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#356641
MMarc Bonetto
Participant

    Copier-coller de mon message du Livre d’or. Si Gaëlle, maîtresse des clefs, Peut et veut effacer l’original, ça désencombrera.

    Cordialement,

    Parrain.

    Même si Rousseau narre dans ses “Confessions” l’abandon de ses enfants, nous n’avons aucune preuve qu’il les abandonna vraiment, si tant est qu’il fut leur père. Depuis longtemps déjà, on ne déposait pas les enfants n’importe où, mais dans le “tour” d’un établissement religieux, avant d’agiter le cordon d’une cloche pour prévenir les gens du lieu et prendre la fuite. De plus, le clergé tenait registre des naissances, des mariages, des décès, des abandons, sources d’informations pour les historiens depuis plusieurs décennies. Or, Rousseau essaya vainement de retrouver le premier de ses enfants. Au XXe siècle, au XXIe sans doute, les spécialistes firent des recherches qui n’aboutirent à rien.

    D’après ce que nous racontait une spécialiste du XVIIIe siècle lors d’un cours sur “La nouvelle Héloïse”, ce serait l’affabulation d’un esprit malade. Tous ses lecteurs connaissent les tendances masochistes de Rousseau, ses pleurnicheries, son fort sentiment de culpabilité en même temps que la croyance qu’il avait d’être le meilleur des hommes, sa “parano” (dans le sens commun du mot) à voir partout complots et persécuteurs, à se fâcher pour un rien avec ses amis. Rien de moins qu’une cervelle fêlée et, pour moi, l’un des deux sommets du classicisme français avec ses “Rêveries du promeneur solitaire”. Ajoutons l’hypothèse de son impuissance sexuelle, des infidélités de sa compagne, et on peut s’interroger sur sa “paternité”.

    Plus généralement, il ne faut lire qu’avec méfiance les écrits intimes (mémoires, correspondances, journaux intimes, etc.), parce qu’un écrivain, bon ou mauvais, manque d’objectivité, de lucidité et/ou de sincérité.

    Enfin, si on examine la vie d’hommes et de femmes, aussi talentueux ou géniaux soient-ils, on trouvera immanquablement de la médiocrité, de la bassesse ou des dégueulasseries plus ou moins écoeurantes. Ca ne m’empêche pas, parfois avec l’envie de vomir, de lire Rousseau et Voltaire, Céline, Hugo, Sartre, Gide, de regarder les oeuvres de Picasso, les films de Polanski ou d’admirer encore Depardieu dans ses quelques bons films.

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