Répondre à : Buster Keaton

Bonjour Gaëlle,

Au réveil, en prenant conscience que mon invitation n’avait pas sa place sur litteratureaudio.com, ni une ni deux, je l’ai remplacée par une autre invitation celle de voir des films de Keaton. J’aurais dû comprendre que la Maîtresse des clefs savait tout avant tout le monde.

Si nous vivons dans la même ville, nous ne nous sommes jamais rencontrés, le gary monté sur ressorts et mézigue. Il ne pourra que vous donner un avis à la fois subjectif et extrêmement vague. Mais consultez-le ?

Soyons pratique. Si tout va bien, je serai à Paris du 19 au 23. En général, mon point de chute est le Quartier latin, plus précisément, je descends de l’autobus non loin de la rue Champollion. Vous le savez certainement, il y a presque à la suite trois cinémas. Il y aussi l’institut Finlandais avec une salle tranquille où l’on peut déguster de bonnes pâtisseries au calme. Et Joseph Gibert, ça vous tente pas, une rencontre livresque à converser sur tel ou tel livre, tel ou tel écrivain ? ou au jardin du Luxembourg, s’il fait beau.

Vous êtes prudente. On ne l’est jamais trop. Vous n’avez pas pris des cours d’auto-défense pour vous débarrasser des importuns et autres vilains messieurs ?

La meilleure solution, si le coeur vous en dit, si vous êtes dans le quartier, si vous avez du temps, si… c’est d’abord me reconnaître. Facile, je pousse devant moi un fauteuil roulant avec une besace kaki (très pratique) accrochée à une poignée. Je suis tout tordu. Rassurez-vous (?) plus d’esprit que de corps, mais le corps l’est copieusement déjà, cabossé. Cheveux gris coupés courts, lunettes, ni barbe ni moustache, vêtu généralement d’un vieux manteau noir qui a fait son temps, d’un jean’s bleu (ou noir), de chaussures noires et d’un polo dont la couleur varie selon les jours. Vous me reconnaîtrez sans mal, non ? Déjà, en restant à quelques pas, vous vous ferez une ch’tite idée. Et si vous si vous subodorez le dangereux psychopateux, vous n’aurez aucun mal à me neutraliser ou à prendre la fuite.

De toute façon, c’est vous qui décidez. Encore heureux !

Bon après-midi, gente dame.