Répondre à : Essai Guy Marcy (Validé)

Chère Carole, me revoici.

Tout est bien installé, je pense ,pour que je puisse mener mon entreprise à son terme. J'ai donc disposé mon micro Logitech USB légèrement en biais à une trentaine de centimètres de mon visage. J'ai parlé d'une voix haute. J'ai un peu accéléré mon débit. Je vous envoie donc mon essai : la Préface (1864) de La Bible de l'humanité. Je pense qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter de la situation : « Domaine public » de ce texte.

J'avais dépassé la vingtaine d'années, quand j'ai découvert cette grandiose, effarante et splendide, Bible de l'humanité. C'était, après 60 kms de voiture, l'entrée aux Saint des Saints, la vénérable Bibliothèque Municipale de Montpellier. Qui pourrait dire l'ouate du Sanctuaire, l'éclairage abat-jour des longues tables de bois sombre avec leurs places patinées, où se penchèrent, de milliers et de milliers, des têtes studieuses. Justement la longue chaîne fraternelle de « Guetteurs » dont a parlé le poète. J'y prenais mon tour. Quelle émotion !

Les étagères se perdaient, tout en haut, dans les obscurs du plafond. L'Officiant, en longue blouse grise, s'activait incessamment de l'une à l'autre. Et venait le moment ou la Bible de l'humanité descendait jusqu'à moi, dans un petit caisson suspendu à une ficelle dont le déroulement faisait entendre le léger crissement -un vacarme ! -de la poulie suspendue tout en haut.

Et voilà que, aujourd'hui ,partageant mon écran, le Texte, dans la typographie que je lisais alors, venu de la Bnf, se déroule sous mes yeux, tandis que mon Audacity, de l'autre côté, l'enregistre pour le diffuser, j'espère. Qui pourrait douter là devant, que cette Humanité, si chère au Poète de l'Histoire, malgré ses trébuchements pitoyables, n'avance, vers le haut, dans la Genèse de l'Esprit ?

Pardonnez-moi ces effusions. Je ne sais pas si elles ont leur place ici.

Voici le lien : http ://dl.free.fr/jxk9Xpo9n

Je vous attends impatiemment. En toute amitié, Guy.