha du reste du groupe des voleurs.
Alphonse : Messieurs veuillez par charité, donner un peu d’argent à des malheureux dans le besoin, nous nous contenterons de toutes les richesses que vous transportez. Les hommes d’Alphonse se mettent à rire.
Karak : Si vous vous rendez tout de suite, je vous promets d’user de mon influence pour vous garantir la vie sauve.
Alphonse : Nous sommes cinq fois plus nombreux que vous, et nous possédons tous de puissants talismans protecteurs qui nous préservent des sorts magiques, par conséquent arrête de faire de malin, ou je te coupe la langue.
Jean : A l’aide. Jean un des hommes d’Alphonse se met à brûler, au bout de deux secondes il est réduit en cendres.
Alphonse : Comment est-ce possible ?
Marias : Vos grigris sont inefficaces face aux sorts d’un haut-mage.
Tick : Nous sommes dans une zone où les vents de magie sont particulièrement retors, il faut entre 10 à 20 minutes d’intense concentration, avant de pouvoir lancer un sort qui ne t’explose pas à la figure. Nous avons tout le temps de te tailler en pièces. Argh !!! Tick se transforme en un petit tas fumant.
Marias : Je vous laisse 30 secondes pour déposer les armes, passé ce délai, je vous carbonise. 1, 2, 3. Tous les malandrins, sauf Alphonse jettent par terre précipitamment leur épée et leur arc.
Alphonse : Je ne te crains pas, mon amulette de protection a été fabriquée par un haut-mage elfe.
Marias : Je sens qu’un charme puissant te préserve, mais tes camarades n’ont pas un équipement aussi performant que le tien, par conséquent je peux tous les griller. Tout seul, tu ne tiendras pas 10 secondes face à nous. Et puis tes camarades sont tous désarmés, même si je n’agis pas, tu es un homme mort, si tu refuses de te soumettre.
Alphonse : Oh derrière vous un Grand dragon.
Marias : Si tu crois que je suis assez bête, pour tomber dans un piège aussi nase, tu me sous-estimes grandement. Assez joué, dépose les armes.
Alphonse : Très bien, je me rends. Il lance au sol son épée. J’ai une question, comment arrives-tu à lancer rapidement des sorts sans t’autodétruire, dans cette forêt ?
Marias : J’ai reçu une formation qui me permet de lancer prestement des sorts, sans me mettre en danger quand les circonstances sont difficiles. Autrement serais-tu Alphonse Capine ?
Alphonse : Comment m’as tu reconnu ?
Marias : Ta réputation de crétin colossal t’a rendu célèbre, je ne connaissais pas ton visage, mais d’un autre côté il y a très peu de personnes de ton calibre. Ta bêtise permet de t’identifier facilement. Les hommes d’Alphonse rigolent.
Alphonse : Tu vas regretter tes insultes, sois toujours sur tes gardes, car un jour je t’annihilerai.
Marias : Pour que tu représentes une menace, il faudrait déjà que tu sortes de prison, vu ton énorme intellect, réussir une évasion me semble très clairement au dessus de tes forces.
Alphonse : D’ici moins d’un an, je retrouverai ma liberté, sale nabot.
Marias : Tu es vraiment très optimiste.
Alphonse resta seulement six mois emprisonné, comme il était dans un établissement de haute sécurité, son père fit les choses en grand pour le tirer d’affaire, il passa un pacte avec plusieurs démons majeurs, qui donnèrent à ses hommes la puissance nécessaire pour rendre Alphonse libre. Le retour de la couronne phénix à Broka augmenta la popularité de Karak, certains nobles voulurent organiser une fête nationale pour célébrer cet événement, Karak bien que très content lui aussi, s’y opposa car le peuple aurait jugé disproportionné d’agir ainsi. A la place le haut-roi organisa un banquet où les principaux nobles de Broka et, les haut-conseillers furent invités.