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ALOHA 🏝️ … LÏAT …
” Je vous reviendrai plus tard pour répondre à votre double message “…
Et de trois !… après avoir attendu… que vous me revinssiez revissiez revainquissiez..
https://youtu.be/2fkWJmtQk8c?si=Tx-_7GxHg5fdf4NA
Pas de la la la… ni de… ouh ouh ouh… mais des… zaï zaï zaï… et des… wow wow wow… qui les valent bien…
Nous en etions restés… à la fort egayante scène… de votre chum… séparé de vous… son irradiant bouquet de Valentin… à la main…
par la rude côte de l ‘ Amour… rendue infranchissable par la neige !… 😜😋😛… Ça m’ a bien égayé… oui… et sur-le-champ… vos lmalheurs… m ‘ en ont rappelé d’ autres… Ah !… l ‘ eternelle histoire… des amants séparés !…
https://chine.in/images/2019/f6650d15ea1c41503f1dec445dd19f69.jpg
Bon… c’ etait juste pour vous amuser… Je suis sûr… que pour vous… les choses… n ‘ ont pas… cette aura tragique… si poignante…
Je profite… de ma présence… en ces lieux… pour vous faire lire… le passage d’ André BRETON… que je vous ai promis…
Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie a de plus précaire,
la vie réelle s’entend, qu’à la fin cette croyance se perd.
L’homme, ce rêveur définitif, de jour en jour plus mécontent de
son sort, fait avec peine le tour des objets dont il a été amené à
faire usage, et que lui a livrés sa nonchalance, ou son effort,
son effort presque toujours, car il a consenti à travailler, tout
au moins il n’a pas répugné à jouer sa chance (ce qu’il appelle sa
chance!) Une grande modestie est à présent son partage: il sait
quelles femmes il a eues, dans quelles aventures risibles il a
trempé; sa richesse ou sa pauvreté ne lui est de rien, il reste à
cet égard l’enfant qui vient de naître et, quant à l’approbation
de sa conscience morale, j’admets qu’il s’en passe aisément. S’il
garde quelque lucidité, il ne peut que se retourner alors vers son
enfance qui, pour massacrée qu’elle ait été par le soin des
dresseurs, ne lui en semble pas moins pleine de charmes. Là,
l’absence de toute rigueur connue lui laisse la perspective de
plusieurs vies menées à la fois; il s’enracine dans cette
illusion; il ne veut plus connaître que la facilité momentanée,
extrême, de toutes choses. Chaque matin, des enfants partent sans
inquiétude. Tout est près, les pires conditions matérielles sont
excellentes. Les bois sont blancs ou noirs, on ne dormira jamais.
Mais il est vrai qu’on ne saurait aller si loin, il ne s’agit pas
seulement de la distance. Les menaces s’accumulent, on cède, on
abandonne une part du terrain à conquérir. Cette imagination qui
n’admettait pas de bornes, on ne lui permet plus de s’exercer que
selon les lois d’une utilité arbitraire; elle est incapable
d’assumer longtemps ce rôle inférieur et, aux environs de la
vingtième année, préfère, en général, abandonner l’homme à son
destin sans lumière.
Qu’il essaie plus tard, de-ci de-là, de se reprendre, ayant senti
lui manquer peu à peu toutes raisons de vivre, incapable qu’il est
devenu de se trouver à la hauteur d’une situation exceptionnelle
telle que l’amour, il n’y parviendra guère. C’est qu’il appartient
désormais corps et âme à une impérieuse nécessité pratique, qui ne
souffre pas qu’on la perde de vue. Tous ses gestes manqueront
d’ampleur; toutes ses idées, d’envergure. Il ne se représentera,
de ce qui lui arrive et peut lui arriver, que ce qui relie cet
événement à une foule d’événements semblables, événements auxquels
il n’a pas pris part, événements manqués. Que dis-je, il en jugera
par rapport à un de ces événements, plus rassurants dans ses
conséquences que les autres. Il n’y verra, sous aucun prétexte,
son salut.
Chère imagination, ce que j’aime surtout en toi, c’est que tu ne
pardonnes pas
… et je vous souhaite… une lumineuse journée… et à Tante CAROLE… qui doit tres bien… se souvenir… de Joe DASSIN…
Retour sur mes pas…
J ‘ espère… que le texte… si joliment illustré… apparaîtra… ce coup-ci… on essaye…