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Chapitre XX : souverain indigne de régner
Le roi nain Gosil Caligula, le monarque de Guldur, suscite la polémique, au point de déclencher dans son royaume d’immenses manifestations antiroyalistes. Il a réagi en despote, les meneurs ont été emprisonnés et torturés, et l’armée a tiré à de nombreuses reprises sur la foule. Gosil en étant impitoyable a fait taire temporairement les dissensions, mais la révolte gronde, pour éviter une guerre civile, Karak a décidé de faire révoquer par le Haut-Conseil Gosil. Mais le roi n’a pas l’intention de se laisser faire. Au début de son règne Gosil était respecté et admiré, mais suite à un accident vasculaire cérébral, le roi a changé. Il voit des ennemis partout, du jour au lendemain des personnes à qui il accordait toute sa confiance, ont été évincées. L’allure du roi a aussi évolué de manière négative, avant son accident il inspirait la confiance, après il propage l’inquiétude, les gens évitent de le regarder en face.
Karak : Un roi nain a des droits mais aussi des devoirs, s’il se comporte comme un tyran, cette noble assemblée doit le renverser pour le bien des royaumes nains.
Gosil : Je ne suis pas un mauvais souverain, et puis je conteste le droit du Haut-Conseil nain à statuer sur mon cas.
Karak : Si le Haut-Conseil nain n’est pas habilité à trancher sur votre maintien au pouvoir ou votre destitution, quelle assemblée en serait digne ?
Gosil : Le gouvernement mondial. Cette déclaration déclenche des murmures de désapprobation.
Karak : Même si je respecte les membres non nains du gouvernement mondial. Il n’empêche que les nains sont plus aptes à juger des dérives d’un nain que les elfes, les hobbits et les humains. De plus cela ne fait pas parti des attributions du gouvernement mondial, de statuer sur le droit d’un politique, à exercer le mandat ou la fonction dont il est investi.
Gosil : Quoiqu’il en soit le gouvernement mondial est la seule organisation, que je reconnaisse comme légitime pour s’occuper de mon cas. Et puis les humains, les hobbits et les elfes du gouvernement mondial, étant extérieurs aux royaumes nains, cela a l’avantage de garantir leur impartialité pour s’occuper d’un litige concernant des nains.
Karak : Le fait d’être extérieur à un pays, une organisation, apporte de l’impartialité, mais ceci altère les facultés de compréhension. Saisir tous les tenants et aboutissants d’une affaire complexe, est plus facile lorsqu’on possède des liens avec l’accusé ou les victimes. De toute façon, vous n’avez pas le choix Gosil, que vous l’acceptiez ou non, le Haut-Conseil jugera si vous êtes un souverain digne de continuer à régner.
Gosil : Très bien, que le réquisitoire du procureur commence.
Karak : Messieurs les haut-conseillers, nous sommes réunis aujourd’hui pour déterminer si Gosil s’avère apte à diriger Guldur. J’ai mené avec l’aide de 500 enquêteurs, une analyse des décisions de Gosil, personnellement interrogé plus de 100 personnes, ma conclusion est qu’il mérite de passer plusieurs années en prison ou dans un asile.
Gosil (ulcéré) : Comment osez-vous ? Vous venez de signer votre arrêt de mort, Karak.
Karak : Gosil comme vous venez de le constater, est capable d’actes de haine et d’agressivité intense, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus préoccupant chez lui. Le roi nain fulmine, mais il arrive à ne pas déblatérer des insultes contre Karak.
Gosil : C’est petit de chercher à descendre quelqu’un avec de basses insinuations.
Karak : Mes propos s’appuient sur des faits et des preuves, et non des rumeurs. Premièrement pouvez-vous expliquer aux haut-conseillers, pourquoi des soldats gulduriens pour faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’état, ont osé démolir partiellement les murs de maisons, dans le seul but de faire apparaître des ouvertures supplémentaires ?
Gosil : Je n’ai jamais ordonné que des militaires cassent les murs de demeures afin de faire des trous, et d’obliger des gens à payer plus cher la taxe sur les ouvertures des maisons, ce genre d’actes n’a pu être commis que par des enredistes déguisés en soldats ou, des adeptes d’autres dieux de la destruction ou du Néant.
Karak : Plus de 5000 adeptes des forces de la déchéance, qui prennent le risque de s’exposer au grand jour, dans le seul but de faire des trous dans des maisons, cela paraît difficile à croire, mais admettons. Autrement avez-vous ordonné à des complices de placer de fausses preuves, afin que de simples voleurs soient accusés d’être des adorateurs du Néant, ceci dans le but d’infliger des amendes plus fortes, et augmenter ainsi vos richesses personnelles ?
Gosil : Absolument pas, j’ai toujours œuvré pour une justice la plus équitable possible.
Karak : Votre ancien premier ministre Azmar avant de se suicider, a écrit dans son journal intime, que vous lui avez ordonné de piéger un maximum de malheureux, et que des milliers de personnes se sont vus accusées de crimes sans rapport avec ce qu’elles avaient commis.
Gosil : Azmar était un individu jaloux de moi, il était prêt à tout pour me nuire, c’est pourquoi je l’ai chassé.
Karak : Pour votre père, Azmar était un modèle de fidélité, il a soutenu avec énergie votre famille lors des émeutes soihitirnes, même si cela a failli lui coûter la vie, pour que le confesseur d’un baron anonyme soit élevé au titre de premier ministre par un roi, il faut généralement qu’il soit très dévoué.
Gosil : Le dévouement n’est pas le seul moyen d’obtenir de la promotion, il y a aussi la manipulation et la flatterie.
Karak : Insinuez-vous que votre père Balin était naïf ?
Gosil : Non, mais mon père a commis quelques erreurs, notamment en élevant un intrigant comme Azmar, comme tous les nains il était faillible.
Karak : Soit, Azmar cherche à vous perdre. Mais est-ce le cas de votre amante Grunna ?
Gosil : Grunna a toute ma confiance, si elle témoigne contre moi, cela n’est possible que si elle subit un odieux chantage, ou les effets d’un sort de domination.
Karak : Aucun moyen de coercition n’a été exercé contre Grunna, elle agit de son plein gré. Grunna Germanicus êtes-vous prête à témoigner ?
Grunna : Oui, sire.
Karak : Grunna, est-il vrai que vous avez convaincu votre amant, de mener une compagne d’intimidation et de chantage à l’encontre des banquiers gulduriens ?
Grunna : En effet je lui ai parlé d’un plan pour inciter les responsables des banques de Guldur, à augmenter considérablement le montant de leurs prestations. En particulier les frais de dossier, afin que les gulduriens se mettent à préférer la banque royale.
Karak : Comment votre compagnon a-t-il agi exactement pour imposer sa volonté aux banquiers de son pays ?
Grunna : Il a engagé des haut-mages afin qu’ils lisent dans les pensées des dirigeants des banques, et menacer de rendre publics leurs secrets les plus intimes.
Gosil : Arrêtez cette mascarade ! Grunna s’il te plaît avoue que tu mens.
Grunna : Je dis la vérité Gosil, je suis navrée d’avoir à témoigner contre toi. Mais je n’ai pas le choix, ma conscience me tourmente trop.
Gosil : Tu m’as juré fidélité, tu es une briseuse de serment.
Grunna : Excuse-moi, je suis vraiment désolée.
Karak : Il existe des autorités plus hautes que le roi de Guldur, notamment le Haut-Conseil. En outre si un nain doit le respect à son roi, il doit ne pas hésiter à parler contre lui, s’il sait que son souverain viole la loi. Grunna en déposant contre votre roi, vous avez adopté un comportement honorable.
Grunna : Merci, sire.
Karak : Messieurs les haut-conseillers, je sais que la journée a été longue, mais nous avons encore une dernière accusation à examiner. Le dernier témoin-clé s’avère toujours lucide, mais il vit ses derniers instants, il peut mourir du jour au lendemain, il est impératif de l’entendre aujourd’hui.
Gosil : Quel est le prochain traître à comparaître ?
Karak : Votre ami d’enfance, Narvin Tibère.
Gosil : Quoi ? C’est impossible !
Karak : Voyez par vous-même. Un nain dont les jambes chancellent, se présente devant l’assemblée, il est soutenu par un garde royal.
Gosil : Narvin, tu ne vas tout de même pas oser me nuire, après tout ce j’ai fait pour toi.
Karak : Narvin Tibère, jurez-vous de dire la vérité, rien que la vérité.
Narvin : Je le jure.
Karak : Quel est le vrai motif qui a poussé le roi Gosil à accorder son indépendance à la ville de Daran ?
Narvin : La promesse de recevoir chaque année, jusqu’à sa mort, 500 litres de Bordela.
Gosil : Mensonge, Narvin tu fabules, tu racontes n’importe quoi !
Narvin : Je sais très bien de quoi je parle, j’ai mené les négociations avec le maire de Daran, pour la question de leur indépendance.
Karak (tout bas à Gosil) : Avouez maintenant vos crimes, et je m’engage à faire le maximum pour préserver votre vie.
Gosil : Toutes les accusations de Karak sont fondées, tous les témoins disent la vérité, j’implore la clémence de cette noble assemblée.
Karak : Le remords de Gosil, bien qu’il soit tardif, mérite d’être pris en compte, c’est pourquoi je demande à ce qu’il ne soit pas mis à mort.
Gosil après ses aveux, s’effondra et se mit à pleurer à chaudes larmes, ce spectacle pathétique n’éveilla pas la pitié chez les haut-conseillers. Toutefois par respect pour Karak, ils tinrent compte de ses recommandations, et se contentèrent de condamner à la prison à vie Gosil. Quelques plébéiens voulurent profiter des remous suscités par les agissements de Gosil, pour mettre en place une nouvelle constitution qui définit plus clairement les limites du pouvoir politique des nobles, des rois et du haut-roi, les patriciens et Karak s’y opposèrent vigoureusement, et empêchèrent cette réforme d’aboutir.
Chapitre XXI : Bataille contre les gobelins
Bien que Karak pensait qu’il valait mieux le tuer, Zacharia a été rendu vivant aux gobelins. Le haut-roi a suivi l’avis de ses conseillers, qui lui ont dit que la mort du messie rendrait fous de rage les gobelins. Ce qui pourrait augmenter le nombre de batailles nécessaires pour les soumettre, et les pertes qu’auraient à subir les nains. En outre l’assassinat d’un gobelin réduit à l’impuissance lui attirerait de l’antipathie de la part du peuple. Le retour du messie amena beaucoup de joie chez les gobelins, même s’il avait perdu de son prestige à cause de sa capture, et du fait qu’il ne pouvait plus utiliser ses pouvoirs. Les nains n’avaient pas ôté les menottes spéciales dont ils l’avaient affublé. Les gobelins les plus costauds tentèrent de les casser, les magiciens et serruriers gobelins les plus doués essayèrent de les ouvrir. Zacharia pria pendant des jours et des nuits, mais tout cela fut vain. Il n’empêche que le messie demeurait une figure emblématique dans le cœur de la majorité des gobelins, et que l’ensemble des tribus répondirent favorablement à l’appel à la vengeance de Zacharia. Même les timorés gobelins de la toison grise, connus pour craindre les nains, prirent les armes. De leur côté les nains ne restèrent pas inactifs, tous les royaumes nains, y compris les uissis réputés pour leur pacifisme envoyèrent des renforts à l’armée menée par Karak. Arthur avait proposé son appui à Karak, mais il avait poliment décliné son offre. D’abord il avait confiance en la force des nains, ensuite cela le libérait de l’obligation de partager les terres et, le butin pris aux gobelins avec les elfes. Avant le début de la bataille Zacharia demanda à avoir une entrevue avec le haut-roi nain.
Zacharia : Je vous conseille de vous rendre, vous avez l’avantage des armes, mais nous avons celui du nombre et du terrain. De plus je vous propose une reddition honorable votre armée reste libre, je ne demande que 100 prisonniers qui pourront partir dès le paiement d’une rançon.
Karak : Il est vrai que le fait de combattre sur les terres gobelines, un territoire que les nains connaissent mal, vous donnent un avantage. Mais du point de vue du nombre vous n’êtes pas beaucoup plus nombreux, et cette petite faiblesse numérique, n’est qu’un obstacle mineur compte tenu, de notre écrasante supériorité au niveau des armes, et le fait que les nains surpassent physiquement les gobelins. Ce serait plutôt à vous d’implorer ma clémence, vu votre situation.
Zacharia : Nous les gobelins avons de nombreux alliés, grâce à eux nous sommes dix fois plus nombreux que les nains présents ici.
Karak : Où sont-ils vos fameux alliés ? Mes éclaireurs n’ont détecté qu’un million cent mille gobelins. Peut-être sont-ils invisibles ? Non, je sais Allih va faire apparaître par magie des milliers de soldats dévoués à la cause du grand Zacharia.
Zacharia : Si vous avez des doutes vous pouvez me soumettre à un sort de vérité.
Karak : Il existe des moyens de tromper ceux qui emploient ce genre de sort, étant donné votre statut vous devez avoir accès aux meilleures tromperies, celles faites par des fées.
Zacharia : Donc vous refusez de vous rendre ?
Karak : Je ne veux pas me faire entourlouper, alors que j’ai la victoire à portée. Les gobelins vont se faire balayer par les nains.
La cavalerie gobeline indisciplinée chargea sans tenir compte des ordres, lui intimant de rester dans les rangs, elle fut décimée par les volées de carreaux et les sorts des mages nains. Après ce massacre, les nains avancèrent tandis que les gobelins reculèrent, les archers tirèrent des flèches pour ralentir la progression ennemie. Les mages nains grâce à la télékinésie et, des sortilèges de vent empêchèrent la plupart des projectiles d’atteindre les nains. Les quelques flèches qui atteignirent les rangs nains ne firent aucune victime, les pointes de bois ou de pierre étaient inefficaces pour transpercer les armures et les boucliers des nains. Les nains auraient pu mettre en pièce les archers avec les carreaux de leurs arbalètes, mais les chefs nains avaient donné l’ordre d’économiser les projectiles, de les garder pour tuer le gros de l’armée. Les gobelins après avoir passé des ponts les détruisirent. Les mages nains tentèrent de créer des ponts de terre, mais les gobelins avaient ensorcelé pendant plusieurs semaines le sol. Il était impossible pour les magiciens nains bien qu’ils soient plus doués que les gobelins, de commander à la terre, pour briser le sort des gobelins il leur aurait fallu quelques heures de préparation. Mais les chefs nains étaient pressés, alors ils ordonnèrent aux mages nains de faire passer les troupes d’une rive à l’autre grâce à la télékinésie, faire voler un million de nains épuisa grandement les mages. Les nains pourtant d’habitude disciplinés, rompirent les rangs, se jetèrent furieusement sur les gobelins quand ils virent des soldats ennemis pisser sur des statues de Grim, cet outrage au Grand haut-roi les mit dans une colère noire. Ils se mirent à dévaler à toute vitesse, une série de collines, et eurent une très mauvaise surprise. Les nains se retrouvèrent confrontés à des gobelins mais aussi aux orques de Callisse. Zacharia avait raison, les gobelins et leurs alliés étaient à 10 contre 1 par rapport aux nains. Les nains songèrent un moment à s’enfuir, puis ils se dirent que céder à la peur face à des orques était un comportement déshonorant. Alors les nains firent courageusement face, et reformèrent les rangs, ils opposèrent un mur de boucliers et de haches, aux assauts impétueux de leurs adversaires. Leur discipline leur permit de résister à trois charges, mais au quatrième assaut, ils commencèrent à faiblir. Karak pensait la partie perdue, et Zacharia rayonnait de joie, les guerriers nains malgré des efforts désespérés tombaient les uns après les autres. Les mages nains très fatigués, n’arrivaient pas à utiliser la magie, Karak submergé par le désespoir appela Grim à l’aide. Le haut-roi nain lui promit de construire un temple qui éclipserait en splendeur Azamar, s’il remportait la victoire. Alors que les derniers nains survivants formaient un carré pour protéger leur haut-roi, un événement inattendu eut lieu. Les orques et les gobelins furent pris à revers par une armée ennemie, un moment déconcertés, ils se reprirent vite en main. Les orques chargeaient violemment, tandis que les gobelins incantaient, et inondaient le ciel de milliers de traits. Bien que possédant l’avantage du nombre, ils perdirent la partie, les orques tombaient dans des crevasses qui surgissaient à l’improviste, ils étaient tels des insectes piégés par un gigantesque fourmilion. Les sorts des mages gobelins étaient retournés contre eux, les flammes et les éclairs qu’ils invoquaient leur revenaient dans la figure, ainsi que sur ceux qui se situaient à proximité d’eux. Les flèches tirées par les archers gobelins leur atterrissaient sur les pieds ou, dans ceux qui se trouvaient derrière eux. C’était comme si un maléfice avaient rendu les tireurs gobelins extrêmement maladroits. Les orques périrent quasiment tous, et les gobelins ne furent rapidement plus que quelques milliers, Callisse avec quelques fidèles lança un ultime assaut, ils furent assommés, puis leurs mains et leurs pieds furent liés par des cordes. Les nains s’approchaient des gobelins malgré leurs regards implorants, avec l’intention de les massacrer. Cependant ils ne purent pas concrétiser leur projet meurtrier, car Arthur et les elfes les en empêchèrent.
Karak : Arthur, laissez moi venger les nains qui sont tombés aujourd’hui par la faute de cette vermine.
Arthur : Tuer un adversaire qui refuse de combattre est un acte indigne, qui vous couvrira de honte, et vous attirera le mépris de vos semblables.
Karak : Ne pas venger les morts au combat, est une trahison à leur égard.
Arthur : Puisque mon armée vous a sauvé la vie, vous avez une dette d’honneur vis-à-vis des elfes.
Karak : C’est vrai, mais je ne vois pas en quoi, cela vous donne le droit de m’empêcher de venger les miens.
Arthur : Si vous épargnez Zacharia et ses soldats, ainsi que Callisse et les quelques orques qui ne sont pas tombés, je considérerais que votre dette est soldée.
Karak : Très bien je m’incline, mais je vous dis que laisser en vie Zacharia et Callisse, attirera des ennuis aux elfes.
Arthur : Au contraire, les orques et les gobelins seront moins prompts à repartir en guerre, si leurs symboles sont vivants, rien de tels que des martyrs pour donner des envies de sang. Zacharia, vous rendez vous ?
Zacharia : Si vous me promettez que mes hommes seront laissés en vie, et traités correctement, je capitule.
Arthur : Je vous le promets, si vous jurez de ne pas essayer de vous échapper, le temps que durera votre captivité en tant que prisonnier de guerre.
Zacharia : Vous avez ma parole ; je serai un captif qui ne cherchera pas à quitter sa prison.
Callisse : Tu ferais mieux de me tuer, car une fois en liberté, je déclarerai une guerre sans merci contre les elfes et les nains.
Arthur : Si vous mourrez maintenant, plusieurs de vos enfants vous suivront dans la tombe, vous êtes enceinte.
Callisse : Le sort de ma progéniture me laisse indifférente.
Arthur : Et celui de votre amant ?
Callisse : Que veux-tu dire ?
Arthur : Snogrot est mon prisonnier, un mot de ma part, et il meurt.
Callisse : Tu mens, il est en sécurité à Snagia.
Arthur : Snogrot possède trois grains de beauté dans la paume de la main droite, ensemble ils forment un triangle.
Callisse (soumise) : S’il vous plaît, laissez le partir, et j’œuvrerai de façon à ce que les orques sous mes ordres se soumettent.
Arthur : Une fois que les chefs orques qui ont accepté de vous suivre se seront rendus, Snogrot sera libre. En attendant il restera en tant qu’otage jusqu’à que Karak et moi, obtenions satisfaction.
Karak : Arthur, j’ai refusé votre aide une fois, mais je ne referai pas la même erreur, je vous invite à vous joindre à moi dans ma guerre contre les orques.
Arthur : Les elfes et les nains sont unis par un traité d’amitié, mais les elfes ne sont pas des esclavagistes, s’associer à une guerre dont un des buts principaux, est de ramener un maximum d’esclaves provoquerait le courroux de mon peuple.
Karak : La guerre que mènent les nains est une guerre préventive, certes elle permet de renflouer notre stock d’esclaves, mais elle a avant tout pour vocation de permettre aux nains de ne plus craindre d’invasion de la part des orques.
Arthur : Vos intentions s’avèrent sans doute sincères, mais celles des rois nains qui vous soutiennent sont plus pécuniaires.
Karak : Quand bien même vous auriez raison, où est le problème ? Les agissements des orques coûtent tellement d’argent, il n’y aucun mal à les obliger à rembourser les dégâts qu’ils provoquent.
Arthur : Même si je comprends votre colère à l’égard des orques, je ne peux pas vous aider à les exterminer ou à leur imposer la servitude. J’ai pour projet d’offrir aux orques des places au sein du gouvernement mondial, si je vous soutiens je ruine toutes mes chances de concrétiser mon rêve.
Karak : C’est dommage que vous laissiez passer une occasion, d’accroître considérablement vos richesses et celles de votre peuple, à cause d’une utopie absolument irréalisable.
Arthur : Même si les orques ont subi des défaites retentissantes, cela ne les empêche pas d’avoir encore des ressources considérables. Plus de 10 millions de guerriers orques peuplent encore les terres vertes. Les elfes l’ont emporté aujourd’hui en grande partie grâce à l’avantage de la surprise. Il n’est pas du tout sûr qu’ils bénéficient dans la prochaine bataille de cette condition très favorable. En outre je doute que le Haut-Conseil nain vous autorise à repartir en guerre, Karak votre armée est très diminuée.
Arthur ne se trompait pas, Karak malgré son éloquence et son enthousiasme, ne put convaincre les haut-conseillers de le laisser repartir en guerre. Le motif invoqué était que les effectifs des armées naines étaient à peine suffisants, pour préserver les territoires nains d’une invasion des cultistes du Néant et des dieux de la destruction. Zacharia retrouva la liberté, et fut débarrassé de ses menottes, en contrepartie de la promesse que tant qu’il serait vivant, il militerait pour empêcher les armées gobelines de s’attaquer aux royaumes nains et elfes, sauf en cas d’agression injuste. En outre il a juré d’apporter son soutien au projet d’intégration des gobelins au gouvernement mondial. Malgré le fait que Callisse soit une orque très respectée par ses congénères, elle ne put inciter ses semblables à adhérer au gouvernement mondial. Arthur voyant qu'il ne pourrait pas contraindre les chefs orques qui ont juré fidélité à Callisse de se rendre, et touché par la détresse de la femelle orque à l'égard de son amant, il convainquit Karak de laisser Snogrot filer. Par contre les chefs orques acceptèrent de payer une énorme rançon de 20 tonnes d’or, pour obtenir la libération de Callisse. Les orques avaient trop envie de répandre du sang nain et ogre, pour accepter de faire la paix, néanmoins à cause de leur habitude de laisser la colère dicter leur choix, plutôt que la fraternité, ils n’envahirent pas les royaumes nains, car ils se battirent entre eux.