Je suis très surpris, Cher Jean-Pierre, que, tout jeune encore et quelque peu primesautier, vous ayez abandonné pour un moment la lecture passionnée des pages “sous-vêtements féminins” des catalogues des 3 Suisses et de La Redoute, pour vous lancer à corps perdu et la langue pendante dans la lecture des pages du catalogue Manufrance (Manufacture des Armes et Cycles de Saint-Etienne), à la recherche effrénée d'une improbable ceinture de chasteté indienne, pakistanaise ou khmère, allant même jusqu'à accuser l'encre d'être la cause de vos violentes poussées d'acnée juvénile, en plein coeur des trente glorieuses ! Pouvez-vous nous dire quel fut le résultat de vos savantes recherches ? Question subsidiaire : Selon vous, existe-t-il un lien entre cette pratique pour le moins douteuse (voire à la limite du répréhensible, si ce n'est du condamnable) et la faillite de cette entreprise industrielle et commerciale, qui fut en son temps le fleuron de notre génie national ?… Enfin, c'était un autre temps et je déplore avec vous de vous voir condamné à présent à lire Amélie Nothomb et à ne vous intéresser qu'aux chapeaux ! Mille regrets ! Bien compatissant,
ALAIN