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Bonsoir,
A ceux qui liront ce poème.
Si ce poème n’était pas vrai, on pourrait le jeter tout de suite à la poubelle. Mais c’est malheureusement une triste réalité ! Pensez à ceux qui prennent de grands risques pour tourner clandestinement ces vidéos dans le but de faire cesser de telles pratiques. Si nous refusons de les regarder, si nous refusons de voir la réalité en face, alors c’est nous qui sommes coupables, c’est nous qui permettons que pareille ignominie continue ! Et si ce poème peut dissuader ne serait-ce qu’une seule personne de s’acheter un manteau de vison, ou s’il peut permettre de sauver ne serait-ce qu’un seul animal, alors j’estimerai ne pas l’avoir écrit pour rien ! On ne doit pas toujours lire dans le but de se faire plaisir. Lire peut être aussi un acte qui nous permette d’effectuer une prise de conscience.
Bien amicalement,
Ahikar
Est-il besoin de rappeler ce qu’écrivait Franz Kafka à son ami Oskar Pollak le 27 janvier 1904 :
Mais il est bon que la conscience porte de larges plaies, elle n’en est que plus sensible aux morsures. Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes. En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois.