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Chapitre X : Divorce
Karak veut légaliser le divorce laïque, permettre à une naine ou un nain de pouvoir se séparer de son conjoint, grâce un juge, même sans l’aval des autorités religieuses. Il existe déjà une procédure de divorce religieux, mais elle n’est valable que si les conjoints ne se sont pas cantonnés à faire un mariage civil, qu’ils ont aussi célébré un mariage religieux. En outre les prêtres évitent de donner leur accord en ce qui concerne la fin de l’union des mariés. Pour pouvoir obtenir un divorce religieux chez les nains, il faut s’être marié devant un prêtre aux idées très larges, et qu’un motif gravissime motive celui ou celle qui veut divorcer, comme par exemple le fait que le marié trompe sa femme avec une orque. Seulement un mariage sur 500 000 est annulé par les religieux nains.
Durzak : Légaliser le divorce laïque rendra des milliers d’enfants malheureux. L’équilibre mental d’un enfant, est perturbé s’il ne bénéficie pas de la présence d’un père et d’une mère. Je ne dis pas que les enfants qui ont un seul parent pour s’occuper d’eux, vont automatiquement mal tourner, mais deux parents au lieu d’un c’est un gage de stabilité pour l’enfant.
Karak : Obliger un enfant à vivre avec deux parents qui ne s’entendent pas, revient à lui infliger un calvaire.
Durzak : Le divorce est très difficile pour un fils ou une fille, quelque soit son âge, et quelques soient les raisons invoquées par les parents.
Karak : Voir ses parents se déchirer continuellement est un supplice pour un enfant, s’il dure trop longtemps, l’enfant se sent coupable, et peut développer des névroses.
Durzak : Permettre à des nains de parjurer un serment religieux va mettre en colère les dieux.
Karak : Le dieu du mariage, Erosi est pour le divorce, quand il n’était qu’un simple nain, il a milité très ardemment pour sa mise en place.
Durzak : Avec le divorce laïque, il y a un risque d’engorger les tribunaux, si dissoudre un mariage devient trop facile, les mariages inconsidérés vont se multiplier, ce qui amènera chaque année des milliers de personnes à divorcer.
Karak : La loi sur le divorce ne concernera que des cas précis, et les nains ne pourront pas en abuser, car c’est le juge et non les parents qui veulent divorcer, qui détermine si le divorce peut avoir lieu.
Durzak : Rendre légal le divorce laïque va compliquer nos relations avec les elfes, ils sont extrêmement à cheval sur les serments. Le simple fait de discuter de la possibilité de faciliter la procédure pour annuler des serments majeurs, va causer chez eux de la déception et de l’incompréhension.
Karak : Les elfes accordent une grande importance au respect des serments, mais le divorce laïque ne va pas gêner nos relations commerciales avec eux. Les humains sont bien plus laxistes en matière de divorce que les nains, pourtant les elfes ont un commerce intense avec eux.
Durzak : Ce n’est pas seulement par souci de diplomatie qu’il faut empêcher le divorce laïque de se mettre en place, mais aussi par préoccupation morale. Un serment est un serment, rendre beaucoup plus simple le renoncement à un serment sacré, c’est participer à une corruption des mœurs.
Karak : Trouvez-vous acceptable qu’une naine battue par un nain, soit obligée de partager la moitié de ses revenus avec son tourmenteur ?
Durzak : Un prêtre peut annuler un mariage quand des circonstances graves sont invoquées.
Karak : Les prêtres ont généralement une sainte horreur du divorce, et puis ce ne sont pas des enquêteurs avec des moyens puissants comme les juges. Les prêtres ont des connaissances sur l’âme naine, mais ils sont bien moins aptes à distinguer la vérité du mensonge, quand deux conjoints se disputent.
Le Haut-Conseil ratifia à 250 voix pour et 150 contre le projet de Karak. Les juges obtinrent le droit de prononcer un divorce, si un des conjoints est coupable d’adultère, de mauvais traitement, de refus de coucher avec le partenaire, ou si la relation d’amour liant les deux conjoints s’est muée en haine. Les prêtres nains, sauf ceux d’Erosi ont vigoureusement combattu la mise en place du divorce laïque.
Chapitre XI : mini-jupe
Sasur s’avère une haute-reine très pudique, elle défend avec énergie une politique conservatrice au niveau des mœurs. Elle est à la tête du comité pour la préservation des bonnes mœurs naines, son engagement fait rire franchement les plébéiens et sourire les patriciens, Karak trouve qu’elle en fait trop, mais son amour profond pour Sasur, le pousse à la laisser faire. Elle a été contrée à plusieurs reprises par la reine Modra, une naine très libérée, malgré le fait que ses adversaires jasent sur certaines de ses caractéristiques physiques, telles que sa haute taille d’un mètre quinze, renforcée par le port quotidien de hauts talons, sa verrue à l’œil droit, ses grands pieds, et sa cicatrice au cou, elle est considérée comme extrêmement séduisante par l’ensemble des nains. Modra possède une personnalité attirante, mais surtout la ceinture d’or d’Aphrodite, un objet créé par la déesse de l’amour, qui confère à celui qui la porte, un accroissement considérable de son charisme. En prime Aphrodite a comblé sa favorite de dons tels qu’une voix envoûtante. La reine naine a fait enrager plusieurs fois Sasur, en faisant avancer la cause de ceux qui veulent légaliser la prostitution dans les royaumes nains, en lançant la mode de la robe qui laisse voir l’intégralité du dos. La nouvelle discorde entre Sasur et Modra concerne le port de la mini-jupe, la haute-reine veut qu’il soit interdit, tandis que son adversaire veut qu’il se répande. Sasur a obtenu de Karak que le Haut-Conseil se réunisse pour débattre sur l’avenir de la mini-jupe.
Sasur : La mini-jupe est le sommet de l’indécence, c’est un vêtement utilisé par les prostituées pour attirer des clients. L’interdire n’est pas seulement un acte moral, c’est un moyen de gêner la prostitution, une des activités criminelles les plus navrantes qui soient.
Modra : Messieurs les haut-conseillers, si vous choisissez d’interdire la mini-jupe, vous aurez un comportement rétrograde, les modes évoluent, il n’y pas si longtemps, porter un décolleté était considéré comme un comportement provoquant, de nos jours c’est une fantaisie admise.
Sasur : La mini-jupe confère à la naine une image de vulgarité, elle nous donne une mauvaise réputation auprès des membres des autres races intelligentes.
Modra : Montrer ses jambes n’est pas un crime, et ne constitue pas un acte immoral, la mini-jupe tout comme le décolleté, ne font que mettre le corps en valeur.
Sasur : La mini-jupe encourage l’immoralité, elle favorise chez les nains les réactions perverses.
Modra : Avant de critiquer, avez-vous au moins essayé de porter une journée une mini-jupe ?
Sasur : Hors de question d’adopter un comportement dévergondé, en portant une mini-jupe ne serait qu’un jour, je donnerai du grain à moudre aux lubriques comme vous Modra.
Modra : Je vois votre problème, vous avez peur de montrer vos jambes en public parce que vous vous trouvez laide.
Sasur : Pas du tout, je ne suis pas un canon de beauté, mais cela n’empêche pas mon mari Karak de me complimenter pour mon physique.
Modra : L’avis de votre mari n’est pas objectif, il vous regarde avec les yeux de l’amour, pour un nain amoureux, la naine qu’il aime même si elle est hideuse pour les autres, sera la plus belle naine du monde.
Sasur : Les viols seront plus nombreux si la mini-jupe se répand, ce vêtement provoque des accès de lubricité chez les nains.
Modra : La jupe longue fait autant fantasmer les violeurs que la mini-jupe, le mystère autour de l’apparence des jambes excite.
Sasur : Je me suis renseigné auprès de naines qui ont essayé un temps la mini-jupe, souvent la raison qui les a poussées à renoncer au port de la mini-jupe, s’avérait le regard insistant des nains qu’elles croisaient.
La majorité des haut-conseillers nains à 300 voix contre, et 100 pour marqua sa désapprobation vis-à-vis de la volonté de Sasur, d’interdire la mini-jupe dans les royaumes nains. Les nains ne sont pas insensibles à la perspective de voir souvent en été ou, au printemps de jolies jambes.